13/10/2022 15:36

Pénurie d'essence: La grève est reconduite chez Total dans l'ensemble des sites touchés par le mouvement - La direction de TotalEnergies invite les syndicats à des négociations salariales collectives

15h32: La direction de TotalEnergies invite les syndicats à des négociations salariales collectives ce soir à 20 heures, annonce le groupe dans un communiqué. Cette invitation de la direction de TotalEnergies à des "négociations salariales collectives" est une première depuis le début de la grève lancée par la CGT dans ses raffineries le 27 septembre. Dans son communiqué, elle souligne "l'attitude responsable des équipes concernées par la réquisition décidée par le gouvernement pour rétablir les flux de carburants sortant du dépôt de Dunkerque".

15h17: La grève est reconduite sur le site Esso-ExxonMobil de Gravenchon-Port-Jérôme, annonce la CGT, contrairement à une information donnée par BFM TV quelques minutes avant, qui avait annoncé la levée du mouvement.

15h09: La grève est reconduite chez TotalEnergies dans l'ensemble des sites touchés par le mouvement, annonce à l'AFP Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe.

"Le mouvement est reconduit partout, avec toujours de très forts taux de grévistes". Et d'enjoindre la direction à ouvrir "aujourd'hui" des négociations, sans quoi "ça va être très chaud demain (vendredi) à Flandres", dépôt de carburant près de Dunkerque (Nord) où des grévistes ont été réquisitionnés.

13h51: Les grévistes de la raffinerie de Fos-sur-Mer ont décidé ce jeudi de lever la grève, ont annoncé à l'AFP la CGT et la direction d'Esso-ExxonMobil, quelque jours après un accord entre la direction et deux syndicats majoritaires. "Il y a une levée du mouvement à Fos-sur-Mer" votée par les salariés après la relève de 13h, a expliqué Christophe Aubert, délégué syndical central CGT, tandis que la direction se disait "satisfaite que ce mouvement se termine".

12h01: Le point sur la situation à la mi-journée

La grève dans les raffineries françaises se poursuivait jeudi chez Esso-ExxonMobil, visé par de premières réquisitions de salariés, tandis qu'à TotalEnergies, la situation était au point mort après le refus des salariés grévistes de débloquer les expéditions de carburant pour ravitailler les stations-services à sec.

Tard mercredi soir, les grévistes de TotalEnergies ont décliné fermement une proposition de la direction de débloquer les livraisons à l'aube comme un préalable à l'ouverture dans la foulée de négociations salariales. "C'est un refus catégorique massif, ils (les salariés) ne veulent pas de cette exigence pour négocier", a déclaré à l'AFP Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe à la sortie d'une réunion nocturne au siège du groupe à La Défense.

"On a perdu trop de temps, maintenant on négocie sans conditions", a-t-il poursuivi en estimant que les "exigences" de TotalEnergies, à savoir "lâcher du produit (carburant)" était synonyme de "réquisition douce". TotalEnergies a de son côté confirmé à l'AFP "l'issue négative des discussions de la nuit".

Le dialogue semblait pourtant avoir été renoué plus tôt dans la journée quand la direction avait accepté pour la première fois de recevoir la CGT. Jusqu'alors, elle exigeait comme préalable la levée des blocages pour voir le deuxième syndicat du groupe.

Le conflit est entré dans une nouvelle phase mercredi avec l'exécution de la menace de réquisitions par le gouvernement, qui touchent pour l'heure quatre salariés du dépôt de carburants de la raffinerie d'ExxonMobil Port-Jérôme/Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime), sommés de rouvrir les vannes.

"Décision scandaleuse", a protesté Philippe Martinez, leader de la CGT, venu en soutien des salariés d'ExxonMobil, et qui a annoncé le dépôt d'un référé jeudi pour s'y opposer. "Le pompage a pu commencer et le carburant être injecté dans l'oléoduc destiné à approvisionner l'Ile-de-France", a précisé dans la soirée la préfecture de la Seine Maritime.

De quoi améliorer la situation? Le président Emmanuel Macron a prévu un retour à la normale dans la distribution de carburants "dans le courant de la semaine qui vient", lors d'un entretien sur France 2 mercredi soir. Pour l'heure, les pénuries se prolongent, mettant les nerfs des automobilistes à vif.

