Le producteur de la mini-série française "Carlos", lauréat dimanche soir
d'un Golden Globe à Beverly Hills (Californie), se déclarait lundi
aussi "surpris" qu'honoré de voir qu'une série française pouvait battre
les Américains sur un terrain où ils règnent en maîtres.
"A la limite, si c'était un film français qui avait été honoré, ça
aurait été beaucoup moins surprenant qu'une série", a déclaré Daniel
Leconte à l'AFP.
"Il y a un degré de créativité et de qualité exceptionnelle dans les
séries américaines, ils ont 20 ans d'avance sur nous et personne ne peut
rivaliser avec eux aujourd'hui sur ce terrain", estime-t-il.
"Que les Golden Globes honorent une série française à Los Angeles, ça
dit la force de +Carlos+", dit-il avant d'ajouter: "Evidemment, on
pourra dire que ce n'est pas vraiment une série, que c'est plutôt un
grand film découpé, mais quand même, cet hommage est surprenant".
"Carlos", une brillante fresque de cinq heures trente sur la vie du
terroriste vénézuélien, signée Olivier Assayas et financée notamment par
Canal+, a été conçu pour la télévision mais a également connu une belle
carrière au cinéma, dans une version courte, après sa sélection au
dernier festival de Cannes.
Dans la catégorie mini-série ou film pour la télévision, il a battu
dimanche soir "The Pacific", "Temple Grandin" et "You don't know Jack",
trois poids-lourds américains qui avaient raflé les principales
récompenses lors des derniers Emmy Awards, les récompenses de la
télévision américaine.
"Le sujet de Carlos est international, je l'ai conçu comme ça.
Je ne
voulais pas d'un sujet étriqué, qui se regarde le nombril, je voulais un
sujet qui parle à tout le monde et qui soit universel. Et je pense que
c'est un atout formidable pour le film", poursuit-il.
"C'est aussi un sujet du passé, mais qui nous parle. Le terrorisme
concerne les Américains aujourd'hui comme jamais auparavant", dit-il.
Enfin, M. Leconte souligne que les Golden Globes sont remis par
l'Association de la presse étrangère à Hollywood et que "les
journalistes ont dû être sensibles à un sujet qui est dans l'actualité
en permanence et qui leur parle beaucoup".
"Je pense qu'ils ont été très attentifs à ça, beaucoup plus que ne
l'aurait été probablement un jury habituel de cinéma", estime M.
Leconte, qui fut journaliste avant de se consacrer au cinéma, comme
réalisateur et producteur.
La 68e cérémonie des Golden Globes, qui s'est tenue dimanche à Beverly
Hills, a couronné "The Social network" de David Fincher, reparti avec
quatre trophées dont ceux de meilleur film dramatique et meilleur
réalisateur.
Hollywood a désormais les yeux braqués sur les Oscars, dont les
nominations seront annoncées le 25 janvier, et qui seront remis le 27
février à Los Angeles.
Vos réactions
A part Carlos et Jim Parsons, c'était une grosse blague ces Golden Globes... TSN meilleur réalisateur face à Inception, LOL !
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