
18h03: Cinq semaines après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, 36 000 déplacés fuyant la guerre ont été recensés en France, a annoncé aujourd'hui Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté. "Nous avons aujourd'hui accueilli en France environ 36 000 personnes venues d'Ukraine. Ces personnes sont très majoritairement de nationalité ukrainienne, mais il y a aussi des personnes qui sont d'autres nationalités", a indiqué la ministre en charge de l'accueil et de l'intégration des réfugiés, au cours d'une audition à Paris par plusieurs associations d'aide aux exilés, lors de laquelle elle représentait le candidat Emmanuel Macron. Depuis les premières arrivées de déplacés fuyant le conflit --qui a démarré le 24 février--, le gouvernement français se fonde, pour ce recensement, sur le nombre de personnes contrôlées par la police aux frontières à leur arrivée sur le territoire. Des chiffres qui ne représentent donc pas le nombre de personnes réellement accueillies en France, puisque nombre d'Ukrainiens se dirigent ensuite vers d'autres pays, en premier lieu l'Espagne, l'Italie et le Royaume-Uni. Emmanuel Macron "a demandé de créer les conditions d'accueil de 100 000 personnes en France pour accueillir autant de personnes que nécessaire", a rappelé Marlène Schiappa, entendue par les associations au Musée de l'histoire de l'immigration. Interrogée sur la différence d'accueil réservé aux personnes fuyant des conflits en Syrie ou en Afghanistan et celles quittant l'Ukraine, la ministre a réfuté l'idée d'un accueil à géométrie variable. "Le fait de proposer cette protection temporaire (débloquée par l'Europe pour l'Ukraine trois décennies après son adoption) pour d'autres cas, on ne l'exclue absolument pas", a déclaré Marlène Schiappa. "Tout ce qu'on est en train de faire pour l'Ukraine en ce moment, ça peut être des bonnes pratiques qu'on peut développer ensuite pour d'autres populations", a-t-elle ajouté.
17h40: L'Unesco dénombre au moins 53 sites culturels endommagés depuis le début de l'invasion russe en Ukraine.
Parmi ces sites figurent 29 sites religieux, 16 bâtiments historiques, quatre musées et quatre monuments. L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) a pu vérifier les dégâts par de l'imagerie satellitaire et des acteurs sur place, a expliqué un porte-parole de l'Unesco, selon lequel cette liste "n'est pas exhaustive".
17h36: L'Ukraine annonce avoir procédé à un échange de 86 de ses militaires contre des Russes, sans préciser le nombre de ces derniers. "Un échange vient d'avoir lieu, 86 militaires ukrainiens dont 15 femmes sont déjà en sécurité", affirme sur Telegram le chef adjoint de l'administration présidentielle ukrainienne, Kyrylo Tymochenko.
15h46: Emmanuel Macron a exprimé vendredi son soutien à Ivan Fedorov, le maire de Melitopol, ville du sud de l'Ukraine bombardée et occupée par les Russes, qu'il a reçu à l'Elysée avec quatre députées ukrainiennes. Cette rencontre intervient avant un nouvel appel du président français avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
"On est heureux de vous voir ici, libre, et je n'ose imaginer ce que vous avez vécu, nous avons tous été bouleversés quand vous avez été enlevé", a dit le président français à l'élu ukrainien, qui a été détenu par les forces russes avant d'être libéré à l'occasion d'un échange de prisonniers. Ivan Fedorov a notamment été reçu mercredi par le président du Sénat français Gérard Larcher.
