ukraine 16h59: Le président américain Joe Biden a déclaré vouloir un "procès pour crimes de guerre" après la découverte de nombreux corps portant des vêtements civils à Boutcha, dans les environs de Kiev. Il a également dit qu'il voulait prendre "des sanctions supplémentaires" contre la Russie, aux journalistes qui l'attendaient pour son retour à Washington, après un week-end dans sa résidence familiale du Delaware.
15h55: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu à Boutcha, ville proche de Kiev récemment reprise par les troupes ukrainiennes où l'armée russe est accusée d'avoir commis un "massacre" sur la population civile. "Chaque jour, lorsque nos combattants entrent et reprennent des territoires, vous voyez ce qu'il se passe", a déclaré M. Zelensky à des médias dont l'AFP, en gilet pare-balles et accompagné de militaires ukrainiens, dans une rue de Boutcha dévastée par les combats.
15h02: Le ministre japonais des Affaires étrangères s’est dit lundi « profondément choqué » par les informations selon lesquelles « des actes de violence exceptionnellement cruels contre des civils ont eu lieu près de Kiev ». « Le meurtre de civils innocents est une violation du droit humanitaire international et est inacceptable, et je condamne fermement ces actions », a déclaré Yoshimasa Hayashi à l’issue d’une rencontre avec son homologue polonais Zbigniew Rau à Varsovie. Le chef de la diplomatie japonaise, en visite en Pologne, s’est joint à un choeur d’indignation mondiale après que des corps ont été retrouvés dans des fosses communes ou jonchant les rues près de la capitale ukrainienne au cours du week-end.
13h14: L’Union européenne discute en « urgence » de nouvelles sanctions contre Moscou, réclamées notamment par la France et l’Allemagne, après la découverte d’un grand nombre de corps de civils dans la région de Kiev, a indiqué lundi le haut représentant de l’UE Josep Borrell. L’UE « condamne dans les termes les plus forts les atrocités rapportées commises par les forces armées russes dans plusieurs villes ukrainiennes occupées, qui ont maintenant été libérées », ajoute M. Borrell dans un communiqué. Un nouveau train de sanctions est en discussions entre les 27, mais l’unanimité est nécessaire pour l’adoption de nouvelles mesures.
12h25: Le point sur la situation à la mi-journée
Les Européens, révoltés par les images de dizaines de cadavres retrouvés dans les environs de Kiev, discutent lundi d'un alourdissement des sanctions contre Moscou, accusé de "génocide" en Ukraine mais qui nie en bloc et dénonce une provocation. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fustigé les "meurtriers, tortionnaires, violeurs, pilleurs" russes, après le retrait russe de Boutcha, dans la banlieue nord-ouest de Kiev, et la découverte sur place d'un grand nombre de corps de civils dans des fosses communes ou dans les rues.
La diffusion de ces images a révulsé les Occidentaux et l'UE discutait lundi matin en "urgence" de nouvelles sanctions contre Moscou, réclamées notamment par la France et l'Allemagne, a indiqué le haut représentant de l'UE Josep Borrell. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit dimanche "profondément choqué par les images de civils tués à Boutcha", et le bureau des droits de l'Homme des Nations unis a évoqué de "possibles crimes de guerre".
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a parlé lundi d'un possible "génocide" et réclamé la comparution des coupables "devant la Cour pénale internationale". Dans la foulée, le Premier ministre de la Pologne, voisine occidentale de l'Ukraine, a repris le terme de "génocide" et appelé à créer une commission d'enquête internationale sur ce sujet.
"Il y a des indices très clairs de crimes de guerre" à Boutcha et il est "à peu près établi que c'est l'armée russe" qui y était présente, a souligné le président français Emmanuel Macron. Le nombre total de morts reste encore incertain. Selon la procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova, les corps sans vie de 410 civils ont été retrouvés dans les territoires de la région de Kiev récemment repris aux troupes russes, qui s'en sont retirées pour se redéployer vers l'est et le sud.
L'AFP a vu samedi les cadavres d'au moins 22 personnes portant des vêtements civils dans des rues à Boutcha, tuées d'"une balle dans la nuque", aux dires du maire, Anatoli Fedorouk, à l'AFP. M. Fedorouk avait par ailleurs affirmé samedi que "280 personnes" avaient été enterrées "dans des fosses communes" car elles ne pouvaient être inhumées dans les cimetières communaux, tous à portée des tirs russes pendant les combats.
Moscou a démenti toute exaction de son fait et annoncé lundi qu'elle allait enquêter sur une "provocation" visant à "discréditer" les forces russes en Ukraine. La Russie a même demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU pour statuer sur les "provocations haineuses" commises selon elle par "des radicaux ukrainiens" à Boutcha.
Le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, le Britannique Martin Griffiths, est arrivé dimanche soir à Moscou, et devait se rendre à Kiev, mandaté pour rechercher un cessez-le-feu humanitaire en Ukraine. Jusqu'à présent, la Russie refusait toute visite d'un haut responsable de l'ONU ayant l'Ukraine pour sujet principal.
12h11: La Russie rejette "catégoriquement" toutes les accusations liées à la découverte d'un grand nombre de cadavres de civils à Boutcha, près de Kiev, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Nous rejetons catégoriquement toutes les accusations", a-t-il indiqué à la presse, assurant que les experts du ministère russe de la Défense avaient découvert des signes de "falsifications vidéo" et des "fakes" dans les images présentées par les autorités ukrainiennes comme preuves d'un massacre dont elles accusent la Russie.
