
« C'est du grand n'importe quoi », a résumé Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du voyage après les annonces du Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Clément Beaune, conseillant aux Français qui « n'ont pas encore réservé leurs vacances « d '« éviter l'Espagne, le Portugal », en raison de la situation sanitaire « particulièrement préoccupante ».
Des déclarations qui ont aussitôt provoqué la colère des professionnels du voyage alors que ces deux pays apparaissent en vert sur la carte publiée par le gouvernement pour les conditions de voyage entre les pays. Le secrétaire d’Etat français chargé des affaires européennes, Clément Beaune, a recommandé hier aux Français de ne pas se rendre au Portugal et en Espagne pour leurs vacances estivales en raison des risques posés par le variant Delta du coronavirus dans ces pays. « Ceux qui n’ont pas encore réservé leurs vacances, évitez l’Espagne, le Portugal dans vos destinations. C’est une recommandation sur laquelle j’insiste », a déclaré sur France 2 Clément Beaune.
« Nous suivons particulièrement la situation des pays où la flambée est très rapide, le Portugal, l’Espagne, en particulier la Catalogne où nombre de Français se rendent pour faire la fête. Attention, très grande prudence (…). Nous pourrons avoir des mesures renforcées », a-t-il ajouté.
"Ces recommandations n’ont été confirmées par aucun autre membre du gouvernement. « A ma connaissance, ce matin, je n’ai pas de recommandation à faire », a déclaré sur CNews, jeudi matin, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.
« Quel que soit le lieu où l’on se rend en vacances, il faut évidemment faire très attention, respecter les gestes barrière, être vigilant », a-t-il insisté.
Parmi les pays en première ligne du regain de la pandémie de Covid-19 provoqué par le variant Delta, notamment en Europe, le Portugal a vu le nombre de nouveaux cas quotidiens dépasser le seuil des 2 000. Pour freiner les contagions, le gouvernement socialiste a décidé la semaine dernière de réimposer un couvre-feu nocturne dans les 45 municipalités les plus touchées, dont la capitale, Lisbonne, et Porto, deuxième agglomération du pays.
Reconnaissant que la situation sanitaire de son pays s’était « aggravée », le ministre des affaires étrangères portugais, Augusto Santos Silva, a fait valoir que « les inquiétudes d’un Etat ami comme la France » étaient « compréhensibles ».
« Il s’agit d’un conseil », a-t-il souligné dans une déclaration à l’agence Lusa, en précisant que les membres de la communauté portugaise de France pouvaient venir rendre visite à leur famille, car ces voyages figurent parmi les déplacements jugés essentiels.
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