
18h48: Près de 20% des vols seront annulés mercredi à l'aéroport d'Orly à la demande de la Direct Générale de l'aviation civile
16h55: Les grévistes des raffineries TotalEnergies de Feyzin (Rhône) et de Normandie, la plus importante de France, ont momentanément repris des expéditions de carburants pendant le week-end afin d'éviter un arrêt de la production, a-t-on appris de sources syndicales.
Le blocage des expéditions de carburants opéré depuis plusieurs jours contre la réforme des retraites a abouti à une saturation des bacs de produits, au risque de nécessiter un arrêt de la production pour des raisons de sécurité.
Mais ce weekend, les grévistes ont acté "avec la direction" qu'ils laissaient sortir des produits pour pouvoir continuer à se mettre en grève "sans arrêter les installations", a indiqué à l'AFP une source syndicale.
"Que ce soit à Feyzin ou à Normandie, les salariés sont réticents à l'arrêt des raffineries", a indiqué une autre source syndicale, selon laquelle les deux raffineries étaient lundi toujours en grève, avec de nouveau un arrêt des expéditions.
Contactée par l'AFP, la direction de TotalEnergies n'était pas en mesure de confirmer ces informations dans l'immédiat.
La raffinerie Esso-ExxonMobil de Fos-sur-Mer a également relâché des produits vendredi matin, avant de reprendre la grève dans la journée.
Les grévistes d'autres raffineries n'ont pas eu à trancher ce type de dilemme. C'est notamment le cas de celle de Donges (Loire-Atlantique), en grève jusqu'à jeudi et en arrêt de production pour des raisons techniques indépendantes de la grève.
L'arrêt d'une raffinerie, qui prend dans tous les cas plusieurs jours entre le début des opérations et l'arrêt effectif, peut être mis en oeuvre de deux manières: par un blocage des expéditions de produits qui, une fois les bacs pleins dans la raffinerie, pose de toute façon la question de l'arrêt pour des raisons de sécurité; ou par une demande directe aux responsables du site parce que les grévistes le souhaitent.
Dans tous les cas, l'arrêt et surtout le redémarrage sont des opération techniquement délicates, qui présentent des risques, selon le patronat et les syndicats.
16h17: Les prévisions de trafic sur le réseau RATP sont normales pour demain mardi (sauf sur les RER A et B, avec respectivement 3 trains sur 4 et 2 trains sur 3). Elle a également prévu un trafic quasi normal pour les métros, bus et tramways mercredi mais un service "très perturbé" des RER pour la huitième journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites.
La mobilisation semble marquer le pas à la RATP touchée par une grève reconductible depuis le 7 mars à l'appel de l'intersyndicale (CGT, FO, Unsa, CFE-CGC). Le trafic sera ainsi normal mardi sur tout le réseau à l'exception du RER, toujours "perturbé".
L'intersyndicale avait pourtant appelé jeudi à "poursuivre la pression, sur le gouvernement et les parlementaires, en s'inscrivant dans l'appel de l'intersyndicale nationale" par la manifestation samedi mais aussi par la grève mercredi, jour de réunion de la commission mixte paritaire (CMP) au Parlement, avant un possible vote final sur le texte jeudi.
Après un premier jour de grève bien suivi mardi dernier à la RATP, le mouvement a très vite décéléré et dès vendredi, le trafic était à nouveau normal ou presque dans le métro et en surface, comme tout au long du week-end.
Seul le RER connaît des perturbations plus ou moins prononcées. Mardi, on comptera trois trains sur quatre sur la ligne A et les deux tiers des trains rouleront sur le RER B.
15h58: Sur Twitter, le député EELV Julien Bayou appelle les Français à interpeller "dans le respect" les parlementaires membres de la commission mixte paritaire pour leur faire connaître leur opposition au projet de réforme.
Voici la composition de la Commission Mixte Paritaire.
