04/04/2023 18:02

Regardez le témoignage poignant dans "Morandini Live" de ce père de famille qui se bat depuis que Nicolas, son fils de 18 ans, est mort lors d'un match de rugby - Vidéo

Ce matin, Philippe Chauvin, père de Nicolas, était l’invité de Jean-Marc Morandini dans "Morandini Live" sur CNews. Il vient de publier le livre "Rugby, mourir fait partie du jeu - Le combat d'un père endeuillé" (éditions du Rocher).

Un froid matin de décembre 2018, Philippe Chauvin dépose à la gare son fils Nicolas, 18 ans, qui va jouer son premier match en tant que titulaire en catégorie Espoirs du Stade français Paris. Il ne savait pas que ce serait la dernière fois qu'il le verrait en vie… Un double plaquage brutal occasionne un arrachement fatal de la seconde vertèbre cervicale.

"Il se déplaçait à Bordeaux pour rencontrer l'équipe de rugby de l'Union Bordeaux Bègles. Il est mort à la cinquième minutes du match (...) Avec mon épouse et mes deux autres enfants, on était resté à la maison. On allait chercher un sapin de Noël dans une jardinerie quand j'ai reçu le coup de fil. J'ai dû mal à croire que c'est si grave. On est dans le déni", s'est-il souvenu.

Et d'ajouter : "J'appelle les urgences et le discours est plus clair. On m'a expliqué qu'il avait fait un arrêt cardiaque et qu'il était sur la table d'opération. On m'a dit de venir vite (...) Les médecins m'ont dit qu'il était dans le coma. Mon fils ne s'est jamais réveillé, il est resté endormi. Au bout de trois jours, il est mort".

Philippe Chauvin a tenté de savoir ce qu'il s'est passé. "Il y a une vidéo que j'ai analysé de manière assez fine. Je l'ai présentée au président de la Fédération Française de Rugby, Bernard Laporte, et aux membres du comité de direction. Je voudrais que les règles soient appliquées dans le rugby : il y a des choses qui sont strictement interdites sur un terrain de rugby", a-t-il poursuivi.

"J'ai vu les images. C'est d'une violence, presque une bêtise. On pouvait faire autrement. Nicolas attendait un ballon, qu'il a eu. Il a eu 300 millisecondes pour faire face à deux joueurs qui, depuis cinq secondes, étaient élancés à pleine vitesse sur lui. Je pense qu'ils ont commis l'irréparable.

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