Les gendarmes du Nord sont parvenus à identifier une Française retrouvée morte aux Pays-Bas en 2019 et à élucider les circonstances de sa mort grâce à une coopération entre enquêteurs français et néerlandais, a annoncé le parquet.
Cette collaboration entre enquêteurs des deux pays à ainsi permis de désigner son époux, décédé avant cette enquête, comme principal suspect de ce meurtre.
L'affaire débute le 22 juin 2019, lorsque le corps d'une femme nue, tuée d'une balle à l'arrière de la tête, est découvert dans la région de Westdorp aux Pays Bas, près de la frontière belge, retrace le communiqué du parquet de Dunkerque.
A l'époque, et malgré de multiples appels à témoins et des partages d'information avec les pays voisins, la victime ne peut être identifiée.
Un an plus tard, des gendarmes sollicités lors du décès naturel d'un homme de 70 ans à Hoymille (Nord), s'interrogent sur l'absence de son épouse. Selon la famille du défunt, qui n'a pas de contact avec cette dernière, elle serait partie volontairement après avoir découvert l'infidélité de son époux.
Les enquêteurs constatent que cette femme, Jocelyne Hamilière, n'a laissé aucune trace administrative à une nouvelle adresse, que ses papiers d'identité sont toujours au domicile conjugal et que sa retraite continuait d'être versée sur le compte joint.
Un fusil est découvert, avec des munitions manquantes, et le téléphone du défunt montre des déplacements suspects vers la Belgique, toujours selon le parquet.
En août 2021, les gendarmes lancent un message via les plateformes de coopération européennes, qui permet de faire le lien avec cette morte découverte deux ans auparavant aux Pays-Bas.
Les échanges d'informations entre enquêteurs français et néerlandais ont permis de déterminer que la balle ayant servi au meurtre était d'un calibre identique au fusil retrouvé au domicile du couple.
L'ADN retrouvé sur la corde entravant les chevilles de la victime correspond à celui de l'époux, Michel Hamilière.
Ce dernier étant décédé, l'homicide ne peut être jugé.
Le procureur de Dunkerque Sébastien Piève a salué "la persévérance des services d'enquête" et la "plus-value indéniable d'une coopération internationale" pour éclairer le sort d'une victime qui serait autrement restée inconnue.
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