28/03/2022 17:15

Guerre en Ukraine: Au moins 5.000 personnes ont été tuées à Marioupol depuis le début de l’invasion russe, annonce une conseillère de la présidence ukrainienne

17h12: Au moins 5.000 personnes ont été tuées à Marioupol, dans le sud-est de l’Ukraine, depuis le début de l’invasion russe, a annoncé lundi à l’AFP une conseillère de la présidence ukrainienne, chargée des couloirs humanitaires. « Environ 5.000 personnes ont été enterrées, mais les gens ne sont plus enterrés depuis dix jours à cause des bombardements continus », a déclaré Tetiana Lomakina, estimant qu’« au vu du nombre des personnes encore sous les décombres (...), il pourrait y avoir autour de 10.000 morts ».

La cité portuaire de Marioupol est assiégée par l’armée russe depuis fin février, forçant des milliers de ses habitants à vivre dans des conditions très compliquées, sans électricité ni eau potable. Sur une population en temps de paix de 450.000 personnes, environ 160.000 y sont toujours coincées, selon son maire, Vadim Boïtchenko. « Toutes les entrées et les sorties de la ville sont bloquées (...), il est impossible de faire entrer à Marioupol des vivres et des médicaments », avait déploré dimanche soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky. « Les forces russes bombardent les convois d’aide humanitaire et tuent les chauffeurs », avait-il ajouté, indiquant que les rues étaient jonchées de « cadavres » qu’il était impossible d’enterrer.

 

16h15: Le chef de la diplomatie russe a annoncé lundi qu’un décret était en préparation pour limiter l’accès au territoire russe aux ressortissants de pays auteurs d’actes « inamicaux », en pleine vague de sanctions contre Moscou depuis son offensive en Ukraine. « Un projet de décret présidentiel est en préparation pour introduire des mesures de représailles, concernant les visas, en lien avec les actions inamicales de plusieurs gouvernements étrangers », a déclaré Sergueï Lavrov, lors d’une réunion du parti au pouvoir Russie Unie. Le diplomate a ajouté que ce projet prévoyait « toute une série de restrictions » pour entrer en Russie, mais sans préciser quels pays et quels types de personnes seraient sanctionnés en particulier.

15h39: Le point sur ce que l'on sait

Les autorités ukrainiennes s'inquiétaient lundi d'une aggravation de la situation dans le port assiégé de Marioupol et de nouveaux combats autour de Kiev, à la veille de pourparlers entre négociateurs russes et ukrainiens à Istanbul. L'annonce vendredi par Moscou d'"une concentration de ses efforts sur la libération du Donbass" fait craindre une "aggravation" de la situation à Marioupol, port stratégique sur la mer d'Azov situé à l'extrême sud de ce bassin minier, a averti Oleksiï Arestovytch, un conseiller de la présidence ukrainienne, dans un message vidéo sur Telegram.

Plus d'un mois après le début de l'invasion russe, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé un blocus total de cette ville dont l'armée russe tente de s'emparer depuis fin février, et où environ 160.000 personnes sont toujours coincées, selon le maire de Marioupol, Vadim Boïtchenko. "Toutes les entrées et sorties de la ville sont bloquées (...) il est impossible de faire entrer à Marioupol des vivres et des médicaments", a affirmé dimanche soir M. Zelensky. "Les forces russes bombardent les convois d'aide humanitaire et tuent les chauffeurs", a-t-il ajouté, indiquant que les rues étaient jonchées de "cadavres" qu'il était impossible d'enterrer.

"La population se bat pour survivre. La situation humanitaire est catastrophique", a affirmé de son côté le ministère ukrainien des Affaires étrangères sur Twitter. "Les forces armées russes sont en train de transformer la ville en poussière". D'après un bilan de la mairie mi-mars, plus de 2.000 civils ont été tués à Marioupol depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février.

On ignore toujours, près de deux semaines après le bombardement de son théâtre, le sort des centaines de civils qui y avaient trouvé refuge: la municipalité, citant des témoins, a dit redouter environ 300 morts. Mais une élue municipale de Marioupol ayant fui la ville le jour de ce bombardement a indiqué à l'AFP que tout décompte des victimes était impossible, vu les communications défaillantes et l'absence d'autorités locales. Le président français a indiqué dimanche qu'il parlerait à son homologue russe Vladimir Poutine lundi ou mardi pour organiser une opération d'évacuation de la ville.

