Le départ de Denis Olivennes, tout à la fois patron de la rédaction et
gestionnaire du Nouvel Observateur, fragilise l'hebdomadaire qui a aussi vu
partir récemment Jacques Julliard, figure historique du journal.
Débauché par le groupe Lagardère, Denis Olivennes, alors patron de la Fnac
avait rejoint le Nouvel Obs au printemps 2008, devenant à la fois président
du directoire et directeur de la publication du titre puis patron de la
rédaction. A l'époque Claude Perdriel, fondateur du Nouvel Observateur avec
Jean Daniel, âgé aujourd'hui de 84 ans, avait déclaré vouloir prendre "du
champ".
Cumulant les fonctions de président du directoire du Nouvel
Obs mais aussi celle de chef de la rédaction, Denis Olivennes, normalien et
énarque, devait "incarner l'avenir du journal pour 25 ans", souligne Sylvain
Courage, président de la société des rédacteurs, interrogé par l'AFP.
Deux ans et demi plus tard, cette "confusion des genres", sur fond de
désaccord entre Claude Perdriel et Denis Olivennes, a fait la preuve de son
inefficacité, relève-t-on au sein de la rédaction. "Et les responsabilités
sont partagées".
"L'idée de transformer un chef d'entreprise en
journaliste n'a pas marché", ajoute-t-on. En annonçant le départ de
Denis Olivennes, Claude Perdriel a salué celui qui a réussi à redresser les
comptes de l'Observateur et à dynamiser notre hebdomadaire".
"Il
avait préparé une relance du journal que nous allons mener à bien", a-t-il
ajouté.L'hebdomadaire doit aussi faire face à une érosion de ses ventes en
kiosques même si la diffusion s'élève à quelque 500.000 exemplaires.
Le
départ de celui qui avait été présenté comme l'héritier du "patriarche"
Claude Perdriel, intervient après celui du journaliste Jacques Julliard,
parti pour l'hebdomadaire Marianne comme éditorialiste.
La défection
de Jacques Julliard, 77 ans, a également attristé une rédaction, qui a vu
partir un journaliste, qui incarnait la ligne éditoriale du journal.
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