03/04/2023 07:16

Moscou a dénoncé cette nuit le "tapage médiatique" en Occident provoqué par l'arrestation jeudi d'un journaliste américaine en Russie, réaffirmant ses accusations d'espionnage

Moscou a dénoncé cette nuit le "tapage médiatique" en Occident provoqué par l'arrestation jeudi d'un journaliste américaine en Russie, réaffirmant ses accusations d'espionnage à son encontre et jurant qu'il serait jugé par un tribunal, alors que Washington a de nouveau réclamé sa libération. Trois jours après le placement en détention d'Evan Gershkovich, un journaliste du Wall Street Journal, les chefs de la diplomatie russe et américaine, Sergueï Lavrov et Antony Blinken, ont échangé à son sujet "à l'initiative" de Washington, selon Moscou.

"Il est inacceptable que des responsables de Washington et des médias occidentaux créent un tapage avec la claire intention de donner à cette affaire une dimension politique", a dénoncé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

L'arrestation de M. Gershkovich intervient dans un contexte de répression accrue en Russie contre la presse depuis l'offensive contre l'Ukraine, qui a fortement tendu les rapports entre Moscou et Washington.

Son cas est sans précédent dans l'histoire récente du pays et a provoqué un vif émoi en Occident. Lors de ce rare appel dimanche, M. Lavrov a répété à son homologue américain, Antony Blinken, les accusations d'espionnage proférées depuis jeudi par les autorités russes.

"M. Gershkovich a été pris en flagrant délit alors qu'il tentait d'obtenir des informations secrètes", a indiqué le ministre russe à M. Blinken, appelant au "respect des décisions des autorités russes".

Faisant fi des critiques, il a ainsi rappelé la procédure: "A la lumière des faits établis (...), son sort ultérieur sera déterminé par un tribunal", sans donner plus de détails. M. Blinken a, de son côté, réclamé la libération "immédiate" du journaliste américain, dénonçant une "détention inacceptable", selon un porte-parole. Vendredi, le président américain Joe Biden avait demandé à Moscou de "laisser partir" M. Gershkovich.

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Vos réactions

Portrait de Electro
3/avril/2023 - 08h30

L'espionnage a toujours été et de tout temps des deux cotés. Rien de surprenant !