25/03/2021 18:19

Coronavirus - Olivier Véran : "La Nièvre, l'Aube et le Rhône voient les mesures renforcées et le confinement mis en place. La situation épidémique n'est pas bonne et la tendance est à l'accélération "

18h00: Olivier Véran prend la parole : "La situation épidémique n'est pas bonne et la tendance est à l'accélération. Plus de 45 000 Français ont été diagnostiqués au coronavirus ces dernières 24 heures. La situation est la plus préoccupante en Ile-de-France, dans les Hauts-de-France et en Provence-Alpes-Côte d'Azur. 

La Nièvre, l'Aude et le Rhône voient les mesures renforcées et le confinement mis en place. La Nièvre, l'Aube et le Rhône sont confinés. Dans trois départements supplémentaires, vous le savez, la situation est encore plus dégradée, la pression épidémique y atteint des niveaux alarmants. La pression sanitaire se fait fortement sentir sur les hôpitaux et la médecine de ville et la dynamique épidémique qui est forte : il s'agit de la Nièvre, du Rhône et de l'Aube".

"Il est apparu indispensable d'amplifier les mesures de protection, à l'instar de ce qui a été mis en œuvre la semaine dernière dans les départements concernés en Ile de France, dans les Hauts de France et en Normandie, à compter de ce vendredi minuit et pour quatre semaines. Donc, dans ces trois départements, le couvre continuent de s'appliquer de 19 heures à 6 heures. Les rassemblements en extérieur ne doivent pas dépasser six personnes. Les déplacements sont autorisés de 6 heures à 19 heures lorsque c'est dans un rayon inférieur à 10 km, sans attestation, sans durée".
"Les déplacements interrégionaux sont interdits, sauf motif impérieux ou professionnel. Les commerces de première nécessité restent ouverts. Les écoles maternelles et primaires et les collèges restent ouverts, tandis que les lycées passent tous en demi jauge. Enfin, les lieux de culte restent ouverts".

 Nous ne fermerons les écoles qu'en dernière nécessité. Pourquoi est ce que nous maintenons les écoles ouvertes? La fermeture des écoles, c'est une décision de dernier recours que nous voulons à tout prix éviter parce que nous savons des conséquences très lourdes sur le développement des enfants et sur le quotidien des parents. Nous ne nions pas que le virus peut aussi se transmettre à l'école, puis de l'école vers les familles. C'est pourquoi, avec le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, nous irons à des protocoles sanitaires renforcés, en sus de ceux qui sont déjà mis en place dans les établissements scolaires.

En Ile de France la situation est critique avec des patients plus jeunes et sans comorbidités. La pression hospitalière, déjà forte, va continuer de monter dans les prochains jours. Comme beaucoup de réanimateurs en témoignent, le profil de ces patients change : plus jeune et parfois sans comorbidité. 

Le temps joue en notre faveur et il nous rend plus fort. Il n'y a pas un confinement, il y a cinquante nuances de mesures qui tiennent compte de la situation épidémique et de ce que nous savons du virus. La situation est évolutive parce que le virus ne circule pas toujours à la même vitesse, parce que des variants sont apparus, parce que la vaccination change la donne.

 

 

.

17h54: Selon un nouveau bilan, 27.036 personnes sont hospitalisées en raison du Covid-19, soit 160 de plus en 24h, dont 4.709 en réanimation, soit 58 de plus en 24h. 228 décès ont également été enregistrés ces dernières 24 heures.

En Île-de-France, 1.407 patients sont actuellement en réanimation et le taux d’incidence continue de grimper, atteignant 591,7 cas pour 100.000 habitants.

17h49: Le Premier ministre Jean Castex a appelé jeudi à "plus que jamais se serrer les coudes" face à une troisième vague "extrêmement forte", lors d'un déplacement à l'hôpital de Melun, au sud-est de Paris. Le chef du gouvernement a qualifié la situation sanitaire d'"extrêmement préoccupante", notamment en Île-de-France. Le taux d'incidence y dépasse désormais 600 pour 100.000 habitants et 1.410 malades sont en réanimation dans la région, soit 300 de plus que lors de la deuxième vague, selon le directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France, Aurélien Rousseau, qui participait à la visite. "Ce qu'il faut plus que jamais, c'est que nous respections toutes et tous les mesures de freinage", a insisté Jean Castex.

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, doit tenir une conférence de presse à 18H00 pour annoncer que le Rhône, la Nièvre et l'Aube vont s'ajouter aux seize départements soumis depuis samedi à la fermeture de nouveaux commerces et à l'interdiction de se déplacer au-delà de 10 km sauf dérogation. "Il faut impérativement plus que jamais face à cette troisième vague serrer les coudes et respecter toutes les règles que nous avons édictées", a martelé le Premier ministre, qui a dit "le nombre de patients de plus en plus jeunes qui sont admis dans des situations très graves dans les services de réanimation".

