sacré coeur 14h56: Le point sur ce que l'on sait cet après-midi
L’élève qui a poignardé sa professeure d’espagnol mercredi à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques) a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire, a annoncé vendredi son avocat, Me Thierry Sagardoytho. Il va être incarcéré « dans un lieu dont la destination doit être tenue confidentielle », a-t-il ajouté après la présentation aux magistrats de l’adolescent de 16 ans. « C’est un établissement qui prendra en compte et sa jeunesse, et les soins dont il a besoin. »
« Nous parlons d’un jeune inconnu des radars judiciaires et éducatifs, qui est soudainement passé à l’acte, au prix de motivations personnelles que je m’interdis de mettre sur la place publique mais qui ont besoin d’être sondées, appréciées, testées par des psychiatres », afin de déterminer si son discernement était « entier », ou « au contraire aboli, ou éventuellement altéré ».
« Il faudra aller bien au-delà de l’examen sommaire », a ajouté l’avocat qui s’est dit « effaré de lire le compte rendu » fait à la presse du premier examen psychiatrique dont a fait l’objet l’adolescent en garde à vue. Jeudi, le procureur de la République à Bayonne, Jérôme Bourrier, avait déclaré que ce premier examen avait révélé « une forme d’anxiété réactionnelle pouvant perturber son discernement » et « des éléments de dépression évoluant depuis une année », mais « aucune maladie mentale de type schizophrénie, état maniaque, mélancolie ou retard mental, ni décompensation psychiatrique aiguë ».
« L’adolescent apparaît accessible à une responsabilité pénale sous réserve des expertises qui devront être ordonnées et d’une possible altération de son discernement », avait ajouté le procureur. Pour l’avocat, cette expertise « fait totalement l’impasse sur la tentative de suicide » de l’adolescent en octobre 2022, évoquée par le procureur, « et les prescriptions médicales dont il était l’objet ».
« Ce n’est pas une expertise digne de ce nom, c’est un avis », a ajouté Me Sagardoytho pour qui « les vérités d’aujourd’hui risquent fort de ne pas être celles de demain ». « Je ne veux pas brosser le portrait d’un jeune homme dont je n’ai pas la compétence pour dire de quoi il souffre (...) mais beaucoup de ceux qui le connaissent devinent qu’il y a une problématique », « une sorte de noyade, de souffrance intime qui a pu mener à l’irréparable », a-t-il poursuivi. Selon lui, les parents du jeune homme sont « abasourdis » et « écrasés ».
14h11: L'adolescent a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire, annonce son avocat qui attend "des expertises de psychiatres sur le discernement" de son client. L'avocat du lycéen se dit "effaré (...) par les jugements de valeur portés par les experts" avant la mise en examen de son client. "Il faudra des mois et des mois d'expertises (...) Il faut le temps de comprendre ce qu'il s'est passé", a-t-il poursuivi.
12h38: Le collège-lycée Saint-Thomas d'Aquin de Saint-Jean-de-Luz "essaie de reprendre une vie normale" vendredi, deux jours après la mort d'une professeure d'espagnol tuée par un élève qui a été présenté à une juge d'instruction en vue d'une mise en examen pour assassinat.
L'audition a commencé à la mi-journée au tribunal de Bayonne après la fin de la garde à vue de cet adolescent de 16 ans, qui jusque-là n'était pas connu de la justice et avait de bons résultats scolaires, sauf en espagnol, selon le procureur de la République Jérôme Bourrier.
L'adolescent doit ensuite être présenté à un juge des libertés et de la détention, qui statuera sur la demande de placement en détention provisoire du parquet. Son avocat a prévu de s'exprimer après.
10h30: Le point sur ce que l'on sait ce matin
Le collège-lycée Saint-Thomas d'Aquin de Saint-Jean-de-Luz "essaie de reprendre une vie normale" vendredi matin, deux jours après la mort d'une professeure d'espagnol tuée par un élève, qui va être présenté à un juge d'instruction en vue d'une mise en examen pour assassinat. Le parquet de Bayonne va demander le placement en détention provisoire de cet adolescent de 16 ans, qui n'était jusque-là pas connu de la justice et avait de bons résultats scolaires, sauf en espagnol, a précisé jeudi le procureur de la République de Bayonne Jérôme Bourrier.
Vendredi matin, à 8 heures, les élèves du collège-lycée Saint-Thomas d'Aquin ont à nouveau afflué vers l'établissement, à l'heure de l'ouverture du portail, sous les yeux de trois policiers postés à l'entrée. De rares élèves avaient encore une fleur à la main. "Tous les élèves reviennent aujourd'hui, dans une ambiance toujours très recueillie et un soutien toujours en place, avec la médecine scolaire et les psychologues de l'éducation nationale.
La cellule d'urgence d'aide psychologique se tient aussi à disposition, pour revenir si besoin", a fait savoir Vincent Destais, directeur diocésain de l'enseignement catholique de Bayonne. "On essaie de reprendre une vie normale et des enseignements dans la mesure du possible avec les élèves", a-t-il également déclaré à une correspondante de l'AFP sur place.
Selon le procureur de Bayonne, le garçon "a mis en avant une petite voix qui lui parle (...), qui l'incite à faire le mal et qui lui aurait suggéré la veille de commettre un assassinat". Il a estimé qu'en l'état actuel des investigations, le mineur "apparaissait accessible à une responsabilité pénale".
