22/03/2022 18:17

EN DIRECT - Guerre en Ukraine: TotalEnergies annonce arrêter tout achat de pétrole ou produits pétroliers russes d’ici à fin 2022 - Le Kremlin juge que les pourparlers en cours avec Kiev ne sont pas assez "substantiels"

18h17: Le groupe français TotalEnergies a annoncé sa décision d'arrêter tout achat de pétrole ou produits pétroliers russes, "au plus tard à la fin de l'année 2022". L'entreprise, qui a été critiquée pour n'avoir pas quitté la Russie, a expliqué dans un communiqué prendre "des mesures complémentaires" face "à l'aggravation du conflit" en Ukraine.

 

"TotalEnergies prend unilatéralement la décision de ne plus conclure ou renouveler des contrats d'achat de pétrole et de produits pétroliers russes, afin d'arrêter tout achat de pétrole ou produits pétroliers russes, dans les meilleurs délais et au plus tard à la fin de l'année 2022", indique le groupe.

 

Concrètement, il cherchera des approvisionnements alternatifs - notamment via des importations par la Pologne - pour sa raffinerie de Leuna située dans l'Est de l'Allemagne.

 

La décision vaut aussi pour le diesel, dont l'Europe et notamment la France sont très friandes. Le diesel sera importé d'ailleurs, en particulier de sa raffinerie de Satorp en Arabie Saoudite (détenue avec Saudi Aramco).

 

TotalEnergies avait déjà annoncé qu'il n'apporterait plus de capital à de nouveaux projets en Russie, sans pour autant se retirer du pays.

 

Le groupe français est actionnaire à 19,4% du géant du gaz russe Novatek et détient une participation de 20% dans Yamal LNG, un projet qui a été lancé fin 2017 et qui a produit plus de 18 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) en 2020.

 

Le groupe détient également une participation de 10% dans Arctic LNG 2, un projet dont la première livraison de GNL est prévue pour 2023.

 

Il confirme qu'il "n'apportera plus de capital au projet" et ne le comptabilisera plus dans ses réserves prouvées d'hydrocarbures compte tenu des "incertitudes" que les sanctions font peser sur l'avenir du projet.

 

Le maintien du groupe en Russie a été critiqué, notamment par le candidat écologiste à l'élection présidentielle Yannick Jadot, qui a jugé l'entreprise "complice" de "crimes de guerre".

 

Des "accusations graves et infondées", se défend mardi TotalEnergies.

17h18: Le Premier ministre Jean Castex prend la parole depuis le ministère de l'Intérieur. Il annonce que plus de 26.000 Ukrainiens "ont été recensés sur le territoire français" depuis le début de la guerre.

2400 enfants ukrainiens sont déjà scolarisés en France, ajoute-t-il.
Et de préciser que "10 500 ressortissants ont reçu une autorisation provisoire de séjour dans le cadre de la protection temporaire proposée par l'UE aux réfugiés ukrainiens"

15h03: La Cour suprême de Russie a rejeté une demande de suspension de la dissolution de l’ONG Mémorial, confirmant ainsi le démantèlement de ce pilier de la société civile russe. « La Cour suprême n’a pas accédé à la demande de reporter la dissolution de Mémorial International. La cour considère que les raisons pour une suspension doivent être vraiment exceptionnelles et proportionnées », a déclaré l’ONG dans un communiqué.

La justice russe avait prononcé en décembre la dissolution de l’ONG Mémorial, pilier de la défense des droits humains et gardien de la mémoire des millions de victimes des crimes de l’URSS. Le verdict avait été confirmé le 28 février. Fin décembre, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), saisie en urgence par Mémorial, avait demandé à Moscou de suspendre la dissolution de l’ONG pour lui permettre d’examiner l’affaire. C’est en se basant sur cette requête de la CEDH que Mémorial avait saisi la Cour suprême russe.

 

14h23: Les dirigeants des pays de l'Union européenne envisagent la constitution d'un «fonds fiduciaire» pour soutenir l'Ukraine et aider à la reconstruction du pays après la guerre déclenchée par la Russie, selon un projet de document consulté par l'AFP. Les chefs d'États et de gouvernements de l'UE se réunissent à Bruxelles jeudi pour un sommet de deux jours consacré à la gestion des conséquences de l'invasion par la Russie de son voisin pro-occidental.

