
Sand Van Roy, actrice qui accuse Luc Besson de viol, a de nouveau fait condamner en diffamation mardi à Paris Le Point et son journaliste Aziz Zemouri pour un article sur cette affaire datant d'octobre 2018. Etienne Gernelle, directeur de publication du Point, et M. Zemouri, sont condamnés à payer respectivement 3.000 euros et 2.000 euros d'amende, ainsi qu'à verser solidairement 3.000 euros de dommages et intérêts à Sand Van Roy, ainsi que 2.000 euros de frais de justice.
Le passage incriminé doit être supprimé du site. Dans cet article diffusé sur lepoint.fr, M. Zemouri affirmait notamment que l'actrice belgo-néerlandaise aurait déposé en Belgique "une autre plainte pour viol qui date de plusieurs mois contre un individu non connu". Selon cet article, Luc Besson "s'est souvenu" devant les enquêteurs "qu'elle lui en avait parlé. Il a mis en doute ces faits de viol étant donné qu'en ce qui le concerne, ils sont faux, a-t-il affirmé". Ces affirmations du Point sont "une pure invention". "Il n'y a jamais eu de plainte en Belgique contre un inconnu", ce qu'avaient confirmé les enquêteurs et le parquet de Bruges, selon Me Antoine Gitton, l'un des avocats de Sand Van Roy.
Pour la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, l'article du Point "déconsidère la procédure engagée par (Sand Van Roy) et laisse accroire qu'aucun élément tangible ne viendrait supporter les accusations portées à l'encontre de Luc Besson". L'actrice accuse en effet le réalisateur de viols et agressions sexuelles depuis mai 2018. Il a bénéficié en mai dernier d'un non-lieu en appel. La plaignante a formé un pourvoi. Le tribunal estime qu'à certains moments, le journaliste "semble prendre fait et cause" pour Luc Besson dans une forme de "promotion de (sa) défense".
Sur le passage spécifiquement visé, il "insinue" que Sand Van Roy "dépose des plaintes pour viol dépourvues de tout fondement", ce qui est diffamatoire. La bonne foi du Point et d'Aziz Zemouri n'a pas été retenue. Ils ont produit à l'audience un "cliché pris d'une moitié d'une feuille" présenté comme "un extrait de l'audition de Luc Besson" devant les policiers. Cette "capture d'écran ne revêt, au vu de sa présentation, aucune valeur probante, rien ne permettant d'affirmer qu'elle n'a pas fait l'objet d'une manipulation", estime le tribunal. En juin 2021, Le Point et M. Zemouri avaient déjà été condamnés pour diffamation après un article qualifiant l'actrice d'ancienne "call-girl". La condamnation a été confirmée en appel en avril.
Vos réactions
Franchement, quelqu'un avait-il déjà entendu parler de cette actrice avant le procès de Luc Besson? Je trouve qu'il y a beaucoup de similitudes entre cette affaire et celle de Johnny Depp et Amber Heard.
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