03/06/2023 15:30

Après une baisse d'une ampleur inédite entre 2016 et 2019, le tabagisme s'est stabilisé en France, mais les inégalités sont fortes en fonction du milieu social, selon les résultats d'une étude de Santé Publique France

Après une baisse d'une ampleur inédite entre 2016 et 2019, le tabagisme s'est stabilisé en France, mais les inégalités sont fortes en fonction du milieu social, selon les résultats d'une étude publiée par Santé Publique France.

En 2022, en France métropolitaine, près du tiers des personnes de 18-75 ans déclaraient fumer (31,8%), quotidiennement pour un quart (24,5%). Cela représente près de 12 millions de fumeurs quotidiens. L'augmentation observée parmi les femmes entre 2019 et 2021 ne semble pas se poursuivre.

Après une baisse du tabagisme quotidien d'ampleur inédite entre 2016 et 2019 (de 29,4% à 24,0% en métropole), la prévalence s'est stabilisée depuis 2019, relève l'agence de santé qui se base sur des données issues d'une enquête téléphonique menée entre mars et juillet 2022 auprès de 3.229 adultes. Selon Santé publique France, le stress lié à la crise sanitaire du Covid-19 pourrait avoir eu un impact sur l'interruption de la baisse de la prévalence du tabagisme et sur la hausse observée parmi certaines populations.

La prévalence du tabagisme quotidien reste, en effet, nettement plus élevée lorsque le niveau de diplôme est plus faible: elle varie de 30,8% parmi les personnes n'ayant aucun diplôme ou un diplôme inférieur au baccalauréat à 16,8% parmi les titulaires d'un diplôme supérieur au baccalauréat.

Elle est la plus élevée parmi le tiers de la population dont les revenus sont les plus bas (33,6%); enfin, parmi les 18-64 ans, la prévalence du tabagisme quotidien reste nettement plus élevée parmi les personnes au chômage (42,3%), que parmi les actifs occupés (26,1%) ou les étudiants (19,1%).

 

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