02/02/2022 11:31

Deux engins incendiaires ont explosé, à Athènes, devant les domiciles d'un journaliste et d'un policier - Des "actes criminels" condamnés par le gouvernement grec

Deux engins incendiaires ont explosé,  à Athènes, devant les domiciles d'un journaliste et d'un policier, provoquant des dégâts matériels sans faire de victime, des "actes criminels" condamnés par le gouvernement grec. Les explosions quasi-simultanées ont eu lieu mardi vers 02H30 locales (lundi 23H30 GMT), selon les premières informations de la police qui a ouvert une enquête. L'une est survenue à Argyroupoli, banlieue est d'Athènes, où habite un journaliste travaillant pour Skaï, l'un des principaux groupes de médias grecs (pro-gouvernemental).

"Je dormais et j'ai entendu un +boum+; je suis sorti et toute la porte était en feu", a déclaré le journaliste Yannis Kambourakis à la radio Skaï. Une personne encagoulée en train de poser un engin composé de bonbonnes de gaz a été vue sur une caméra de surveillance de l'immeuble, selon des médias. L'autre explosion a eu lieu devant l'immeuble où réside le président d'un corps spécial de police à Kypseli, quartier populaire d'Athènes, provoquant également des dégâts matériels sur la façade. "Aucune forme de violence n'est tolérée, l'Etat de droit protège tous les citoyens", a écrit Takis Théodorikakos, ministre de la Protection du citoyen, sur sa page Facebook. Le porte-parole du gouvernement Yannis Economou a qualifié ces actes de "criminels" estimant que ceux-ci "ne peuvent être tolérés par aucun citoyen républicain", cité par l'agence de presse grecque ANA. Il a également condamné "les attaques aussi inacceptables et profondément antidémocratiques" perpétrées dans la même nuit contre un local et un véhicule d'Attiki Odos, la société privée qui gère le périphérique d'Athènes, au centre d'une controverse depuis la tempête de neige qui a frappé la semaine dernière sur la Grèce.

Huit personnes ont été arrêtées pour ces dégradations, selon l'ANA. Sous le feu des critiques depuis la semaine dernière, la société Attiki Odos, dont le PDG a démissionné, est tenue pour responsable du blocage de milliers de véhicules pendant plusieurs heures sur l'autoroute enneigée. Ces dégradations ont été revendiquées sur Facebook par le groupe anarchiste Rubicon, connu en Grèce pour des actes de vandalisme commis ces dernières années contre ambassades et bâtiments publics, sans faire de victime. Lundi soir, le même groupe a jeté des tracts devant le ministère de la Protection civile dénonçant "l'incompétence" des autorités grecques à faire face à l'encombrement du réseau routier de la capitale grecque pendant la tempête de neige.

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