22/05/2022 16:18

Accusations de viol contre le Ministre Damien Abad : Il publie un communiqué pour "contester les faits" - Elisabeh Borne affirme "que bien évidemment, elle n'était pas au courant"

16h13: Au lendemain de la publication de l'article de Médiapart, Damien Abad a publié, dimanche, un communiqué dans lequel il nie ces faits. L'homme politique martèle : "Je conteste avec la plus grande force ces accusations de violences sexuelles. Je conteste avoir exercé quelque forme de contrainte que ce soit sur aucune femme. Je conteste enfin tout abus de pouvoir lié aux fonctions que j’ai occupées."

Handicapé en raison d'une maladie congénitale rare, le ministre explique qu'il est "contraint aujourd’hui de préciser que, dans sa situation, l’acte sexuel ne peut survenir qu’avec l’assistance et la bienveillance de [sa] partenaire" et qu'il ne lui est "nullement possible d’imposer telle ou telle pratique, tel ou tel geste". Damien Abad rappelle également son respect du "consentement et la participation pleine et entière de l’autre" et compte tenu de ces éléments, "rien n’est possible".

"Quant aux propos rapportés qui insinuent que j’aurais pu droguer puis transporter, déshabiller et violer une femme inconsciente, ils sont tout simplement inconcevables et abjects", se défend le ministre.

15h26: Le parquet de Paris a également indiqué qu'une première plainte avait été "déposée pour des faits de viol". Cette plainte a été classée "sans suite le 6 avril 2012 du fait de la carence de la plaignante". Cette dernière a ensuite déposé une seconde plainte pour les mêmes faits qui a été classée sans suite le 5 décembre 2017 "faute d'infraction suffisamment caractérisée". 

13h31: Du côté des Républicains, dont le nouveau ministre qui vient de claquer la porte le secrétaire général du parti, Aurélien Pradié a répondu à Mediapart qu’il n’avait pas « consulté la boîte mail sur laquelle cette alerte lui a été adressée ». Il évoque néanmoins une confrontation en 2020 avec Damien Abad, à la suite de témoignages « de comportements inappropriés qu’il aurait eus avec des collaboratrices »…

13h01: Sur BFMTV, François Bayrou affirme ainsi ne rien savoir « de cette affaire » et n’avoir « aucune opinion sur ce sujet », avant de glisser tout de même : « Nous n’avons aucun élément, aucune preuve, et vous en êtes déjà à dire : “est-ce qu’il peut rester au gouvernement ?”. Je n’entre pas dans cette surenchère. »

12h14: Elisabeth Borne sur les accusations de viol contre son ministre Damien Abad, s'est exprimée alors qu'elle est en déplacement dans le Calvados, où elle se présente aux élections législatives 

La Première ministre Elisabeth Borne a déclaré dimanche avoir découvert samedi, à la lecture d'un article de Mediapart, les accusations de viols présumés datant de 2010 et 2011 visant Damien Abad, le ministre des Solidarités. "Moi j'ai découvert l'article de Mediapart hier, je n'ai pas plus d'éléments que le fait que l'affaire a été classée sans suite. Je peux vous assurer que s'il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision", a déclaré la cheffe du gouvernement aux médias en marge d'un déplacement à Thury-Harcourt (Calvados) pour la campagne des législatives de juin. Mme Borne a affirmé qu'il ne pouvait y avoir "aucune impunité" concernant les violences sexuelles.

"Bien évidemment je n'étais pas au courant. Je vais être très claire: sur tous ces sujets de harcèlement, d'agression sexuelle, il ne peut y avoir aucune impunité et il faut continuer à agir pour que les femmes qui peuvent être victimes d'agression, de harcèlement, puissent libérer leur parole, qu'elles soient bien accueillies pour déposer plainte", a-t-elle dit.

Dans un article diffusé samedi, le site d'information Mediapart écrit que Damien Abad "a été nommé ministre des Solidarités en dépit d'un signalement pour des faits présumés de viols adressé à LREM et LR par l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique".

10h11: Damien Abad, l'ancien président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, tout juste nommé ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, est accusé de viol par deux femmes. Deux victimes présumées de Damien Abad - qui ne se connaissent pas - se sont confiées à Mediapart. Elles relatent des faits qui se seraient produits fin 2010 pour l’une, et début 2011 pour l’autre.

La première femme ayant témoigné auprès de l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique assure auprès de Mediapart avoir retrouvé Damien Abad dans un restaurant et un bar parisien un soir en 2010, après fait connaissance au mariage d'amis en commun quelques mois plus tôt.

Elle relate s'être réveillée le lendemain matin "dans une chambre d’hôtel proche du bar" avec Damien Abad, "en sous-vêtements", "en état de choc et de dégoût profond", et craint avoir été "droguée". Selon les informations de Mediapart, une femme a également porté plainte pour "viol" en 2017 à l'encontre du député.

Après plusieurs mois d'échanges par messages avec l'élu, qu'elle dépeint comme "très insistant", elle assure avoir vécu une relation sexuelle empreinte "d'irrespect, d'injonction et d'insistance", puis avoir subi une pénétration anale imposée, malgré un refus prononcé de manière "affirmée" et "à plusieurs reprises".

L'enquête sur ces faits présumés a été classée sans suite.

L'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique affirme avoir adressé un "signalement par mail" à La République en marche et aux Républicains au sujet de ces accusations.

L'une des deux femmes accusant l'élu a adressé une lettre à l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique le 13 mai, dans laquelle elle "souhaite témoigner des faits de viol concernant Damien Abad, député LR de l'Ain, pressenti pour rejoindre le gouvernement, et investi par Renaissance dans l'Ain."

Un signalement envoyé le lundi 16 mai, suivi d'une relance "le 19 pour LREM et le 20 pour LR", ajoute l'organisme. Un courrier a également été adressé à la procureure de la République, assure de son côté Mediapart.

 

Contacté par Mediapart, Damien Abad conteste formellement les faits et tient "à affirmer avec force que les relations sexuelles que j’ai pu avoir ont toujours reposé sur le principe du consentement mutuel".

Ça peut vous interesser

Ailleurs sur le web

Vos réactions

Portrait de Fred4000
22/mai/2022 - 21h56

Encore 5 ans avec ces bras cassés.

Portrait de Azrael68
22/mai/2022 - 18h34 - depuis l'application mobile

Je le vois mal courir après une fille et la tenir pour la violer … mais bon je dit ça je dis rien !

Portrait de Libellule65

Mais bon sang…. C’est quoi ces bonnes femmes qui sortent subitement de l’ombre des années après les faits ? On est en droit de se demander si leurs dires sont exacts ou si elles fabulent histoire de nuire gratuitement ou pas ! Oui, elles existent aussi, malheureusement pour celles qui, elles, ont vraiment été abusées et qu’on aura encore plus de peine à croire ! Ça m’énerve !!! Pourquoi attendre que la personne soit sous le feu des projecteurs pour sortir du bois ?

Portrait de COLIN33
22/mai/2022 - 14h02 - depuis l'application mobile

hier il y avait débat sur ce blog concernant un ministre homophobe, Mediapart à relaté les faits concernant Damien Abad personne sur ce blog n'a réagit ! ?

Portrait de paf 21
22/mai/2022 - 12h18

J'ai un peu de mal à le croire quand on voit ses mains retournées,  me demande déjà comment il fait pour aller aux toilettes.