14h01: Les députés russes ont validé une loi prévoyant de lourdes sanctions pour punir les « informations mensongères » sur l’action de Moscou à l’étranger, nouvelle arme répressive dans l’arsenal russe pour le contrôle des informations sur son offensive en Ukraine. Cette loi vient compléter celle adoptée début mars qui prévoit jusqu’à 15 ans de prison pour la publication d’« informations mensongères » sur l’armée russe.

Ce texte, adopté en troisième lecture, punit la « diffusion publique d’informations sciemment fausses sous couvert d’informations fiables » à propos des « activités des organes de l’Etat russe en dehors du territoire russe », selon un communiqué du Parlement. Il prévoit des peines pouvant aller jusqu’à trois ans de prison, relevées à cinq ans s’il s’agit d’une activité de groupe, d’un « abus de position officielle », d’une « création artificielle de preuves » ou si l’acte est « motivé par la haine ou l’hostilité politique, idéologique, raciale, nationale ou religieuse ». La peine prévue grimpe à 15 ans de prison si les « informations mensongères » ont « entraîné des conséquences graves ».

13h05: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a invité le pape François à jouer le rôle de médiateur dans les négociations entre Kiev et Moscou, qui a lancé fin février une guerre contre l'Ukraine. "On apprécierait le rôle médiateur du Saint-Siège pour mettre fin à la souffrance humaine" en Ukraine, a écrit M. Zelensky sur Twitter à l'issue d'un entretien téléphonique avec le pape, alors que le Kremlin a jugé peu avant que les pourparlers en cours avec Kiev n'étaient pas assez "substantiels". Le président ukrainien a encore déclaré avoir informé "Sa Sainteté de la situation humanitaire difficile et du blocage des couloirs humanitaires par les troupes russes", tout en le remerciant pour ses "prières pour l'Ukraine et la paix".

11h36: Le Kremlin a jugé que les pourparlers en cours avec Kiev n'étaient pas assez «substantiels», le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'étant dit prêt de son côté à des «compromis» qu'il veut soumettre par référendum. «Un certain processus (de négociations) a lieu, mais nous souhaiterions qu'il soit plus énergique, plus substantiel», a dit à la presse Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe.

10h08: Le point sur la situation ce matin

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est déclaré prêt à tout discuter avec son homologue russe Vladimir Poutine s'il accepte de négocier directement avec lui, y compris de la Crimée et du Donbass, mais avec des "garanties de sécurité" en préalable, et en prévenant que l'Ukraine serait "détruite" avant de se rendre.

Près d'un mois après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et alors que les bombardements se poursuivent sur les grandes villes du pays, le président ukrainien s'est pour la première fois dit ouvert à "essayer d'aborder tout ce qui contrarie et mécontente la Russie", dans une interview à plusieurs médias diffusée dans la nuit de lundi à mardi.

"La question de la Crimée et du Donbass est une histoire très difficile pour tout le monde". Il faut "des garanties de sécurité" et la fin des hostilités, et "une fois que ce blocage sera levé, parlons", a dit M. Zelensky à propos de la presqu'île annexée par la Russie en 2014 et de la région de l'est de l'Ukraine où des séparatistes prorusses ont proclamé deux "républiques", uniquement reconnues par Moscou.

Le chef d'Etat, qui veut parler directement à son homologue russe, a aussi avancé que le peuple devrait, par référendum, "se prononcer sur certaines formes de compromis" conclus avec la Russie. Tout en prévenant: "Nous devons tout faire pour que le Donbass et la Crimée nous reviennent (...) Une question de temps ? Oui. Mais l'arrêt de la guerre, maintenant, c'est ça la question". M. Zelensky a aussi déclaré qu'il ne voulait pas "que l'Histoire fasse de nous des héros et une nation qui n'existe pas", et a martelé que l'Ukraine serait "détruite" avant de se rendre. Plusieurs sessions de tractations entre Kiev et Moscou se sont déroulées en présentiel et par visioconférence depuis le déclenchement de la guerre, sans résultat pour l'heure.