Emmanuel Macron, qui s'est déjà entretenu à huit reprises avec Vladimir Poutine depuis le début de l'invasion russe, reste convaincu que la voie du dialogue avec Moscou est encore possible, "pour arrêter la guerre que la Russie a lancée en Ukraine, sans faire la guerre".

15h05: Les pays du G7 ont estimé lundi qu'exiger un paiement en roubles du gaz russe n'est "pas acceptable" et montre que le président russe Vladimir Poutine est "dos au mur", a déclaré le ministre allemand de l'Économie Robert Habeck. "Tous les ministres du G7 sont tombés d'accord sur le fait qu'il s'agissait d'une violation unilatérale et claire des contrats existants (...) ce qui signifie qu'un paiement en roubles n'est pas acceptable", a dit Robert Habeck, à l'issue d'une réunion virtuelle avec ses homologues du G7. "Je pense qu'il faut interpréter cette demande comme le fait que Poutine est dos au mur", a-t-il ajouté.

12h20: Le Kremlin a dénoncé les commentaires « alarmants » du président américain Joe Biden qui a qualifié son homologue russe Vladimir Poutine de « boucher », en pleine offensive russe en Ukraine. « Cette déclaration est sans doute alarmante », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en soulignant que Moscou continuerait de suivre de manière « très attentive les propos du président américain ». En visite samedi à Varsovie, le président américain Joe Biden s’en était pris violemment au maître du Kremlin, le qualifiant de « boucher » et jugeant qu’il ne pouvait « pas rester au pouvoir » après le début de l’offensive russe en Ukraine. La Maison Blanche a peu de temps après précisé qu’il n’avait pas appelé à un « changement de régime » en Russie.

11h40: Kiev a annoncé renoncer ce lundi à tout couloir d'évacuation de civils par crainte de "provocations" russes, avant une nouvelle session de pourparlers en face-à-face entre négociateurs russes et ukrainiens en Turquie. "Nos renseignements ont fait état de possibles provocations de la part des occupants sur les itinéraires des couloirs humanitaires. Par conséquent, pour des raisons de sécurité pour les civils, aucun couloir humanitaire ne sera ouvert aujourd'hui", a écrit la vice-Première ministre Iryna Verechtchouk sur Telegram.

11h32: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé de son côté un blocus total de cette ville où plus de 2.000 civils ont été tués, d'après un récent bilan communiqué par la mairie. Le président français Emmanuel Macron a indiqué dimanche qu'il parlerait à son homologue russe Vladimir Poutine lundi ou mardi pour organiser une opération d'évacuation de la ville. Selon le président ukrainien, quelque 100.000 personnes sont toujours bloquées dans ce port stratégique de la mer d'Azov.

11h01: La question de la "neutralité" de l'Ukraine, l'un des points centraux des négociations avec la Russie pour mettre fin au conflit, est "étudiée en profondeur", a assuré dimanche le président ukrainien dans une interview à des médias russes. Une des clauses des négociations porte sur "les garanties de sécurité et la neutralité, le statut dénucléarisé de notre Etat", une exigence de Moscou, a-t-il déclaré dans cet entretien en ligne diffusé sur la chaîne Telegram de l'administration présidentielle ukrainienne. "Nous sommes prêts à l'accepter", a-t-il poursuivi. "Ce point des négociations(...) est en discussion, il est étudié en profondeur", a-t-il assuré.

10h32: Les délégations russe et ukrainienne vont se retrouver à Istanbul, en Turquie, pour un nouveau round de négociations en présentiel, a affirmé dimanche soir la présidence turque sans préciser la date exacte de la rencontre. Plus tôt dans la journée, l'un des négociateurs ukrainiens, David Arakhamia, avait annoncé qu'une nouvelle session de pourparlers aurait lieu de lundi à mercredi en Turquie, sans en préciser le lieu.

 

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Vos réactions

Portrait de J' ♥️ le Z.
28/mars/2022 - 19h06

 

Triste.

Portrait de Serpentaire
28/mars/2022 - 18h32
Citoyen87 a écrit :

Les russes n'hésitent pas à tirer sur les convois de civils qui évacuent ou les détournent en Russie, ceci explique cela. 

C'est les ukrainiens qui tire sur tout ce qui bougent !

Portrait de kylun2004
28/mars/2022 - 14h23

ah ben voila que l'autre va se servir des civils comme bouclier. Il les aura toutes faites