Strasbourg - Menacé de décapitation après avoir accueilli une performance de pole dance, le pasteur témoigne dans "Morandini Live": "Je dois avouer qu'au départ j'avais peur" - VIDEO

Ce matin, Daniel Boessenbacher, pasteur de l’église Saint-Guillaume à Strasbourg, était l'invité de Jean-Marc Morandini dans "Morandini Live" sur CNews. Depuis plusieurs semaines, il est victime de menaces de mort, notamment par voie postale, encourageant à lui "couper la tête". La raison ? En mars dernier, sa paroisse a accueilli une adaptation de la célèbre œuvre musicale "Stabat Mater", dans laquelle figuraient des performances de pole dance.

"C'est une association qui a demandé à organiser ces concerts dans l'église. L'église accueille différentes associations pour diverses manifestations. Après le spectacle, il y a eu des réactions. Je me demande ce qu'ils reprochent. Je pense que le mot 'pole dance' a fait réagir parce que, pour certains, c'est associé à du strip-tease, à du cabaret. Le pole dance est un art, c'est de la danse. Pourquoi pas de la danse dans les églises", a-t-il débuté.

Daniel Boessenbacher a expliqué qu'il ne veut pas céder face aux nombreuses menaces qu'il reçoit. "Il est important de défendre ses idées. Au départ, j'ai eu quelques appréhensions. On n'est jamais à l'abri de quelqu'un qui aurait une réaction assimilée à un coup de folie", a confié le pasteur en précisant "arriver à ne pas avoir peur".

"Je pense que la plupart des personnes jugent sans avoir vu [le spectacle] (...) Il y a trois concerts de prévus cette semaine, pour l'instant, ils sont toujours au programme. L'association organisatrice est en contact avec la mairie de Strasbourg, qui a pris contact avec le commissariat de police", a poursuivi Daniel Boessenbacher. Et de conclure en indiquant ne pas avoir de regret : "Je le referai. Je pense que c'est important de montrer qu'il y a une ouverture possible dans les églises".