— Julien Bayou (@julienbayou) March 13, 2023
La liste des 7 sénateur-ices et député-es qui vont décider mercredi de votre avenir, de notre avenir.
Contactez les pour leur dire - dans le respect - ce que vous pensez de la #ReformeDesRetraites: https://t.co/6jj537FI6u
15h43: En cas de 49.3, Marine Le Pen indique qu'elle déposera "une motion de censure" et "votera l'intégralité" de celles déposées. "Si le gouvernement utilise le 49.3, nous déposerons une motion de censure et nous voterons l’intégralité des motions de censure", a-t-elle déclaré.
12h26: Le point sur ce que l'on sait à la mi-journée
Le gouvernement a assuré dimanche qu'il ne voulait pas utiliser l'article 49.3 de la Constitution, c'est-à-dire une adoption sans vote, pour faire approuver par l'Assemblée nationale sa réforme très contestée des retraites, et se trouve engagé dans une chasse aux voix des députés qui devraient se prononcer jeudi.
"Nous ne voulons pas du 49.3. Nous voulons transformer notre majorité relative en une majorité absolue", a affirmé dimanche le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, à l'issue d'une réunion à Matignon avec la cheffe du gouvernement Elisabeth Borne et plusieurs ministres, dont Bruno Le Maire (Economie), Olivier Dussopt (Travail) et Gabriel Attal (Comptes publics).
"Nous souhaitons qu'il puisse y avoir un vote positif pour ce texte", a-t-il ajouté. Mais "nous ne renoncerons pas à notre réforme", a-t-il précisé, laissant entendre que l'usage du 49.3 n'était pas totalement exclu. Ce "n’est pas notre piste aujourd’hui" même si cet article figure "par définition dans la Constitution", a affirmé sur France 2 Gabriel Attal.
Même s'il n'utilise pas cet outil constitutionnel, le gouvernement pourrait par précaution, dans un Conseil des ministres ordinaire ou extraordinaire, prendre cette semaine les dispositions légales permettant d'y avoir éventuellement recours, selon une source gouvernementale.
La Première ministre est montée en première ligne dès que le vote du Sénat, dominé par la droite, a été acquis, tard samedi soir, par 195 voix contre 112. Elle a promis de mettre désormais toute son "énergie" pour "que ce texte soit voté". Le président Emmanuel Macron, pour qui cette réforme repoussant l'âge de départ en retraite à 64 ans est politiquement capitale, est en revanche resté dimanche sur sa réserve et n'a pas commenté l'adoption du texte au Sénat.
"Il existe une majorité au Parlement" pour voter la réforme, veut croire Elisabeth Borne, à l'orée d'un scrutin autrement plus serré qui s'annonce à l'Assemblée. Le gouvernement a sorti sa calculette et espère obtenir suffisamment de voix du parti Les Républicains, pourtant divisé, afin d'éviter l'utilisation d'un outil perçu comme autoritaire.
Olivier Dussopt et Gabriel Attal se sont dits, de concert dimanche soir, "convaincus d'avoir une majorité". "Nous construisons cette majorité, député par député", a ajouté M. Dussopt sur BFMTV, tandis que Gabriel Attal faisait valoir que "chaque voix en moins pour la réforme" serait "une voix pour plus d'impôts".
10h47: Après trois jours de répit, les débats parlementaires reprendront mercredi, avec la convocation d'une commission mixte paritaire (CMP) en parallèle d'une huitième journée de manifestations contre la réforme. Dans cette réunion, sept députés et sept sénateurs chercheront à s'accorder sur un texte de compromis. Le gouvernement n'y est pas présent, mais il peut tirer les ficelles.
Si un accord est trouvé, le texte ira jeudi de nouveau au Sénat pour une dernière validation puis, vraisemblablement dans un immense suspense, à l'Assemblée nationale. Selon une source au sein de l'exécutif, Matignon devrait réunir lundi les parlementaires de la majorité concernés pour préparer le conclave, où les macronistes et la droite sont majoritaires.
