Le patron du contre-espionnage français, Bernard Squarcini, a déposé plainte
mercredi pour diffamation contre le Canard enchaîné qui l'a accusé la
semaine dernière de piloter des opérations illégales de surveillance des
journalistes, a annoncé à l'AFP son avocat.
"Nous avons déposé plainte
entre les mains du doyen des juges d'instruction du tribunal de grande
instance de Paris pour diffamation", a déclaré Me Patrick Maisonneuve,
précisant que cette plainte visait le directeur de publication du journal
satirique, Michel Gaillard, ainsi que le rédacteur en chef et auteur de
l'article Claude Angeli.
Dans son édition du 3 novembre, Claude Angeli
avait affirmé que "dès qu'un journaliste se livre à une enquête gênante pour
lui ou pour les siens", le chef de l'Etat "demande" au patron de la DCRI
(contre-espionnage) Bernard Squarcini de "le mettre sous
surveillance".
Selon l'hebdomadaire, qui citait des sources anonymes au
sein de la DCRI, "un groupe" a même été monté à cette fin, composé de
"plusieurs anciens policiers des RG", qui "se procurent les factures
détaillées du poste fixe et du portable du journaliste à espionner".
"On impute à M. Squarcini d'avoir monté une officine en interne qui a pour
mission d'espionner les journalistes. C'est inacceptable", a réagi Me
Maisonneuve.
"On peut comprendre ce qui relève de la polémique, voire
des fantasmes, mais là, la ligne jaune est largement franchie", a ajouté le
pénaliste: "C'est pourquoi Bernard Squarcini a décidé de saisir la justice.
C'est une première."
L'avocat a prévenu que le patron de la DCRI
n'hésiterait pas à poursuivre tout journaliste réitérant ces
accusations. Dans les prochaines semaines, les journalistes poursuivis
devraient être mis en examen, car en matière de délits de presse, cette
procédure est automatique.
Le secrétaire général de l'Elysée, Claude
Guéant, devrait pour sa part bientôt déposer une citation directe visant
Mediapart.
La semaine dernière, le site d'information a affirmé que deux
de ses journalistes, enquêtant sur les affaires Karachi et Bettencourt, ont
été pistés et "géolocalisés" par les services français lors de leurs
déplacements pour rencontrer leurs informateurs.
Le pire c'est que le Canard Enchaîné suit les traces de Médiapart et, au lieu de mener des enquêtes comme il le faisait avant, cherche le sensationnel, quitte à inventer.
Vos réactions
il est bien temps de faire taire tous ses journaux de ..........:evil: :evil: :evil: :evil: :evil: :evil: :evil: :evil:
Le pire c'est que le Canard Enchaîné suit les traces de Médiapart et, au lieu de mener des enquêtes comme il le faisait avant, cherche le sensationnel, quitte à inventer.
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