Retraites - En colère, un infirmier craque dans "Morandini Live" face à un député de la majorité: "Comment on peut avoir une telle ingratitude après tout ce que l'on a donné durant notre carrière ?" - Regardez

Ce matin, Thierry Amouroux, infirmier, était l'invité de Jean-Marc Morandini dans "Morandini Live" sur CNews. Le porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers a révélé que, jusqu'en 2010, les infirmiers pouvaient partir à la retraite à 55 ans. Avec la nouvelle loi, le départ à la retraite sera à 64 ans. 

"Il y a une vraie injustice par rapport à ça et une colère des infirmiers. Nous sommes des travailleurs en première ligne. Nous nous donnons à fond pendant toute notre carrière. L'espérence de vie d'une infirmière retraitée est seulement de 78 ans, sept ans de moins qu'une femme en France, du fait de la manipulation de produits, du travail de nuit...", a-t-il débuté en précisant que "les infirmiers se donnent sans compter".

Et d'ajouter : "On est victime d'une violence du gouvernement qui veut nous rajouter encore deux années de galère supplémentaires alors que nos conditions de travail deviennent de plus en plus difficiles (...) On en peut plus nous. Ce n'est plus supportable, c'est pour ça qu'il y a une telle colère".

Thierry Amouroux s'est ensuite adressé à Eric Alauzet, député Renaissance de la 2e circonscription du Doubs. "Il y a 20% des infirmiers en pénibilité. En face, vous avez monsieur qui dit 'oh bah oui, il faut faire deux ans de plus comme les autres'. Comment on peut avoir une telle ingratitude après tout ce que l'on a donné durant notre carrière et durant le Covid ? Vous comprenez que les Français soient en colère par rapport à votre indifférence, à la violence que vous nous renvoyez, à ce que vous nous faites subir ? C'est une honte, monsieur ! Vous devriez avoir honte, car il y a une vraie pénibilité de la profession !".

"Il n'y a pas d’indifférence. On veut maintenir le niveau de pension pour nos retraites. On n'a pas le choix. Bien sûr que j'entends son cri du coeur", a répondu le député avant que son interlocuteur précise que "les soignants ont été applaudis et maintenant on leur impose deux années de travail supplémentaires".

.