
Les journalistes grévistes de 20 Minutes ont annoncé la suspension de leur mouvement de grève à partir de ce matin, après deux jours de mouvement qui n'ont pas dissipé les inquiétudes de la rédaction "sur le maintien de effectifs". La reprise du travail a été voté à 91% après une rencontre avec la direction vendredi, où les grévistes ont annoncé avoir obtenu "le remplacement en CDI d'un poste à l'avenir jusque-là incertain".
"Néanmoins, ils n'ont pas été convaincus par le reste des réponses apportées par le président de 20 Minutes et de nombreuses inquiétudes subsistent sur le maintien des effectifs. La perspective d'une réorganisation de la rédaction au début de l'été, évoquée ce matin par la direction, préoccupe grandement les salariés grévistes", ont-ils ajouté.
90% des journalistes de 20 minutes étaient en grève depuis jeudi matin "pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail qui met en péril leur mission d'information", ont-ils précisé. L'édition numérique de vendredi n'est pas parue.
Une rencontre est prévue le 6 mai la direction, les élus du personnel et les actionnaires. Ils prévoient une nouvelle assemblée générale après cette réunion, moins de deux mois après le vote à 80% d'une motion de défiance contre la direction, le 12 mars, qui avait annoncé des suppressions de postes et d'un recours élargi au chômage partiel.
Le journal, filiale du quotidien régional Ouest-France et de l'éditeur de presse belge Rossel, a été fortement fragilisé par la crise sanitaire, du fait notamment de la chute du marché publicitaire.
Créé en 2002, 20 Minutes s'est fortement développé sur le numérique et revendique un total de 23 millions de lecteurs par mois, dont 15 millions sur mobiles, et près de 3 millions de lecteurs par jour pour ses éditions imprimées.
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