
Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est félicité mercredi soir du recul de « 25% » du nombre des actes antisémites recensés en France au premier semestre par rapport aux six premiers mois de l’année dernière. Allé inaugurer une synagogue à Levallois-Perret, dans la banlieue parisienne, le ministre de l’Intérieur a affirmé qu’il y avait eu « 227 actes antisémites » commis de janvier à juin, soit « pour la première fois, une baisse de 25% » par rapport à la même période de l’année précédente (298). Il a précisé que, sur ce total, « 50% (étaient) des actes physiques à caractère antisémites ».
Gérald Darmanin a estimé qu’il n’y avait « pas de distinction entre les actes antisémites et la haine d’Israël ». « Il faut le dire et le redire », a insisté le ministre, qui a été vivement applaudi. « Les mêmes qui dénoncent Israël et les mêmes qui dénoncent les défauts - et je mets des guillemets - des Juifs sont les mêmes qui dénoncent les policiers. Parfois les extrêmes se rejoignent », a également déclaré M. Darmanin.
Le ministre de l’Intérieur a en outre mis l’accent sur « la grande peur des Juifs en France, qui constatent physiquement, pas simplement culturellement, la peur de l’autre (...) car on a laissé trop faire ». Chargé des cultes de par ses fonctions, Gérald Darmanin a également fait valoir que « la laïcité française n’(était) pas la négation des religions » et « ce n’est pas la neutralité dans l’espace public ». « On pourra toujours porter des kippas dans les rues de France », a-t-il ajouté, promettant qu’aucune « loi républicaine ne l’interdirait ». « Il n’y a pas de laïcité sans liberté de culte et pas de liberté de culte sans lieu de culte », a poursuivi le ministre, mais « si la liberté de culte est quasi absolue, elle n’est pas absolue au point d’anéantir le culte des autres ».
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