Ce matin, Julien Bry, le caporal-chef au 92e régiment d’infanterie de Clermont-Ferrand, était l'invité de Jean-Marc Morandini dans "Morandini Live" sur CNews pour évoquer la situation en Afghanistan. Ce vétéran, qui était dans le pays en mai 2012, est revenu de mission avec un stress post-traumatique. Plusieurs de ses collègues sont morts sous ses yeux.
"On se dit 'tout ça pour ça'. Aujourd'hui, la population a besoin d'une aide. C'est la tristesse qui prend le dessus sur l'émotion. Je ne me dis pas pourquoi on a été là-bas. Ce que je me dis, c'est que s'il n'y a pas de pays développés qui viennent aider ces peuples et ces armées qui en ont besoin, comment ils pourraient s'en sortir ? Ils ont besoin d'aide", a-t-il déclaré.
Et d'ajouter : "Mon opinion, c'est qu'on ne peut pas assister un pays indéfiniment. On va essayer de lui donner une certaine autonomie pour qu'il puisse se défendre ses intérêts. L'armée française ne pouvait pas rester indéfiniment sur le territoire afghan, on les a aidés, on les a formés (...) Mes collègues ne sont pas morts en vain. Ça a permis à une période de maintenir une population en vie. Les blessés qui soient psychiques ou physiques n'ont pas servi en vain. C'est clair et net (...) Je ne pense pas que ce soit un échec militaire".
Vos réactions
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?