Sur le terrain, les bombardements se sont poursuivis en ce début de semaine sur plusieurs villes comme Kiev, Kharkiv, Marioupol, Odessa ou Mykolaïv. Dans la capitale, où un nouveau couvre-feu est entré en vigueur lundi à 20H00 (18H00 GMT) jusqu'à mercredi 07H00, "65 habitants pacifiques de Kiev, dont quatre enfants, sont morts" et environ 300 personnes, dont 16 enfants, ont été blessées dans "les bombardements des militaires russes", a déclaré lundi son maire, Vitali Klitschko.

07h22: Le président américain Joe Biden a assuré qu'il était "clair" que la Russie envisage d'utiliser des armes chimiques et biologiques en Ukraine, avertissant qu'une telle décision entraînerait une réponse occidentale "sévère". "Il est dos au mur", a expliqué M. Biden à propos du président russe Vladimir Poutine, soulignant que Moscou a récemment accusé les Etats-Unis de détenir des armes chimiques et biologiques en Europe. "C'est simplement faux. Je vous le garantis", a-t-il insisté lors d'une réunion avec des dirigeants d'entreprises américains à Washington.

07h01: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est déclaré prêt à tout discuter avec son homologue russe Vladimir Poutine s'il accepte de négocier directement avec lui, y compris de la Crimée et du Donbass, mais avec des "garanties de sécurité" en préalable, et en prévenant que l'Ukraine serait "détruite" avant de se rendre. Près d'un mois après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et alors que les bombardements se poursuivent sur les grandes villes du pays, le président ukrainien s'est pour la première fois dit ouvert à "essayer d'aborder tout ce qui contrarie et mécontente la Russie", dans une interview à plusieurs médias diffusée dans la nuit de lundi à mardi. "La question de la Crimée et du Donbass est une histoire très difficile pour tout le monde". Il faut "des garanties de sécurité" et la fin des hostilités, et "une fois que ce blocage sera levé, parlons", a dit M. Zelensky à propos de la presqu'île annexée par la Russie en 2014 et de la région de l'est de l'Ukraine où des séparatistes prorusses ont proclamé deux "républiques", uniquement reconnues par Moscou.

Le chef d'Etat, qui veut parler directement à son homologue russe, a aussi avancé que le peuple devrait, par référendum, "se prononcer sur certaines formes de compromis" conclus avec la Russie. Tout en prévenant: "Nous devons tout faire pour que le Donbass et la Crimée nous reviennent (...) Une question de temps ? Oui. Mais l'arrêt de la guerre, maintenant, c'est ça la question". M. Zelensky a aussi déclaré qu'il ne voulait pas "que l'Histoire fasse de nous des héros et une nation qui n'existe pas", et a martelé que l'Ukraine serait "détruite" avant de se rendre.

06h18: La situation reste dramatique à Marioupol, grande ville portuaire du sud, majoritairement russophone, située entre la Crimée et le territoire séparatiste de Donetsk et assiégée, bombardée depuis des semaines par les Russes. Le gouvernement ukrainien a rejeté un ultimatum lancé par Moscou sur une reddition de la ville. La situation humanitaire y est "extrêmement grave", selon l'ONU, avec "une pénurie critique et potentiellement mortelle de nourriture, d'eau et de médicaments". Et pour le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, "ce qui se passe à Marioupol est un crime de guerre majeur".

Localisation de plusieurs couloirs humanitaires prévus le 21 mars pour évacuer des civils ukrainiens depuis la zone assiégée de Marioupol en direction de Zaporijie

Lundi, le président américain Joe Biden et les dirigeants français Emmanuel Macron, britannique Boris Johnson, allemand Olaf Scholtz et italien Mario Draghi se sont entretenus par vidéoconférence notamment de la "situation humanitaire critique à Marioupol, et l'urgence d'obtenir un accès sans entrave de l'aide humanitaire", a indiqué la présidence française. Le président Zelensky a lui accusé la Russie de "tout simplement détruire" la ville, où des chars russes sont entrés. "Ils la réduisent en cendres, mais nous leur survivrons", a-t-il assuré lundi soir.

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Vos réactions

Portrait de Amandecroquante
23/mars/2022 - 13h11
Foreflechir a écrit :

Culture de gauche, culture de gauche... On parle de l'exilé de l'île de Ré qui se croyait roi avant d'être élu et qui est le plus grand privatiseur d'entreprises de toute la cinquième république ? On parle de l'ex qui veut redevenir député après avoir mené une politique de droite avec l'aide de son conseiller puis de son ministre des finances devenu président ? 

