23/04/2023 15:02

Le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel dénonce une loi hongroise controversée, appelant à "respecter" les droits des personnes LGBTQ+

Le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel a dénoncé une loi hongroise controversée, appelant à "respecter" les droits des personnes LGBTQ+ lors d'une allocution au Parlement européen. "Si quelqu'un dans cette assemblée pense qu'on devient homosexuel parce qu'on a regardé la télé, (...) écouté une chanson (...) il n'a rien compris", a déclaré Xavier Bettel devant les eurodéputés. La Hongrie de Viktor Orban a adopté en juin 2021 une loi interdisant "la représentation ou la promotion" de l'homosexualité et du changement de sexe auprès des mineurs. "Le plus dur pour un homosexuel, c'est de s'accepter soi-même", a aussi déclaré le Luxembourgeois, lui-même homosexuel et très investi dans la défense des droits des personnes LGBTQ+. "On ne demande pas de pitié, on ne demande pas de solidarité, on ne demande pas de la compassion, on demande juste du respect", a-t-il martelé.

Evoquant les "jeunes gens (qui) se suicident parce qu'ils n'arrivent pas à communiquer sur leur propre homosexualité", il a affirmé que "les stigmatiser, leur dire que c'est de la faute de l'éducation, de la culture, de l'audiovisuel, c'est pour moi contraire à ce qu'est l'Union européenne, cette ouverture et tolérance". "J'ai honte que certains collègues veulent gagner des voix sur le dos de minorités, ça a déjà commencé comme ça dans notre histoire", a-t-il mis en garde.

La loi hongroise avait été dénoncée à son adoption par plusieurs dirigeants européens et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen l'avait qualifiée de "honte". L'exécutif européen a ouvert une procédure d'infraction contre Budapest, puis saisi la Cour de justice de l'UE en décembre 2022. Quinze pays de l'UE, dont le Luxembourg, la Belgique, les Pays-Bas, la France et l'Allemagne, se sont associés à ce recours de la Commission, qui est également soutenu par le Parlement européen. La Commission estime que cette loi viole notamment l'article 2 du Traité sur l'UE - portant en particulier sur le respect des droits humains et la non-discrimination - et la Charte des droits fondamentaux de l'UE.

Ailleurs sur le web

Vos réactions

Portrait de Carolina Aguista
24/avril/2023 - 03h49

J'aime les hongrois et leur politique. Quel beau pays !