25/11/2010 10:40

"La Règle du jeu", revue dirigée par BHL, fête ses vingt ans

La revue "La Règle du jeu", dirigée par Bernard-Henri Lévy, célèbre ses vingt ans avec un numéro spécial dans lequel écrivains et artistes ont été invités à offrir leur vision des prochaines décennies en textes, photos, dessins ou chansons.  

Fondée en 1990 à Paris par un groupe d'écrivains parmi lesquels Susan Sontag, Salman Rushdie, Mario Vargas Llosa, Carlos Fuentes, Amos Oz ou encore Jorge Semprun, "La Règle du jeu" ne s'est pas cantonnée à la seule littérature "mais a tenté d'intervenir dans tous les grands débats artistiques, culturels ou politiques qui ont animé ces vingt dernières années", rappelle BHL.  

Dernièrement, "La Règle du jeu" a mené campagne en faveur de la grâce de l'Iranienne Sakineh Mohammadi-Ashtiani, condamnée à mort en 2006, et lancé une pétition de soutien à la jeune femme sur son site (laregledujeu.org). C'est aussi sur ce site qu'avait été publiée une lettre de Roman Polanski juste après son arrestation en Suisse, ainsi qu'une pétition de soutien au cinéaste.  

La revue papier paraît trois fois par an.  

Dans ce volumineux numéro spécial, le lecteur retrouvera, parmi beaucoup d'autres, la vision du monde à venir de l'artiste pop japonais Takashi Murakami, en calligraphie, celle de Bettina Rheims, en photos, ou encore celles de la romancière américaine Joyce Carol Oates, avec un texte intitulé "Notre voyage", et de Michel Houellebecq qui a envoyé un extrait de son dernier livre et prix Goncourt "La carte et la territoire" intitulé "Epilogue".

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Vos réactions

Portrait de Ulysse69
26/novembre/2010 - 05h01

On sait déjà que G.Carlier ne dira absolument rien, vu que BHL muselle la presse mais ça n'a pas l'air de déranger grand monde :roll:

"Du coup, un jour de 2003 où l’ancien directeur financier devenu chroniqueur s’emporte un tantinet à la radio sur BHL, le « pilleur de la forêt africaine », François Pinault himself se voit obligé de tancer Stéphane Bern (patron de Carlier sur France Inter) : « Dites à votre ami Carlier de se calmer un peu, sinon ça va mal finir pour lui. Qu’il pense à sa carrière. » On ne peut être plus clair. Certains parleront de chantage, mais c’est de Pinault qu’il s’agit, alors on ne parle de rien, on se tient à carreau. Et Carlier, depuis, ne l’a pas ramené. ""

Portrait de Ulysse69
25/novembre/2010 - 14h24

"En octobre 2001, Bernard-Henry Lévy reçoit dans son luxueux domicile parisien deux journalistes du magazine Elle. BHL croit jouer sur du velours: Elle, propriété de son ami Jean-Luc Lagardère, ne saurait dire du mal du philosophe à la chemise blanche. Mais voilà: les deux journalistes en question ne peuvent se résoudre au rôle de simples faire-valoir. Elles osent de «vraies» questions. BHL, affable, y répond volontiers. Les deux journalistes, ravies, repartent avec leur cassette sous le bras. Quinze jours plus tard, l'entretien paraît. Il n'a plus grand-chose à voir avec celui contenu dans la cassette: BHL, usant de ses relations haut placées, a réécrit... questions et réponses! Exemple isolé? Que nenni: BHL est coutumier du fait, ainsi que le démontrent Nicolas Beau (journaliste au Canard enchaîné) et Olivier Toscer (du Nouvel Observateur) dans le petit livre décapant qu'ils consacrent à celui qu'ils appellent l' «imposteur».

Mais au fait, c'est quoi, un imposteur? Une «personne qui trompe par de fausses apparences, qui se fait passer pour quelqu'un d'autre», dit le Larousse. En ce sens, il y a bien une imposture béhachélienne, et de taille: depuis trente ans qu'il occupe le paysage médiatique, l'homme au décolleté plongeant se fait passer pour un «pur esprit», quelqu'un qui ne serait préoccupé que de penser le monde et, accessoirement, de le penser pour nous. En trois parties - les réseaux, les affaires, les idées -, Beau et Toscer prouvent qu'il n'en est rien. Les réseaux, d'abord: BHL a dépensé et dépense encore beaucoup d'énergie et d'argent pour se faire des obligés dans toutes les rédactions parisiennes. Le tsunami médiatique provoqué par la publication de son dernier ouvrage (American Vertigo) est venu illustrer, si besoin en était, que la machine, parfaitement rodée, tourne à plein régime. Dire du mal d'un livre de BHL est devenu un exercice périlleux: l'intéressé n'hésite pas, à l'occasion, à user de son influence pour exiger le renvoi de l'impertinent(e). Même à Marianne, hebdomadaire qui prétend dénoncer à longueur de semaine tous les vrais scandales qu'on nous cache, BHL est une vache sacrée depuis que le «philosophe» s'est entremis auprès de son ami François Pinault (propriétaire, entre autres, de la Fnac et du Printemps) pour injecter des capitaux dans la trésorerie du journal...

Les affaires, ensuite. C'est la partie la plus sévère et la plus dérangeante de l'enquête de Beau et Toscer. BHL n'a eu de cesse, depuis ses premiers ouvrages, de dénoncer «la barbarie à visage humain». Or, qu'apprend-on? Que sa fortune, héritée de ses parents, s'est bâtie sur la déforestation sauvage de l'Afrique, par des travailleurs exploités comme des esclaves. Certes, on ne peut pas le rendre responsable de la manière dont ses parents se sont enrichis. Mais Beau et Toscer, documents à l'appui, montrent qu'il a continué de gérer l'exploitation familiale après la mort de son père, avant de la revendre à François Pinault.

Les idées, enfin. Beau et Toscer ne sont ni philosophes ni essayistes. Pas davantage écrivains: leur livre brille plus par son efficacité que par son style. Bref, ce n'est pas sur eux qu'il faut compter pour démonter, par exemple, les rouages biaisés de L'idéologie française, un des titres les plus célèbres de BHL. Mais ils rappellent quelques vérités bonnes à savoir, comme la prétendue amitié de BHL avec le commandant Massoud: imposture encore, c'est à peine si les deux hommes se sont rencontrés. «La malhonnêteté intellectuelle de BHL est proprement insondable», assène l'historien Pierre Vidal-Naquet. L'enquête de Beau et Toscer montre surtout que BHL est, comme le résume d'une formule cruelle Marianne Pearl, la veuve du journaliste américain Daniel Pearl à qui BHL a consacré le «roman-quête» que l'on sait, «un homme dont l'ego a détruit l'intelligence».

de "Une imposture française" de Nicolas Beau et O.Toscer

Portrait de Ulysse69
25/novembre/2010 - 14h21

BHL : une imposture française

Sa fortune est due au pillage de la forêt Africaine dont la société a été vendue à Pinault
Grâce à ses relations dans les médias, Bernard-Henri Lévy n'hésite pas à corriger, voire à empêcher la parution d'articles qui lui déplaisent.