
Mme Fristot ne s'est pas déplacée devant le tribunal correctionnel où elle est jugée pour "provocation à la haine raciale". Elle encourt jusqu'à un an de prison et 45.000 euros d'amende.
Le jugement a été mis en délibéré au 20 octobre. Le parquet a aussi demandé la "destruction des scellés", notamment une pancarte et des drapeaux saisis lors d'une perquisition au domicile de l'enseignante de 33 ans début août.
Les avocats des 13 parties civiles ont tous insisté sur le fait que la pancarte brandie le 7 août portait "les stigmates profondes de l'antisémitisme" et les "codes du complotisme", comme l'a souligné Me David-Olivier Kaminski, avocat du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).
"+Mais Qui+, c'est une nouvelle présentation de la pensée antisémite, et cette pensée, avec cette affiche qui a été brandie publiquement dans les rues de Metz, tombe sous le coup de la loi. Donc je pense que le tribunal doit condamner Cassandre Fristot", a-t-il insisté.
"On a ici une jeune femme qui recycle au XXIe siècle les vieilles lunes antisémites du XIXe siècle", a renchéri l'avocat de la Licra, Me Simon Burkatkzi. "Cette affaire s'inscrit dans le temps long d'un antisémitisme qui sent la naphtaline", a-t-il déploré, demandant lui aussi une "réponse pénale claire et ferme".
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