En Conseil des ministres, Emmanuel Macron recadre Elisabeth Borne qui a affirmé que le Rassemblement National est "l'héritier de Pétain"

Dimanche dernier, sur Radio J; Elisabeth Borne a vivement critiqué le Rassemblement national, affirmant qu'il était l'«héritier de Pétain» et porteur d'une «idéologie dangereuse». 

Mais ses déclarations ont semble-t-il déclenché la colère d'Emmanuel Macron. En Conseil des ministres, le chef de l'État a jugé, sans citer son nom, que «le combat contre l'extrême droite ne passe plus par des arguments moraux», rapporte Le Figaro.

Emmanuel Macron aurait poursuivi : «Vous n'arriverez pas à faire croire à des millions de Français qui ont voté pour l'extrême droite que ce sont des fascistes.» .

Un participant confie à nos confrères : «C'est bizarre, c'est quand même super frontal, il n'a pas l'habitude de faire ça. Il avait pourtant l'air de bonne humeur par ailleurs.»

Et Emmanuel Macron de rappeler que la bonne stratégie pour contrer Marine le Pen, c'est l’attaquer « par le concret », le « réel », et non pas en utilisant des « mots des années 1990 qui ne fonctionnent plus », rapporte Le Parisien.

"Je ne crois pas du tout à la normalisation du Rassemblement national. Je pense qu’il ne faut pas banaliser ses idées, ses idées sont toujours les mêmes. Alors maintenant, le Rassemblement national y met les formes, mais je continue à penser que c’est une idéologie dangereuse", avait déclaré dimanche la Première ministre dans un entretien à Radio J.

Le RN, héritier de Pétain ? "Oui, également, héritier de Pétain, absolument", avait répondu la Première ministre, fille d'un rescapé de la Shoah.