Enlevé par l'armée russe, on ne peut imaginer ce que le maire de Melitopol a vécu. Libre, il témoigne. Son histoire nous bouleverse. Je lui ai dit, ainsi qu'aux députées ukrainiennes avec lui, notre admiration et notre soutien. Aux côtés de l'Ukraine, déterminés, nous le restons. pic.twitter.com/OYu1lTEfA8
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) April 1, 2022
14h22: L'inflation dans la zone euro a pulvérisé un nouveau record en mars, à 7,5% sur un an, alimentée par la guerre en Ukraine qui fait flamber les tarifs de l'énergie, mais aussi ceux de l'alimentation. En février, la hausse des prix avait atteint 5,9% pour les 19 pays ayant adopté la monnaie unique, ce qui représentait déjà le niveau le plus élevé enregistré par l'office européen des statistiques (Eurostat) depuis le début de cet indicateur, en janvier 1997. Un nouveau sommet historique a été atteint chaque mois depuis novembre, poussant les gouvernements à intervenir pour protéger les consommateurs. En France, une ristourne d'au moins 15 centimes par litre de carburant est entrée en vigueur vendredi, alors que les prix de l'essence ont passé la barre des 2 euros par litre en moyenne. L'Espagne a dévoilé mercredi un plan d'aide de 6 milliards d'euros. Chèques versés aux salariés, baisses de taxes, réductions dans les transports publics ou plafonnement des prix de l'énergie... Les gouvernements européens ont multiplié les annonces ces dernières semaines. La progression de l'inflation est toujours alimentée par l'envolée des prix du pétrole, du gaz et de l'électricité, mais de façon encore plus marquée que précédemment. Les tarifs de l'énergie ont bondi de 44,7% sur un an en mars, après +32% en février, a indiqué Eurostat.
12h07: Le Kremlin a estimé vendredi que l’attaque menée, selon Moscou, par des hélicoptères ukrainiens en territoire russe contre un dépôt de carburant allait peser sur les pourparlers russo-ukrainiens pour mettre fin à l’offensive en Ukraine. « Il est clair qu’on ne peut pas considérer cela comme quelque chose qui va créer les conditions appropriées pour la poursuite des négociations », a estimé Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, après la destruction à l’aube d’un dépôt dans la région de Belgorod, frontalière de l’Ukraine. Kiev n’a dans l’immédiat rien dit de cette opération.
Cette frappe, la première du genre si elle était confirmée comme étant l’oeuvre de l’armée de l’air ukrainienne, intervient alors que la Russie a affirmé à plusieurs reprises avoir une maîtrise totale des airs en Ukraine. Le Kremlin a d’ailleurs réaffirmé que c’était le cas. « La maîtrise des airs au cours de l’opération militaire spéciale est un fait absolu. Concernant l’incident (de Belgorod) il reviendra à nos forces armées de l’évaluer », a-t-il dit.
Le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a annoncé dans la matinée que des hélicoptères ukrainiens avaient frappé un dépôt de carburant dans le ville de Belgorod, à une quarantaine de kilomètres de la frontière ukrainienne. La ville est située à environ 80 kilomètres au nord de Kharkiv, deuxième ville ukrainienne, qui résiste aux forces russes depuis le début de l’offensive du Kremlin le 24 février.
12h03: L'agence européenne de police Europol a indiqué avoir déployé des équipes à la frontière avec l'Ukraine dans les pays voisins pour lutter contre le passage de criminels et de "terroristes" qui tentent d'entrer dans l'UE avec le flux de réfugiés. "Afin de protéger l'Union européenne et les réfugiés ukrainiens contre les menaces criminelles, Europol a déployé des équipes opérationnelles au front dans les pays européens voisins de l'Ukraine", a déclaré l'agence dans un communiqué. A la demande de ces pays, Europol dispose désormais d'agents en Lituanie, Pologne, Roumanie, Slovaquie et Moldavie, et prochainement en Hongrie.
11h16: Il n’est pas certain que l’évacuation prévue de civils de la ville assiégée de Marioupol, en Ukraine, puisse avoir lieu ce vendredi, a déclaré Ewan Watson un porte-parole du CICR à Genève. « Il y a beaucoup de parties mouvantes et tous les détails ne sont pas réglés pour être sûr que cela se passe en toute sécurité (...) Il n’est pas clair encore si cela va se faire aujourd’hui », a ajouté le porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge lors d’un briefing régulier de l’ONU.
