
Les policiers impliqués dans l'interpellation violente de Théo Luhaka en 2017 à Aulnay-sous-Bois seront jugés du 9 au 19 janvier 2024 devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis, a appris l'AFP de source judiciaire. Les trois fonctionnaires sont renvoyés devant les assises pour "violences volontaires" après la blessure de ce jeune homme noir, de 28 ans, au niveau de la zone rectale par une matraque télescopique.
Le principal accusé, âgé de 33 ans, est notamment renvoyé pour "violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente chez la victime".
Les deux autres, 30 et 42 ans, devront répondre de "violences volontaires" avec plusieurs circonstances aggravantes.
Un quatrième policier, témoin de la scène, a lui bénéficié d'un non-lieu.
"Il était temps, sept ans après les faits", a commenté auprès de l'AFP Me Daniel Merchat, l'avocat de l'un des deux policiers poursuivis pour violences volontaires.
Sollicité par l'AFP, l'avocat de Théo Luhaka n'était pas joignable.
Question centrale du dossier, les poursuites pour viol avaient été écartées par la juge d'instruction en charge de l'enquête, faute d'éléments suffisants.
Le 2 février 2017, Théodore Luhaka, à l'époque âgé de 22 ans, avait été interpellé dans la cité des 3 000 d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), une scène filmée par vidéosurveillance. Alors que des policiers tentaient de l'immobiliser, le jeune homme s'était débattu puis effondré, avant d'être déplacé à quelques mètres, hors du champ de la caméra.
Grièvement blessé, il en garde des séquelles irréversibles.
Cinq jours après les faits et la vague d'indignation qui s'en est suivie, le jeune homme avait reçu la visite à l'hôpital de François Hollande, alors président de la République.
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