13/08/2022 07:16

La police fédérale américaine confirme avoir saisi des documents "top secret" lors de sa perquisition au domicile de l'ancien président Donald Trump, en possible violation d'une loi sur la sécurité nationale - Vidéo

La police fédérale américaine a saisi des documents marqués "top secret" lors de sa perquisition au domicile de l'ancien président Donald Trump, en possible violation d'une loi sur la sécurité nationale, selon des documents judiciaires publiés vendredi soir. Les enquêteurs du FBI soupçonnent le républicain d'avoir violé une loi américaine sur l'espionnage qui encadre très strictement la détention de documents confidentiels liés à la sécurité nationale dont certains ne doivent être consultés ou vus que dans des bâtiments sécurisés.

Plusieurs documents judiciaires ont été rendus publics vendredi par un juge fédéral de Floride: le mandat autorisant la perquisition qui s'est déroulée lundi dernier et un long inventaire des documents saisis par les agents du FBI.

Dans cette liste est mentionné un ensemble de documents classés "top secret" ou "secret" ou "confidentiel", ainsi qu'un document "1A Info re: président de la France", sans autre précisions.

Une trentaine de cartons ont été saisis, ainsi que des classeurs avec des photos et une note manuscrite, selon cet inventaire. D'après des experts, le fait d'invoquer cette loi ne signifie pas que l'ancien président risque d'être accusé d'espionnage.

"La loi sur l'espionnage comprend un tas de crimes qui n'ont rien à voir avec l'espionnage", a déclaré l'avocat spécialiste de ces questions Bradley Moss, sur Twitter. - 58 chambres - L'opération, conduite dans la luxueuse résidence de Donald Trump à Mar-a-Lago en Floride - 58 chambres et 33 salles de bains selon le mandat de perquisition -, avait provoqué la fureur de ses partisans évoquant une "persécution politique", ainsi que de nombreux ténors républicains.

Jeudi, le ministre de la Justice Merrick Garland avait, dans une prise de parole exceptionnelle, demandé qu'un juge rende public ce mandat autorisant la perquisition afin que ses motifs soient connus de tous. Cette demande - très inhabituelle - avait été favorablement accueillie par Donald Trump dans un tweet jeudi soir. Et vendredi, peu avant la publication des documents, l'ex-président a assuré, dans un communiqué, que les documents récupérés par le FBI avaient tous été "déclassifiés".

"Ils n'avaient pas besoin de saisir quoi que ce soit", a-t-il dit. "Ils auraient pu les obtenir quand ils le voulaient sans faire de la politique ou cambrioler Mar-a-Lago", a-t-il ajouté. Au cours de sa brève allocution télévisée, Merrick Garland a assuré avoir "personnellement approuvé" cette perquisition et dit qu'une telle décision n'était jamais "prise à la légère". Il a ajouté que l'affaire revêtait un "intérêt public important", à trois mois des élections législatives de mi-mandat.

La loi oblige les présidents américains à transmettre l'ensemble de leurs e-mails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales américaines.

Or Donald Trump avait emporté, lors de son départ de la Maison Blanche en janvier 2021, quinze cartons de documents, que des agents des Archives avaient dû récupérer en janvier, déjà à Mar-a-Lago. La perquisition de lundi était la première ayant jamais visé un ancien président des Etats-Unis. Outré, Donald Trump a raconté lundi sur Truth Social que ses avocats coopéraient "pleinement" avec les autorités lorsque "soudain et sans prévenir, Mar-a-Lago a été perquisitionnée, à 06H30 du matin, par un TRES grand nombre d'agents". Il s'est notamment plaint du fait que les agents du FBI aient "fouillé les placards de la Première dame" Melania Trump.

Mercredi, il a même suggéré que la police fédérale ait pu avoir "placé" de fausses preuves contre lui lors de cette opération. Des sympathisants républicains, pourtant connus pour leur soutien aux forces de l'ordre, ont fustigé l'intervention du FBI, à tel point qu'une association d'agents a dénoncé des appels "inacceptables (...) à la violence contre la police".

Le ministre de la Justice a dénoncé des "attaques infondées" contre son ministère et les agents de la police fédérale. Jeudi, un homme armé qui avait tenté de pénétrer dans des bureaux du FBI dans l'Ohio (nord des Etats-Unis) a été tué par les forces de l'ordre après une longue confrontation.

Après la perquisition, les ténors républicains avaient fait bloc avec leur ancien président, qui conserve une forte emprise sur le parti conservateur et envisage d'être de nouveau candidat à la présidentielle en 2024.

L'ex-magnat de l'immobilier, au cœur de l'actualité judiciaire aux Etats-Unis, a aussi été soumis mercredi à une audition sous serment face à la procureure générale de New York, qui enquête au civil sur des soupçons de fraudes financières fiscales au sein du groupe familial Trump Organization. Mais il a refusé de répondre aux questions.

 

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Vos réactions

Portrait de Sarthois
13/août/2022 - 18h37
Eliza11 a écrit :

Quand on voit que tous les anciens présidents sont notoirement mouillés jusqu'au cou dans des histoires de haute trahison, trafic d'influence, corruption à niveau qui leur vaudrait largement la peine de mort.

Mais on cherche la merde au seul qui a le cul propre. C'est drôle.

En êtes vous si certaine... si comme vous dites "Trump a le cul propre" les autres sont des enfants de choeur.

Portrait de Decenale
13/août/2022 - 17h06
You- Know Me a écrit :

Il est aussi propre que Zemmour, c'est dire... smiley

Il faut bien qu'il renvoie l'ascenseur aux Russes qui l'ont aidé dans le passé. Donnant donnant smiley 

Un peu bancale ta théorie complotiste.

Portrait de Imaim
13/août/2022 - 14h44

Ça pue pour le peroxydé.

Bientôt la savonnette à Rikers Island...

Portrait de Tranquillou et plus
13/août/2022 - 13h36

Il s'agit surtout d'écarter Trump, dans la mesure ou l'actuel président est loin d'être certain d'avoir la majorité attendue aux "midterm" de cet automne !

Portrait de Capri
13/août/2022 - 13h30
À Mort la Gauche a écrit :

Fake news gauchiste.

Euh… non… l’organisatrice est une amie proche. C’est un autre monde et ça a du leur faire tout drôle, à Mr et Mme Trump. 

Portrait de Capri
13/août/2022 - 13h21

Lors d’une commémoration du débarquement en Normandie, une organisatrice de l’événement avait dû faire 14 visites avec les services de sécurité américains sur place avec une attention toute particulière et insistante à propos des toilettes et en particulier du déodorant qui devait être confirme et ne pas importuner l´épouse de D. Trump… j’imagine la crise de nerfs quand le couple Trump et Mme en particulier (Donald parle du traumatisme provoqué par la fouille de ses appartements) ont vu les agents du FBI « en très grand nombre », débarquer ! Va falloir qu’ils désinfectent tout après leur passage smiley

Portrait de COLIN33
13/août/2022 - 09h29 - depuis l'application mobile

Tant mieux qu'il disparaisse de la vie politique.....