Voilà pourquoi aucune chaîne info ne devrait retransmettre samedi le premier meeting de campagne d'Emmanuel Macron, contrairement à ceux de Pécresse, Mélenchon, Zemmour ou Le Pen ces derniers jours - Vidéo

 Emmanuel Macron, organise son premier meeting de campagne samedi à La Défense Arena (Hauts-de-Seine). Huit jours avant le premier tour de l’élection présidentielle ce dimanche, il espère bien galvaniser ses troupes dans la plus grande salle d’Europe aux 40.000 places. Mais cet événement pourrait bien en pas être retransmis en direct contrairement aux meetings précédents de Jean-Luc Mélenchon, Valérie Pécresse, Eric Zemmour ou Marine Le Pen. BFM fait savoir au Parisien, que le meeting ne sera pas à l'antenne, de même du côté de LCI ou France Info alors que CNews affirmé réfléchir.

Alors pourquoi cette absence de retransmission ? Si ce choix est fait par les chaînes infos, c'est loin d'être un choix politique mais un choix qui doit respecter les règles d'égalité totale des temps de parole depuis lundi qui doivent être respectées dans les médias. 

En effet durant la dernière période avant le scrutin, ce que l’Arcom décrit comme la « campagne électorale », soit les deux semaines précédant le premier tour, le principe d'« égalité » du temps de parole et d’antenne accordé aux candidats et leurs soutiens - avec le même accès aux tranches horaires - devient la règle.

En clair, si les chaînes diffusent ce meeting pendant 90 minutes elles doivent débloquer 11 fois 90 minutes pour chacun des autres candidats ce qui est quasiment impossible. Les autres candidats avaient pris soin de réaliser leurs meetings avant lundi dernier, date d'entrée en viguer de ces règles.

En période électorale, si le président est candidat déclaré ou présumé, toutes ses interventions relevant du débat politique sont, sauf circonstances exceptionnelles, prises en compte. Or, le tri n’est pas toujours facile à faire et particulièrement au premier semestre 2022, entre la présidence française de l’Union européenne et le conflit en Ukraine, ce qui propulse de facto Emmanuel Macron sur le devant de la scène.

Selon les recommandations de l’Arcom, les interventions du président qui relèvent de la présidence de l’UE ne sont pas prises en compte, « à l’exception de celles qui sont susceptibles, en fonction du contenu et du contexte, de relever du débat politique ».