Car si un premier examen psychiatrique a révélé "une forme d'anxiété réactionnelle pouvant perturber son discernement" et "des éléments de dépression", "aucune maladie mentale de type schizophrénie, état maniaque, mélancolie ou retard mental, ni décompensation psychiatrique aigüe" n'ont été décelées à cette heure.
Le suspect, élève de seconde du collège-lycée privé catholique Saint-Thomas d'Aquin, était en cours d'espagnol mercredi quand il a poignardé sa professeure Agnès Lassalle, 52 ans, avec un couteau de cuisine, caché dans un rouleau de Sopalin. "Suivi par un médecin psychiatre", le lycéen avait fait en octobre "une tentative de suicide médicamenteuse et faisait depuis l'objet d'une prescription d’antidépresseurs", a précisé le procureur.
10h02: L'adolescent de 16 ans mis en cause va être présenté à un juge d'instruction ce matin en vue d'être mis en examen
09h36: Le collège-lycée Saint-Thomas d'Aquin de Saint-Jean-de-Luz "essaie de reprendre une vie normale" vendredi matin, deux jours après la mort d'une professeure d'espagnol tuée par un élève, qui va être présenté à un juge d'instruction en vue d'une mise en examen pour assassinat. Vendredi matin, à 8 heures, les élèves du collège-lycée Saint-Thomas d'Aquin ont à nouveau afflué vers l'établissement, à l'heure de l'ouverture du portail, sous les yeux de trois policiers postés à l'entrée. De rares élèves avaient encore une fleur à la main.
"Tous les élèves reviennent aujourd'hui, dans une ambiance toujours très recueillie et un soutien toujours en place, avec la médecine scolaire et les psychologues de l'éducation nationale. La cellule d'urgence d'aide psychologique se tient aussi à disposition, pour revenir si besoin", a fait savoir Vincent Destais, directeur diocésain de l'enseignement catholique de Bayonne.
"On essaie de reprendre une vie normale et des enseignements dans la mesure du possible avec les élèves", a-t-il également déclaré à une correspondante de l'AFP sur place.
06h50: L'adolescent de 16 ans sera entendu aujourd'hui par un magistrat instructeur et pourrait être placé en détention provisoire pour "meurtre avec préméditation". Une minute de silence a été observée jeudi à 15h00 dans les collèges et lycées qui ne sont pas en vacances, en hommage à la professeure Agnès Lassalle, 52 ans, dont la mort en salle de classe a bouleversé la communauté éducative française, un peu plus de deux ans après l'assassinat de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie décapité par un jeune islamiste radicalisé. "C'est le temps du recueillement, de l'émotion, de la solidarité également", a souligné le ministre de l'Education Pap Ndiaye devant les élèves du collège Combe de Savoie d'Albertville.
En matinée, des élèves du collège-lycée catholique Saint-Thomas d'Aquin de Saint-Jean-de-Luz avaient repris le chemin de leur établissement avec, pour certains, des bouquets de fleurs ou des roses blanches. "C'est important d'être présent (à l'école) pour sa famille, ses proches, ses élèves, il faut donner de la force aussi à ceux qui ont vu ça", a déclaré Rudy, élève de 3e qui décrit Mme Lassalle comme une "prof très gentille", "à l'écoute".
"Très dévouée", cette professeure d'espagnol "consacrait l'essentiel de son temps à préparer ses cours (...), à faire grandir ses élèves", a souligné M. Ndiaye. Durant sa garde à vue, l'adolescent soupçonné "a mis en avant une petite voix qui lui parle, un être qu'il décrit comme égoïste, manipulateur, égocentrique, qui l'incite à faire le mal et qui lui aurait suggéré la veille de commettre un assassinat", a expliqué Jérôme Bourrier. "Suivi par un médecin psychiatre", le lycéen avait fait en octobre "une tentative de suicide médicamenteuse et faisait depuis l'objet d'une prescription d’antidépresseurs".
Le suspect a aussi évoqué des "faits de harcèlement" subis dans son précédent établissement, un collège public de la ville, et "une dispute" la veille avec un camarade. Il a également admis "une forme d'animosité à l'égard de sa professeure d'espagnol", seule matière où ses résultats n'étaient pas bons.
Un premier examen psychiatrique a révélé "une forme d'anxiété réactionnelle pouvant perturber son discernement" et "des éléments de dépression évoluant depuis une année" mais "aucune maladie mentale de type schizophrénie, état maniaque, mélancolie ou retard mental, ni décompensation psychiatrique aigüe".
Selon le procureur, "l'adolescent apparaît accessible à une responsabilité pénale sous réserve des expertises qui devront être ordonnées et d'une possible altération de son discernement". Le garçon était arrivé à la rentrée dans ce collège-lycée calme et prisé de Saint-Jean-de-Luz, auréolé d'une mention très bien au brevet, d'après le rectorat de Bordeaux.
Une camarade de classe de son ancien collège l'a décrit comme "un garçon timide", qui avait "deux ou trois amis mais pas beaucoup plus". "Parfois arrogant" ou "colérique", il n'aimait "pas trop se faire reprendre par les professeurs en classe", selon elle.
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