« Notre espoir c’est de toujours être en mesure de commencer l’opération d’évacuation aujourd’hui. C’est une route très longue », a-t-il précisé entre Zaporojie, où s’est prépositionnée l’équipe du CICR et Marioupol. La distance est de presque 226 kilomètres et nécessitait plus de trois heures de route dans des conditions normales avant la guerre déclenchée par la Russie le 24 février.
« La population a désespérément besoin de ce passage sécurisé », a-t-il ajouté. Pour le moment, le CICR n’a pas le droit d’amener de l’aide avec lui à Marioupol, a souligné M. Watson indiquant que les camions d’aide restaient prépositionnés et prêts à rouler vers la ville dès le feu vert donné.
10h32: Un responsable russe a accusé l’Ukraine d’avoir mené une attaque à l’hélicoptère contre un « dépôt de pétrole » dans la ville de Belgorod, dans l’Ouest de la Russie, à une quarantaine de kilomètres de la frontière ukrainienne. « Un incendie dans un dépôt de pétrole a eu lieu à cause d’une frappe aérienne menée par deux hélicoptères de l’armée ukrainienne qui sont entrés sur le territoire russe à basse altitude », a déclaré sur son compte Telegram le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov.
Dans un autre message, il a indiqué que les pompiers étaient à pied d’oeuvre pour éteindre l’incendie et que deux employés du dépôt avait été blessés. Le ministère russe des Situations d’urgence affirme que plus de 170 secouristes interviennent. Le ministère a publié une vidéo montrant des pompiers en combinaison thermique argentée éteindre de grandes cuves en flammes.
09h47: Plus de 6.800 enfants ukrainiens sont actuellement scolarisés dans les écoles, collèges et lycées en France, principalement dans les académies de Nice et de Versailles, a annoncé vendredi le ministère de l'Education nationale dans un communiqué.
09h33: Les troupes russes ont quitté la centrale de Tchernobyl qu’ils occupaient depuis le début de l’invasion de l’Ukraine le 24 février, ont annoncé jeudi soir les autorités ukrainiennes. « Il n’y a plus de personnes étrangères (au service) dans l’enceinte de la centrale nucléaire de Tchernobyl », site de la pire catastrophe nucléaire civile de l’Histoire, a indiqué sur Facebook l’agence d’Etat ukrainienne pour la gestion de la zone de la centrale.
Peu avant, l’agence avait indiqué les troupes russes avaient commencé leur départ de la centrale, située à une centaine de kilomètres au nord de Kiev. En quittant la centrale, les Russes se sont livrés au « pillage de locaux, vol des équipements et d’autres objets précieux », a accusé l’agence. Des spécialistes ukrainiens vont désormais inspecter la centrale en quête de potentiels « engins explosifs », selon la même source.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait cessé, depuis le 9 mars, de recevoir en direct les données provenant de Tchernobyl. Elle s’est inquiétée dimanche de l’absence de rotation du personnel de la centrale depuis le 20 mars. Un réacteur de la centrale de Tchernobyl a explosé en 1986 contaminant une bonne partie de l’Europe mais surtout l’Ukraine, la Russie et le Bélarus. Baptisée zone d’exclusion, le territoire dans le rayon de 30 kilomètres autour de la centrale est toujours fortement contaminée et il est interdit d’y habiter en permanence. Son dernier réacteur opérationnel a été fermé en 2000.
Le réacteur accidenté, recouvert d’une chape d’acier étanche et contenant du magma hautement radioactif, est contrôlé en permanence par des spécialistes. Deux centres de stockage du combustible nucléaire se trouvent par ailleurs dans la zone d’exclusion.
Vos réactions
Donc les russes auraient le droit de mutiler toute une population, détruire tout un pays, les ports, dépôts pétroliers, raser entièrement des villes, etc...
Mais quand ils s'en prennent une dans la gueule, ce serait inacceptable.
On est où là ?
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