Je ne vois guère de culture de gauche... La culture de gauche s'est arrêtée en 1983 avec l'amateur d'art devenu premier ministre... Après on a une bonne politique centriste collant des cataplasmes sur des jambes de bois au moindre à-coup social ! 

Non mais c’est fou ça !

j´ai écrit quelque part « politique de gauche »

je parle de culture de gauche. Tout ceux qui pense que l’état doit apporter des aides sans contrepartie , tout ceux qui pensent que les entreprises ne devraient pas faire de bénéfices, tout ceux qui ne jurent que par l’argent magique …

Malheureusement, c’est bien ancré dans la tête des gens…

Portrait de Amandecroquante
23/mars/2022 - 08h25
Astra19 a écrit :

Culture de gauche! Quand on sait que Poutine est issu du système totalitaire le plus pourri qu'il soit et de Gauche, j'espère que de votre part, c'est de l'ironie! Car les gauchistes qui gouvernent actuellement certains pays sont des dictateurs de gauche: Poutine, kim jung un et xi jin ping! 

Je ne parle pas de Poutine qui ne comprends pas, mais des français qui ne comprennent rien à l’économie.

quand ils comprendront que Renault fait la moitié de ses profits en Russie, et qu’on leur demande d’arrêter, ce sont pas les gens au sommet de la pyramide qui vont chouiner 

Portrait de Amandecroquante
23/mars/2022 - 07h01
Foreflechir a écrit :

Le monde des affaires ! Si Total lâche son beefsteak un autre va s'en saisir ! Un Chinois ? Un Indien ? L'argent n'a pas d'odeur ! 

Autant que Total garde son beefsteak ! 

Ça c’est difficile à faire comprendre aux français lobotomisés par des années de culture de gauche.

la nature à horreur du vide. Bon courage pour plus tard reprendre des pdm là-bas 

Portrait de miya.wallace
22/mars/2022 - 21h42

Total Energie, Heu ! le CAC40 va assez bien, y a eu pire smiley la sensation sera pas pour eux ! smiley

Portrait de soly
22/mars/2022 - 15h25

Joe Biden n'a aucune crédibilité. Les USA n'ont plus aucune crédibilité depuis qu'ils ont envahi l'Irak sous un faux prétexte. D'ailleurs, les USA n'ont jamais dû rendre des comptes concernant cette invasion injuste de l'Irak, et les morts civils... Alors ceux qui s'offusquent de la guerre en Ukraine, ils étaient où lors de l'invasion de l'Irak par les USA ?... Je n'ai pas entendu depuis ces donneurs de leçons condamner les USA.

Portrait de blagounette
22/mars/2022 - 14h26
fab42 a écrit :

Ah ben ça réfléchit pas bcp!! Au contraire Biden alerte les Ukrainiens de la menace ! Comme il l'a fait qd il a prévenu que Poutine le dictateur sanguinaire allait envahir l'ukraine! Vos idéologies vous aveuglent.

 

Je ne sais pas qui ne réfléchit pas beaucoup!!! Les ukrainiens savaient depuis longtemps que les russes allaient les envahir et pas que les ukrainiens d'ailleurs,  depuis des semaines les grands de ce monde et les différentes armées pouvaient observer au niveau des satellites l'avancée  des chars russes, pas besoin de Biden pour annoncer des faits que tout les dirigeants du monde connaissaient déjà. Donc vos idéologie à la noix vous pouvez vous les garder. Un fait est sûr, Biden est très mauvais et n'est absolument pas à la hauteur de son pays et de sa tache et ne le sera jamais. c'est une personne âgée , malade qui est en vérité une potiche! Malheureusement pour nos amis américains .

Portrait de blagounette
22/mars/2022 - 11h07

Le vieux sénile attise le feu au lieu au lieu d'essayer de calmer ce drame épouvantable qu'est  la guerre en Ukraine. Les américains et le monde entier vont regretter Trump.

Portrait de Eric Damien
22/mars/2022 - 10h20
PhilRAI a écrit :

En fait ce sont les US qui ont des laboratoires de guerre bactériologique et chimique en Ukraine. Ils préparent le terrain pour accuser les Russes ... Cela fait déjà un moment que les Russes alertent sur ce sujet.

Fake news