10h58: La réquisition des personnels a été engagée sur le site Total de Dunkerque pour être effective à 14h, selon BFMTV

10h06: Le géant pétrolier et gazier TotalEnergies propose d’augmenter ses salariés français de 6% en 2023, a indiqué à l’AFP le groupe, touché depuis fin septembre par une grève massive dans ses raffineries. « En plus de la prime pour les salariés dans le monde, TotalEnergies indique également avoir proposé (pour la France) une enveloppe d’augmentation salariale sur la base de l’inflation 2022, soit 6% », a indiqué la communication du groupe à l’AFP.

« On ne négocie pas dans les médias », a commenté Eric Sellini, coordinateur CGT pour le groupe, à propos de la nouvelle proposition.

« La direction continue de mépriser les organisations et les grévistes », a-t-il ajouté auprès de l’AFP, affirmant que « ca ne va pas améliorer le climat ambiant ». Cette annonce intervient après que le gouvernement a mis jeudi matin la pression sur le groupe pétrolier pour augmenter les salaires, alors que 30% des stations-service françaises sont à sec selon le ministère de la Transition énergétique.

La CGT, qui a lancé le mouvement le 27 septembre, revendique 10% d’augmentation pour 2022, contre les 3,5% obtenus en début d’année, afin de compenser l’inflation et de profiter des bénéfices exceptionnels du groupe. TotalEnergies « doit augmenter ses salaires » et la CGT doit « se saisir de la main qui a été tendue » pour négocier, a affirmé sur RTL le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, ajoutant que le groupe, qui a engrangé quelque 10,6 milliards de bénéfice au premier semestre 2022 notamment grâce à la hausse des prix de l’énergie, avait « la capacité » et « donc le devoir » de le faire.

Cette injonction avait été suivie rapidement d’une première annonce, le groupe ayant indiqué jeudi matin dans un communiqué qu’il comptait distribuer « à l’ensemble de (ses) salariés dans le monde » un bonus équivalent à un mois de salaire, versé en décembre, « sous réserve d’accords salariaux ».

Dans ce même communiqué, TotalEnergies précisait être disposé « à envisager un budget pour les augmentations salariales 2023 sur la base de l’inflation 2022 » - sans toutefois évoquer le chiffre de 6% - et en avoir informé les organisations syndicales mercredi. En France, les employés des raffineries TotalEnergies de Normandie, de Donges, de Feyzin, de la Mède et le dépôt de Flandres ont reconduit leur mouvement de grève jeudi, au lendemain de l’échec de discussions avec la direction.

09h59: Dans un communiqué, la CGT appelle à élargir la grève sur les salaires à "tout le secteur de l'énergie". "La FNME-CGT face à l’inflation grandissante fait le constat de la nécessité que la grève se généralise dans les entreprises pour gagner une juste répartition des richesses", précise le texte du syndicat.

09h48: La grève pour les salaires a été reconduite jeudi sur les deux raffineries françaises Esso-ExxonMobil, a annoncé un délégué syndical CGT à l’AFP, quelque jours après un accord entre la direction et deux syndicats majoritaires, mais pas la CGT. « La grève a été reconduite à 6H sur les deux sites » de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et Gravenchon-Port-Jérôme (Seine-Maritime), a indiqué le délégué syndical central CGT Christophe Aubert.

Tôt ce matin, les salariés maintenaient un piquet de grève devant le site de Gravenchon-Port-Jérôme. Des salariés grévistes ont allumé un feu et brûlaient des pneus. Les grévistes de la raffinerie s’étaient réunis dans une salle à l’écart du piquet de grève pour décider s’ils reconduisaient la grève pour une durée de huit heures.

Une nouvelle assemblée générale doit donc avoir lieu à 14H pour décider ou non de la poursuite du mouvement, a précisé M. Aubert.

Sur ce site, le ministère de la Transition énergétique a lancé mercredi la réquisition des personnels indispensables au fonctionnement du dépôt de carburants, afin de débloquer des stocks et ravitailler les stations-service franciliennes à sec.

La réquisition ne vise pas les opérations de la raffinerie et donc la production de carburant. La préfecture de Normandie a mis à exécution ces arrêtés, qui ont été notifiés par le directeur du site à quatre salariés, deux pour mercredi et deux pour jeudi, selon le ministère.

