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Incendie de Notre-Dame de Paris: Une juge d’instruction désignée pour enquêter sur une possible mise en danger d’autrui après une plainte sur la pollution au plomb

Une juge d’instruction a été désignée pour enquêter sur une possible mise en danger d’autrui après une plainte sur la pollution au plomb provoquée par l’incendie en avril 2019 de la cathédrale Notre-Dame de Paris, a appris l’AFP mercredi de source proche du dossier, confirmée par une source judiciaire.

La plainte avec constitution de partie civile pour « mise en danger d’autrui » a été déposée en juin 2022 par l’association Henri Pézerat, l’Union départementale CGT-Paris et deux parents d’élèves.

Le 15 avril 2019, un gigantesque incendie ravage le chef-d’oeuvre de l’architecture gothique, provoquant l’effondrement de sa charpente, de sa fameuse flèche, de son horloge et d’une partie de sa voûte, sous le regard médusé de millions de personnes à travers le monde.

Dans le brasier, 400 tonnes de plomb du toit et de la flèche de Notre-Dame partent en fumée, soit « près de quatre fois les émissions annuelles de plomb dans l’atmosphère, dans la France entière », notent les plaignants.

Si le risque lié à une pollution de l’air est assez rapidement écarté, riverains et associations s’inquiètent de la retombée au sol de ce métal lourd toxique, qui peut être rapporté chez soi sous ses semelles et être ingéré par les enfants.

Pour les plaignants, « en dépit de l’ampleur de l’incendie et de la connaissance des risques de pollution et de contamination (...), aucune précaution particulière n’a été prise par les autorités concernées pendant plus de trois mois après l’incendie », mettant en danger « les enfants (dans les crèches et écoles), les riverains et les travailleurs (du quartier et de la cathédrale) ».

Or d’après eux, l’Agence régionale de santé (ARS), la préfecture de police, la mairie de de Paris, ou encore le ministère de la Culture auraient dû prendre les mesures les plus drastiques juste après le brasier.

« Nous demandons que des investigations soient menées rapidement afin que les responsabilités soient dégagées concernant la contamination d’enfants scolarisés ou vivant à proximité de Notre-Dame et concernant l’exposition massive des travailleurs présents sur le chantier » a commenté auprès de l’AFP l’avocat des plaignants, Me François Lafforgue, « satisfait » de l’ouverture d’une information judiciaire.

La réouverture de l’édifice, qui avant l’incendie accueillait près de 12 millions de visiteurs, 2.400 messes et offices et 150 concerts par an, est prévue en 2024.

 

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