Denis Olivennes, qui va devenir l'un des plus puissants patrons de presse en
prenant la tête d'Europe 1 et en assurant la "direction opérationnelle" de
Paris-Match et du JDD, a un parcours atypique qui va de la LCR à la Fnac en
passant par Vivendi et le Nouvel Obs.
A Europe 1, il va remplacer
Alexandre Bompard qui, ironie de l'histoire, a quitté la radio pour prendre
les rênes de la Fnac, tenues il n'y a pas si longtemps encore par Denis
Olivennes lui-même.
Au Nouvel Obs, qu'il a dirigé pendant deux ans et
demi, la rédaction n'avait pas vu son arrivée d'un bon oeil. Considéré comme
un manager plus que comme un journaliste, son éditorial hebdomadaire était
régulièrement décrié en interne.
Par ailleurs, selon un de ses proches,
il n'avait jamais pu avoir les coudées franches, Claude Perdriel restant le
vrai patron du titre.
A la Fnac, filiale du groupe PPR, où il fut nommé en
2003, M. Olivennes marqua profondément l'enseigne culturelle avec laquelle
il se voyait "une communauté de destin". "Elle est comme moi, passée du
trotskisme à l'économie de marché, sans perdre ses valeurs", confiait-il en
juillet 2007 au journal Les Echos.
Sous sa présidence, la Fnac s'est
implantée en périphérie des villes et a accéléré son développement à
l'international. Le PDG a également repositionné son entreprise, proposant
moins d'articles culturels au profit de produits technologiques, plus
rentables.
Né le 18 octobre 1960, ce boxeur amateur de petite taille à la
carrure de rugbyman n'a pas suivi la voie tracée par son oncle Claude,
fondateur du centre Marmottan pour les toxicomanes et de son frère aîné
François, patron du service de gynécologie obstétrique à l'hôpital Cochin de
Paris.
Diplômé de l'Ecole nationale d'administration (ENA, promotion
Michel de Montaigne), ancien élève de l'Ecole normale supérieure et agrégé
de lettres modernes, Denis Olivennes a d'abord été conseiller référendaire à
la Cour des comptes.
Très vite, cet ancien militant de la Ligue
communiste révolutionnaire (LCR) entre en politique. Il devient en 1992
conseiller du ministre de l'Economie et des Finances puis du Premier
ministre Pierre Bérégovoy.
"Je n'avais pas vraiment le virus de la
politique", affirme M. Olivennes, se souvenant avoir rejoint le cabinet du
ministre "pour un sujet qui me préoccupait, le chômage".
Il passe
ensuite dans le monde de l'entreprise, d'abord publique à Air France dont il
sera directeur général adjoint de 1994 à 1997, auprès de Christian Blanc.
Denis Olivennes découvre le
secteur des médias en décembre de la même année en tant que directeur
général du cablô-opérateur NC Numéricâble, propriété de Canal Plus. Après la
fusion entre la maison mère Vivendi et le Canadien Seagram, il est nommé en
décembre 2000 directeur général de la chaîne cryptée.
Il démissionne
néanmoins en 2002 car il ne s'entend pas avec le PDG de Vivendi Universal,
Jean-Marie Messier. Il rejoint alors le groupe Pinault-Printemps-Redoute
(PPR).
En septembre 2007, M. Olivennes, auteur d'un essai sur l'économie
de la culture au titre provocateur, "La gratuité, c'est le vol" (Editions
Grasset), est chargé par le gouvernement d'un rapport sur la lutte contre le
téléchargement illégal. Son rapport remis à la ministre de la Culture
Christine Albanel est à l'origine du projet de loi Hadopi.
Un ancien de la Ligue Communiste Révolutionnaire à la tête d'Europe1:roll:
C'est inquiétant, déjà que France Inter est aux mains des extrémistes de Gauche, quelle radio va refléter l'autre moitié des français qui ne sont pas de Gauche :?:
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Un ancien de la Ligue Communiste Révolutionnaire à la tête d'Europe1:roll:
C'est inquiétant, déjà que France Inter est aux mains des extrémistes de Gauche, quelle radio va refléter l'autre moitié des français qui ne sont pas de Gauche :?:
Un des sous-fifres de DSK voilà qui il est pour commencer
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