
Le secrétaire général de Reporters Sans Frontières (RSF) a demandé que les journalistes soient davantage "protégés", après des tirs ayant visé quatre d'entre eux en Martinique dans la nuit de jeudi à vendredi. "Il est tragique de constater que des journalistes sont des cibles sur le territoire national, comme ils peuvent l'être sur des terrains de guerre. Continuons comme ça et cela va très mal finir", a déclaré Christophe Deloire à l'AFP.
"Les enjeux sur l'île sont sécuritaires, sanitaires, sociaux et économiques, et dorénavant liés à la protection des journalistes. Ces derniers doivent être protégés afin de remplir leur fonction sociale d'informer. La meilleure protection, ce sera l'arrestation rapide et la condamnation des auteurs", a-t-il ajouté. Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a lui aussi condamné ces tirs, qualifiés "d'inadmissibles" : "ne banalisons surtout pas ces violences et intimidations. Quelle sera l'étape suivante ?", s'est-il interrogé sur Twitter.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, quatre journalistes, dont un photographe de l'AFP, ont essuyé trois tirs de la part d'hommes circulant en moto dans une rue déserte de Fort-de-France, alors qu'ils étaient en train de filmer et de prendre des photos à bonne distance d'un barrage en feu. Ces coups de feu sont "totalement inacceptables", s'est ému sur BFMTV le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, en prônant "évidemment (une) fermeté absolue face à ces situations".
Vos réactions
Les journalistes demandent à être protégés pour mieux pouvoir écrire des articles à charge contre les policiers.
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?