10h56: Le Premier ministre polonais a appelé à créer une commission d’enquête internationale sur « le génocide » commis selon lui par l’armée russe dans des villes ukrainiennes, dont Boutcha. « Ces massacres sanglants commis par des Russes, des soldats russes, méritent d’être appelés par leur nom. C’est un génocide, et il doit être jugé », a déclaré à la presse Mateusz Morawiecki. « C’est pourquoi nous proposons de mettre en place une commission internationale pour enquêter sur ce crime de génocide ». Une telle commission est « indispensable si nous voulons connaître la vérité sur l’étendue des crimes fascistes russes », a encore dit le Premier ministre polonais. Mateusz Morawiecki a également appelé à de nouvelles sanctions de l’Occident envers la Russie et comparé le président russe Vladimir Poutine à de sanglants dictateurs du passé.
10h13: Sept personnes ont été tuées et 34 blessées dans une frappe russe hier sur un quartier d’habitation à Kharkiv, la grande ville du nord-est de l’Ukraine, a annoncé le parquet local. « Les occupants russes ont bombardé des bâtiments résidentiels dans le quartier Slobodskyy de Kharkiv. Résultat, une dizaine de maisons et un dépôt de trolleybus ont été endommagés. Selon les informations préliminaires, sept personnes ont été tuées, 34 ont été blessées, dont trois enfants », a déclaré le service de presse du bureau du procureur de la région.
Par ailleurs, à Dergatchi, tout près de Kharkiv, « au moins trois personnes sont mortes et sept ont été blessées à des degrés divers » dans le bombardement d’un quartier d’habitation, a dit son maire Viatcheslav Zadorenko sur Facebook. Il a précisé que les victimes étaient toutes des civils. Six personnes ont en outre été tuées et une autre blessée dans la région de Donetsk (est) dans des frappes russes, a annoncé le chef de l’administration militaire régionale Pavel Kirilenko sur Telegram.
09h43: Emmanuel Macron s'est déclaré lundi "favorable" à ce que l'Union européenne décide de nouvelles sanctions vis-à-vis de la Russie, en évoquant le pétrole et le charbon, après la découverte de centaines de corps de civils dans la région de Kiev, notamment à Boutcha.
"Ce qui s'est passé à Boutcha impose un nouveau train de sanctions et des mesures très claires", a déclaré le président français sur France Inter. "Donc, nous allons nous coordonner avec nos partenaires européens, en particulier l'Allemagne" dans "les prochains jours", a-t-il ajouté, en évoquant des sanctions individuelles et des mesures sur "le charbon et le pétrole".
Avec "ce qui est en train de se passer", notamment "à Marioupol, il faut qu'on envoie le signal que ce sont notre dignité collective et nos valeurs que nous défendons", a poursuivi Emmanuel Macron, qui était interrogé sur l'Ukraine comme président et non comme candidat à la présidentielle.
Il a réaffirmé, comme il l'avait fait dimanche dans un tweet, être "extrêmement choqué" par "les scènes insoutenables" à Boutcha, qu'il faut condamner "avec la plus grande fermeté". "Il y a des indices aujourd'hui très clairs de crimes de guerre" et "il est à peu près établi que c'est l'armée russe" qui était dans cette petite ville où des civils ont été massacrés. "La justice internationale doit passer. Celles et ceux qui ont été à l'origine de ces crimes devront en répondre" car "il n'y aura pas de paix sans justice", selon lui.
Le nombre total de morts reste encore incertain. Selon la procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova, les corps sans vie de 410 civils ont été retrouvés dans les territoires de la région de Kiev récemment repris aux troupes russes. Moscou a démenti toute exaction de son fait.
09h03: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé dimanche que les dirigeants russes devaient être tenus pour responsables de « meurtres » et de « tortures » à Boutcha, une ville au nord-ouest de Kiev récemment reprise par les Ukrainiens où de nombreux civils ont été tués. « Je veux que tous les dirigeants de la Fédération de Russie voient comment leurs ordres sont exécutés. Ce genre d’ordres (...). Et ils ont une responsabilité commune. Pour ces meurtres, pour ces tortures, pour les bras arrachés par des explosifs (...) Pour les balles tirées dans la nuque », a déclaré M. Zelensky, passant de l’ukrainien au russe, dans un message vidéo.
Il a précisé qu’un « mécanisme spécial » allait être créé pour « enquêter sur tous les crimes des occupants dans notre pays et les poursuivre », ajoutant qu’il fonctionnerait sur la base du « travail commun d’experts nationaux et internationaux ». « Ce mécanisme aidera l’Ukraine et le monde à traduire en justice ceux qui ont déclenché ou participé de quelque manière que ce soit à cette terrible guerre contre le peuple ukrainien et aux crimes contre notre peuple », a expliqué le chef de l’Etat.
Vos réactions
merci, c'est un compliqment dans votre bouche. Désolé de ne pas être un admirateur de l'innéficacité et de la posture.
Il est aussi malpoli que son idole , le nouvel inscrit ! Il est là pour faire la claque pour dimanche
Toutes ces sanctions, dont on ne sait même plus ce qu'elles sont font du tort a la population russe, qui n'y est pour rien, a la population européenne, vu l'inflation galopante, aux populations africaines, qui risquent la famine, mais rien du tout à Poutine. Continuons comme ça. Nous sommes sur la bonne voie.
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