Malgré la sensibilisation qu'a provoqué le mouvement #MeToo, le sexisme perdure en France, notamment avec des "réflexes masculinistes" chez les jeunes hommes, déplore dans un rapport rendu lundi le Haut Conseil français à l'Egalité, qui demande notamment de "réguler les contenus numériques".
"Le sexisme ne recule pas en France. Au contraire, certaines de ses manifestations les plus violentes s'aggravent et les jeunes générations sont les plus touchées", écrit le HCE, une instance consultative indépendante. Il note que "cinq ans après #MeToo", la "société française reste sexiste dans toutes les sphères": publique, privée, professionnelle, médiatique...
"L'opinion reconnaît et déplore l'existence du sexisme mais ne le rejette pas en pratique, majoritairement chez les hommes", selon le rapport qui s'appuie sur les chiffres officiels et sur un baromètre réalisé par l'institut ViaVoice auprès de 2.500 personnes représentatives.
80% de femmes disent avoir l'impression d'avoir été moins bien traitées en raison de leur sexe au cours de leur vie. 14% déclarent avoir déjà subi "un acte sexuel imposé", et plus largement 37% disent avoir vécu des situations non consenties dans les rapports sexuels, dont un rapport non protégé devant l'insistance de leur partenaire (12%), non consenti sous l'effet de l'alcool ou la drogue (7%).
Le sexisme conduit à des renoncements quotidiens pour 9 femmes interrogées sur 10: la moitié renoncent à sortir ou faire des activités seules ou à s'habiller comme elles le souhaitent. 8 sur 10 ont peur de rentrer seules chez elles le soir. Les hommes de leur côté peinent "à se sentir concernés", ne se sentent pas personnellement responsables de conduites sexistes, voire pour un quart d'entre eux, pensent qu'on "en fait trop sur les agressions sexuelles".
Si les hommes de plus de 65 ans sont plus "conservateurs", attachés à des rôles genrés stricts, le HCE observe aussi des "clichés masculinistes" chez les moins de 35 ans: un quart estime qu'il faut parfois être violent pour se faire respecter. L'image des femmes véhiculée par la pornographie est jugée problématique par la moitié d'entre eux contre 79% des 65 ans et plus.
Vos réactions
C'est génial de tout mettre sur le dos de l'immigration. C'est complètement débile mais ça passe partout.
Et c'est parce que tu es blonde que tu ne peux pas faire l'effort de réfléchir avant de balancer une connerie ? Oh punaise, ça marche aussi ! C'est con, hein ?
Oh regardez, une réflexion masculiniste sur les femmes blondes.
Aucun rapport avec l'immigration bien sûr.
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