Dire qu'il existe une majorité au Parlement, c'est "la méthode Coué", a estimé le chef de file des sénateurs socialistes Patrick Kanner sur RMC. Il a souligné que 50 voix avaient manqué à la droite et au groupe centriste au Sénat pour voter la réforme, "une alerte non négligeable", selon lui.
Compte tenu du niveau "inédit" des manifestations contre la réforme, utiliser le 49.3 "serait une forme de vice démocratique", a prévenu le patron de la CFDT Laurent Berger. Le leader syndical met surtout en garde contre le "ressentiment très profond" que l'adoption de la réforme pourrait susciter dans le monde du travail, jugeant que le refus par Emmanuel Macron de recevoir l'intersyndicale ressemble à un "incroyable bras d'honneur à la démocratie sociale".
10h14: Invité sur LCI, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran estime ainsi que "le vote par le Sénat de notre projet de loi montre qu'il y a un chemin pour que nous obtenions un accord en commission mixte paritaire". "Le 49.3 n'est pas un tabou, c'est un outil constitutionnel, mais ce n'est pas non plus une option qu'on utilise. Ce n'est pas un outil qu'on aurait dans la poche, prêts à dégainer", ajoute-t-il.
08h33: Si le gouvernement utilise le 49.3 pour faire passer la réforme des retraites, "il y aura plusieurs motions de censure, c'est certain", assure le député centriste Charles de Courson ce matin sur franceinfo. Une motion de censure "trans-partis" "montrerait à nos compatriotes qu'ils sont entendus", insiste le député de la Marne.
07h52: Invité d'Europe 1, le député Renaissance Eric Woerth a appelé à "éviter le 49.3". Mais cette option ne serait pas "un aveu de faiblesse", a-t-il estimé : "C'est l'aveu que vous êtes dans une majorité relative, que c'est très difficile de travailler comme cela, (...) c'est un aveu de réalisme, de pragmatisme", a plaidé le questeur de l'Assemblée Nationale. Ne pas voter cette réforme serait faire un choix "au détriment de la nation", a-t-il jugé.
"On ne peut pas jouer des jeux personnels, ambigus, à ce sujet. On ne peut pas ne pas être courageux là-dessus", a-t-il poursuivi, s'adressant sans les nommer à ses anciens collègues des Républicains.
06h12: Invité sur BFMTV dimanche soir, le ministre délégué chargé des relations avec le parlement Franck Riester a martelé à nouveau la volonté de l'exécutif de se passer du 49.3 pour voter la réforme. "Nous sommes, comme depuis le début de cette réforme et du quinquennat, mobilisés pour trouver une majorité plus large que celles et ceux qui soutiennent Emmanuel Macron pour voter cette loi à l'Assemblée nationale", a-t-il déclaré.
Vos réactions
les macronistes ne communiquent pas dessus mais
Une quarantaine de sénateurs de le droite et du centre n’ont pas voté le report de l’âge légal à la retraite à 64 ans.selon eux Le gouvernement passe son temps à distribuer des chèques et dit qu’il n’y a plus d’argent pour les retraitesIl a et de loin pas la partie gagnée au parlement
en réponse au 49.3,je propse le 14-7-1789.
RÉFÉRENDUM ! prévu dans la constitution et possibilité confirmée par des politiques...
Ce gouvernement de bras cassés n'est jamais absolument sûr de rien et ne peut compter totalement sur ses prétendus alliés. Par précaution, et je désapprouve toujours le passage en force, je crois qu'il a intérêt à utiliser le 49.3, car si le projet est rejeté à l'Assemblée Nationale, alors il faudra en tirer les conséquences (échec de macron, de borne et consorts, dissolution de l'Assemblée et démissions de quelques uns de ces individus incapables d'assurer la gestion du pays).
Je plains les gens qui pensent que c'est plié. C'est justement avec une mentalité pareille que rien ne change dans notre pays et que la corruption prospère.
Pathétiques moutons !
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