Cédric Jubillar a été mis en examen pour "homicide volontaire sur conjoint" et placé en détention provisoire. Il nie avoir tué son épouse. Le procureur de la République de Toulouse, dans une conférence de presse ce vendredi, indique que Cédric Jubillar a donné des informations "évolutives et contradictoires."
Il évoque des éléments matériels : un appel passé assez tôt aux gendarmes, le fait qu'il n'aurait pas vraiment cherché son épouse, ou encore cette couette passée à la machine à laver quand les gendarmes sont arrivés. Le procureur évoque aussi une dispute violente le soir du drame, vers 23h. Et il écarte la piste d'un suicide ou d'une disparition volontaire de Delphine Jubillar, qui reste introuvable.
Le procureur détaille le soir des faits, la nuit du 15 au 16 décembre 2020 : les amis proches et la famille n'ont pas été contactés par Cédric, affirme-t-il. Il par ailleurs fait "40 pas", selon le podomètre de son téléphone, ce qui fait dire aux enquêteurs qu'il n'a pas "activement recherché sa compagne".
Il a par ailleurs lancé une machine à laver avec la couette du lit à l'arrivée des gendarmes" ce qui à 4h du matin n'est pas la première chose à laquelle on pense." Tout cela "se situe dans une habitation dont l'état de l'entretien est extrêmement négligé". De plus "M. Jubillar est vêtu d'un pyjama dont il explique qu'il ne l'a jamais lavé" et là ce soir-là "il a expliqué que c'étaient les chiens qui avaient sali la couette". Par ailleurs, de la condensation a été trouvée dans la voiture.
"Cédric Jubillar vivait très mal cette séparation, qui était très conflictuelle. Il pouvait se montrer brutal, agressif", dit le procureur de Toulouse. "Il interrogeait son épouse sur ses déplacements, essayant même de la géolocaliser et était très intrusif".
"Ce n'est pas une disparition volontaire, ni une chute ou un accident", dit le procureur de Toulouse. "Delphine Aussaguel n'avait strictement aucune raison humaine, matérielle, affective de disparaître. Elle avait aussi le projet de quitter définitivement le domicile, de s'installer avec un autre homme rencontré l'été précédent. Elle avait fait un crédit pour une voiture, faisait une recherche de logement sur Albi."
Pour le procureur, Cédric Jubillar avance des "explications évolutives et contradictoires, _parfois infirmées par des éléments scientifiques". "Delphine Jubillar serait partie sans ses lunettes, dont elle a besoin, sans les clés de son véhicule".
Cédric Jubillar consommait une quantité importante de cannabis, dit aussi le procureur.
"Les recherches se poursuivent à très haut niveau", assure le magistrat. Les gardes à vue de Cédric Jubillar, sa mère et son beau-père ont été levées au bout de 48 heures. Le mari de Delphine a été déféré devant un juge, à Toulouse, sa mère et son beau-père ont été libérés, aucune charge n'est retenue contre eux. Cédric continue de clame son innocence.
Le jeune peintre en bâtiment de 34 ans a toujours nié toute implication dans la disparition de son épouse.
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