08h39: Le géant pétrolier et gazier TotalEnergies a annoncé jeudi qu’il comptait distribuer « à l’ensemble de (ses) salariés dans le monde » un bonus équivalent à un mois de salaire, alors qu’il est touché en France par une grève dans ses raffineries. Ce « bonus exceptionnel » sera versé en décembre « sous réserve d’accords salariaux » dans les pays et filiales concernés et sera « plafonné pour les salaires élevés », précise le groupe.

Toutes les sociétés détenues à 100% par TotalEnergies et celles détenues à plus de 50% dont la direction aura donné son accord pourront verser ce bonus. Cette annonce intervient quelques minutes après que le ministre de l’Economie français Bruno Le Maire a appelé sur RTL le groupe à augmenter ses salaires pour débloquer la grève, en estimant qu’il en a « la capacité ».

TotalEnergies indique aussi dans son communiqué qu’il est disposé « à envisager un budget pour les augmentations salariales 2023 sur la base de l’inflation 2022 » et qu’il en a informé les organisations syndicales mercredi. En France, les employés des raffineries TotalEnergies de Normandie, de Donges, de Feyzin, de la Mède et le dépôt de Flandres ont reconduit leur mouvement de grève jeudi, au lendemain de l’échec de discussions avec la direction.

La CGT, qui l’a lancé le 27 septembre, revendique 10% d’augmentation pour 2022, contre les 3,5% obtenus en début d’année, afin de compenser l’inflation et de profiter des bénéfices exceptionnels du groupe. Au premier semestre 2022, TotalEnergies a engrangé quelque 10,6 milliards d’euros de bénéfice, notamment grâce à la hausse des prix de l’énergie. Le groupe assure que « les conditions ne sont pas réunies pour organiser la négociation entre toutes les organisations représentatives » et réclame avant cela que les blocages cessent.

08h05: La grève est reconduite à l'instant sur les 5 sites des raffineries Total annonce la CGT. Le mouvement de grève se poursuit chez TotalEnergies, a appris franceinfo auprès d'Eric Sellini, coordinateur CGT. La grève est reconduite dans quatre des cinq raffineries et bioraffineries : Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), Donges (Loire-Atlantique), Feyzin (Rhône) et La Mède (Bouches-du-Rhône).

08h01: Après avoir réuni en urgence les fédérations professionnelles à Montreuil ce mercredi, la CGT a décidé de préparer une journée de grève générale la semaine prochaine pour protester contre les réquisitions lancées par le gouvernement dans les dépôts de carburant. Mots d'ordre: salaires, retraites et libertés syndicales. Le jour sera décidé ce jeudi, après une réunion avec les responsables des unions départementales. Certains secteurs réfléchissent déjà à élargir le mouvement dans le cadre d'une grève reconductible. Par ailleurs, un rassemblement devant le siège de Total devrait être organisé dans les jours à venir.

07h08: Au terme d'une nouvelle réunion au siège de TotalEnergies à la Défense, les grévistes de la CGT refusent fermement une proposition de débloquer les livraisons ce matin, comme condition à l'ouverture dans la foulée de négociations salariales. "C'est un refus catégorique massif, (les salariés ne veulent pas de cette exigence pour négocier", a déclaré à l'AFP Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe. TotalEnergies a de son côté confirmé "l'issue négative des discussions de la nuit".

Plus tôt dans la journée, la direction avait pourtant accepté pour la première fois de recevoir la CGT mercredi. Jusqu'à présent, elle exigeait comme préalable la levée des blocages pour voir le deuxième syndicat du groupe.

06h21: Mercredi, à 17 heures, plus de 30,8 % des stations-service connaissaient encore des pénuries. Un chiffre stable par rapport à ceux de la veille (31,3 % ) alors que le gouvernement a débloqué depuis presque une semaine les stocks stratégiques.

Dans les Hauts-de-France 42,6 % des stations faisaient encore l’objet de pénuries, 41,9 % en Île-de-France et jusqu’à 44,7 % dans le Centre-Val-de-Loire. Pour l’heure, six des sept raffineries de France sont en grève, quatre de TotalEnergies et les deux d’Esso-ExxonMobil. Seule celle de Lavéra (groupe Petroineos) fonctionne.

