tensions Le géant français de l’énergie TotalEnergies a annoncé mardi qu’« il n’apportera plus de capital à de nouveaux projets en Russie », en pleine guerre avec l’Ukraine, sans pour autant se retirer des projets dans lesquels il est actuellement investi, selon une déclaration transmise à l’AFP. Le groupe réalise en Russie 3 à 5% de ses revenus totaux, avait indiqué il y a quelques jours son PDG Patrick Pouyanné.
TotalEnergies est actionnaire à 19,4% du géant du gaz russe Novatek et détient une participation de 20% dans Yamal LNG, un projet qui a démarré fin 2017 et qui a produit plus de 18 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) en 2020. Le groupe détient également une participation de 10% dans Arctic LNG 2, un projet dont la première livraison de GNL est prévue pour 2023.
En Russie, TotalEnergies est aussi impliqué à hauteur de 10% dans un autre projet GNL dans le nord du pays, composé de trois « trains » (ensemble des unités d’une usine assurant le traitement et la liquéfaction du gaz, NDLR), dont le premier doit alimenter les marchés internationaux en 2023. Dans sa déclaration mardi, TotalEnergies dit « approuver l’étendue et la force des sanctions mises en place par l’Europe et les mettra en oeuvre quelles que soient les conséquences (en cours d’évaluation) sur la gestion de ses actifs en Russie ». Le groupe indique qu’il « n’apportera plus de capital à de nouveaux projets en Russie ».
Mardi matin, le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire, interrogé sur les activités des géants hexagonaux TotalEnergies et Engie en Russie, avait estimé qu’il y avait désormais « un problème de principe à travailler » avec toute personnalité proche du pouvoir russe. Concernant plus précisément TotalEnergies, le ministre avait assuré sur Franceinfo que « des décisions » seraient prises « dans les jours qui viennent » avec le groupe, alors que d’autres majors pétrolières, comme les britanniques Shell et BP, ont annoncé se retirer de leurs projets en Russie et vendre les parts de sociétés russes qu’elles détenaient.
TotalEnergies indique mardi « condamner l’agression militaire de la Russie envers l’Ukraine qui a des conséquences tragiques pour les populations et menace l’Europe » et « exprime sa solidarité envers la population ukrainienne qui en subit les conséquences et envers la population russe qui en subira également les conséquences ».
Le groupe dit « se mobiliser pour fournir du carburant aux autorités ukrainiennes et de l’aide aux réfugiés ukrainiens en Europe ».
En 2020, la Russie avait représenté 16,6% de la production annuelle de liquides et de gaz naturel de TotalEnergies, selon son document de référence 2020.
Vos réactions
La réflexion de Total se situe à hauteur du porte monnaie avec effet immédiat.
Un peu comme avec Macron qui n'anticipe aucune situation mais qui agit dans la réaction à un événement.
Total vient de prendre cette décision en oubliant qu'il a des activités sur tous les continents.
S'il ne joue pas le jeu de la solidarité avec l'Europe pour garder ses précieuses parts de marché avec les russes, Total va devenir un paria sur les 4 autres continents et risque de perdre plus gros encore. Le boycott de Total risque d'arriver plus tôt que prévu à travers le monde du fait de cette position et posture incompréhensible.
Total, nous ne viendrons plus chez vous du tout, et pas par hasard !
Bof , comme d'habitude un sous traitant d'un pays étranger fera le travaille pour eux, sous un nouveau nom et fin du conflit retour à la normale !
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