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Le magazine VSD placé en liquidation judiciaire avec poursuite d'activité jusqu'au 31 mars, date de la décision sur son éventuelle reprise

Le magazine VSD a été placé en liquidation judiciaire avec poursuite d'activité jusqu'au 31 mars, date de la décision sur son éventuelle reprise, a indiqué à l'AFP son directeur, Georges Ghosn, confirmant une information de la Correspondance de la presse. Le tribunal de commerce de Paris "m'a accordé une chance pour pouvoir faire une offre de reprise. Je la ferai avec certains membres de la rédaction", a déclaré M. Ghosn. "On a deux mois. Les offres sont à remettre avant le 1er mars, puis, le temps de statuer, on a un mois supplémentaire pendant lequel l'activité continue", a-t-il ajouté.

VSD était sorti de près de deux ans de redressement judiciaire en avril 2021, son plan de redressement ayant été entériné par le tribunal de commerce. Le redressement judiciaire avait été enclenché en août 2019, un an après le rachat du titre par M. Ghosn au groupe Prisma en juin 2018.

Selon M. Ghosn, VSD est aujourd'hui quasiment à l'équilibre, mais a du mal à faire face à un passif cumulé de 3,9 millions d'euros, en raison de la hausse du prix du papier et de l'énergie. Le papier "est devenu le premier poste" de dépenses, a-t-il assuré, en disant payer désormais 1.300 euros la tonne contre 500 auparavant.

"Et l'énergie a augmenté de 20 à 25% chez les imprimeurs, qui ont élevé leurs prix. On arrive à des factures colossales qui ne permettaient pas de rembourser le passif", a-t-il déclaré.

Selon lui, VSD emploie huit salariés (dont lui-même) et une dizaine de pigistes. Il est diffusé à 35.000 exemplaires à la vente au numéro, et compte 10.000 abonnés. VSD a été lancé en 1977 par Maurice Siegel, ancien directeur de la radio Europe 1.

En difficulté, il a été racheté en 1996 par Prisma, qui l'a cédé en 2018 à Georges Ghosn, ancien patron de France Soir. A partir de cette date, il est devenu mensuel, alors qu'il était initialement hebdomadaire. M. Ghosn a, par ailleurs, indiqué avoir assigné en justice Prisma et son ancien propriétaire, le groupe Bertelsmann, au sujet des conditions de la cession du magazine en 2018.

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