Désormais, de nouvelles réquisitions sont à attendre. De quoi tendre un peu plus le conflit. Philippe Martinez, le patron de la CGT, a annoncé le dépôt ce jeudi d’un recours en référé contre la manière forte employée par l’exécutif.

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Vos réactions

Portrait de Capri
13/octobre/2022 - 12h32

J'ai cru comprendre qu'il y a des élections professionnelles syndicales à venir cet automne-hiver. Et du coup, la CGT voudrait montrer qu'ils sont leader, ceux qui défendent le mieux les salariés, pour gagner des voix. Ça voudrait dire que les salariés locaux des raffineries sont encouragés par le « siege » de leur syndicat … et du coup le choix se serait porté sur 1) un domaine facile à bloquer (très peu de personnel en réalité et très localisé) - 2) des entreprises qui ont fait des « super profit » (donc : que la population soit plutôt avec les grévistes) - 3) un sujet qui fait mal, qui touche tout le monde, dans un contexte de crise énergétique (gaz…)

Portrait de Vosegus
13/octobre/2022 - 11h31
ago47 a écrit :

Toutes les occasions sont bonnes pour qu'il crache sa haine et son venin. C 'est sa vie.

smileysmiley

Portrait de Bdhy
13/octobre/2022 - 11h27

3,5% en début 2022, 1 mois de salaire en prime en fin 2022, 6% début 2023 : je ne crois pas qu'il y ai beaucoup de salariés en France qui puissent en dire autant !

Le maintien de la grève va être difficile a faire accepter auprès de l'ensemble de la population ...

Portrait de ago47
13/octobre/2022 - 11h04
DCA997 a écrit :

Et toi arrêtes un peu de plomber tous les forums avec tes remarques ridicules. T'a rien d'autre à faire dans ta vie ?

Toutes les occasions sont bonnes pour qu'il crache sa haine et son venin. C 'est sa vie.

Portrait de Orwell2025
13/octobre/2022 - 10h13
L ‘ €cume des choses a écrit :

ce qui m'tonnera toujours c'est qu'il existe des râleurs et autres losers qui en fait, ne font que chialer, pleurer, jalouser les salaires des greviste...

mais si c'est si bien pourquoi stagnez vous dans vos misérables jobs. dans vos misérables vies?

Vous avez fait vos choix de vie, de job, assumez donc vos choix au lieu de venir pleurnicher bande de losers

 

Toute la suffisance ,le mépris et la haine de l'extrême gauche dans ces propos pour les travailleurs qui ne votent plus pour les islamo-gauchistes depuis longtemps !

Portrait de lucieat
13/octobre/2022 - 09h07
KERCLAUDE a écrit :

Combien de personnes syndiquées à la C G T pour obtenir un tel bordel dans le pays... pour empêcher les gens de travailler lesquels sont moins payés que ceux qui bloquent.

où comment une petite minorité de syndicalistes payés à ne rien faire dans les entreprises bloquent tout un pays et en plus les gens qui galèrent les soutiennent !!! moi, ça me dépasse

Portrait de lucieat
13/octobre/2022 - 09h05

La CGT, ils n'existent que pour mettre le bazar et détruire tout ce qu'ils touchent.

On leur donnerait tout ce qu'ils demandent, ça n'irait encore pas, là, Total leur propose une super prime et bien non, ils veulent faire leur petite grève et la feront

La CGT, c'est une plaie, une calamité, ces extrémistes, intolérants et égoïstes sont le cancer du travail

A quand une manif contre les syndicats qui se moquent des travailleurs, qui n'ont rien à faire des galères qu'ils occasionnent pour aller bosser... ?

Portrait de JoeFrazier
13/octobre/2022 - 09h03

Ce sont les personnels des centres hospitaliers à qui ça doit piquer de voir les salaires et primes que les employés de total reçoivent

Portrait de Yanik65
13/octobre/2022 - 08h59

Une belle bande de connards ... Ca palpe du 3000 net + primes + intéressement + probablement un CE de malade ... Et ça vient chialer, ça vient faire chier la France entière ... Quelle indignité.

Portrait de KERCLAUDE
13/octobre/2022 - 07h31

Combien de personnes syndiquées à la C G T pour obtenir un tel bordel dans le pays... pour empêcher les gens de travailler lesquels sont moins payés que ceux qui bloquent.