
Le quotidien Libération a été condamné à Paris pour diffamation pour un article de 2019 qui affirmait que Chokri Wakrim avait déplacé le coffre-fort de l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron Alexandre Benalla, après les premières révélations sur la manifestation du 1er mai 2018. Selon le tribunal correctionnel, l'article du 14 février titré "Derrière le coffre-fort de Benalla, la piste Chokri Wakrim" était écrit de "manière péremptoire et sans précaution de langage", et le ton employé n'était pas en adéquation avec la base factuelle que les journalistes avaient en leur possession.
Le journal a, en revanche, été relaxé pour un autre article, du 6 février, intitulé "Révélations sur un nouveau partenaire de Benalla qui inquiète Matignon". "On considère que l'enquête faite préalablement à la publication de ces deux articles nous permettait d'avoir une base factuelle suffisante pour écrire ce que l'on a écrit", a réagi auprès de l'AFP Me Charles-Emmanuel Soussen, avocat de Libération, qui compte faire appel. Le directeur de la publication de l'époque Laurent Joffrin et les journalistes ont été condamnés à verser solidairement à M. Wakrim, 38 ans, 6.000 euros pour préjudice moral. M. Joffrin a également été condamné à 500 euros d'amende, les deux auteurs de l'article 500 euros d'amende avec sursis.
Ce coffre, qu'Alexandre Benalla utilisait pour ranger ses armes, n'était plus chez lui lors de la perquisition en juillet 2018 au démarrage de l'affaire. Resté introuvable, il est au coeur de l'un des volets de la tentaculaire affaire qui porte son nom. "On ne doit jamais se féliciter de la condamnation de journalistes. Ce qui importe, c'est que la justice a rendu son honneur" à M. Wakrim, a réagi auprès de l'AFP son avocat, Me Arié Alimi. "Il n'a pas transporté les deux coffres de Benalla. Tout oriente, en revanche, vers les services de la présidence", a affirmé le conseil de M. Wakrim, qui était à l'époque militaire, proche de M. Benalla et compagnon de la cheffe de la sécurité de Matignon.
Depuis février 2019, les enquêteurs cherchent à déterminer s'il y a eu dissimulations de preuves de la part de l'ex-chargé de mission. Cette armoire-forte "a dû être emmenée dans un lieu sûr par une personne mais ce n'est pas moi qui me suis occupé de cela", leur avait répondu Alexandre Benalla à l'été 2018.
Vos réactions
Vrai ou faux on ne connaitra pas la vérité....
Savoir qui l'a fait peu importe , mais savoir ce qu'il y avait dedans est plus intéressant !
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