Selon le chef de service de l'hôpital de Melun, Mehran Monchi, la moyenne d'âge en réanimation est "d'environ 60 ans", dont un quart ont moins de 50 ans, en pointant des patients "plus jeunes, avec des difficultés respiratoires plus graves", mais "on arrive un peu à réduire les durées de séjour", a-t-il ajouté.Les soignants interrogés par le Premier ministre ont par ailleurs expliqué les difficultés quant aux transferts de patients, souvent refusés par les familles. Lors d'une visite dans la foulée d'un centre de vaccination, le chef du gouvernement a par ailleurs répondu à une infirmière libérale qui l'interrogeait sur l'éligibilité de sa profession à se faire vacciner que c'était "en très bonne voie". "Les doses arrivent, on va en avoir beaucoup dans les semaines et mois à venir. On va avoir une troisième vague très forte, donc on est obligés de prendre des mesures difficiles. Mais en parallèle il faut plus que jamais continuer à vacciner", a-t-il encore dit.

15h44: "Je remarque que les patients admis en réanimation sont de plus en plus jeunes", a déclaré le Premier ministre Jean Castex, en déplacement à Melun, en ajoutant "nous devons toutes et tous respecter les mesures de freinage et impérativement, plus que jamais, serrer les coudes". 

15h19: Les chauffeurs-routiers venant du Royaume-Uni n’ont plus besoin d’un test PCR ou antigénique pour rentrer en France, selon un décret paru au Journal officiel. Les personnes âgées de plus de 11 ans doivent toujours présenter un examen biologique de dépistage virologique réalisé sur le territoire britannique ou irlandais moins de 72 heures avant l’embarquement vers la France.

Mais, « par dérogation, cette obligation ne s’applique pas aux déplacements des professionnels du transport routier dans l’exercice de leur activité », précise le décret, modifiant un texte précédent. Les routiers pouvaient jusque-là présenter un test antigénique capable de détecter le variant anglais du coronavirus, et étaient dispensés de test s’ils avaient passé moins de 48 heures au Royaume-Uni.

12h32: Le Danemark prolonge de trois semaines la suspension du vaccin AstraZeneca dans son programme d’immunisation contre le Covid-19, pourtant déclaré « sûr et efficace » par le régulateur européen et l’OMS, ont annoncé jeudi les autorités sanitaires.

« Nous avons aujourd’hui décidé d’étendre notre suspension de trois semaines », a dit lors d’une conférence de presse le directeur de l’Agence nationale de Santé, Søren Brostrøm, expliquant avoir besoin de « plus de temps » pour exclure entièrement un lien entre les quelques cas connus de caillots sanguins rares mais graves et la vaccination avec le vaccin d’AstraZeneca, qui n’a toutefois pas été démontré.

Premier pays d’Europe à suspendre complétement l’utilisation du vaccin après des rapports décrivant des cas exceptionnels de caillots sanguins, combinés à un faible taux de plaquettes et des saignements, le Danemark a pris note de l’avis favorable de l’EMA (l’Agence européenne des médicaments) sur le vaccin.

Selon les autorités danoises, le régulateur européen « n’exclut pas » de lien, ce qui l’amène à poursuivre son enquête, au nom du principe de précaution. « Nous ne savons toujours pas si certains groupes sont plus à risque (...) nous allons aussi voir l’importance du risque: est-il acceptable et pouvons-nous le justifier », a affirmé M. Brorstøm.

Au Danemark, 5,7% des 5,8 millions d’habitants sont entièrement vaccinés. 11,1% ont reçu une première dose. La majorité des pays européens qui avaient suspendu l’utilisation du vaccin l’ont reprise après l’avis de l’EMA. En Suède et en Norvège, où le vaccin du laboratoire suédo-britannique est toujours suspendu, une décision est attendue prochainement.

11h14: La Sarre a annoncé mettre fin aux principales restrictions anti-Covid juste après le lundi de Pâques sur présentation de tests négatifs, devenant le premier Etat régional allemand à franchir ce pas. Cette initiative intervient alors que la grogne de l’opinion allemande à l’encontre des limitations de déplacement imposées par les autorités ne cesse d’enfler.

« Nous avons décidé de relâcher les restrictions pour la vie privée et publique », a annoncé le ministre-président de cette petite région frontalière de la France et du Luxembourg, Tobias Hans. A partir du 6 avril, les cinémas, théâtres, salles de concerts, terrasses de cafés et restaurants, clubs de sports vont être rouverts et les restrictions de contacts entre personnes largement assouplies, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse. « Ceci sera possible seulement sur présentation d’un test négatif du jour même », a-t-il dit.

La décision de la Sarre, un des plus petits Etats régionaux du pays avec environ un million d’habitants, a valeur de symbole au moment où la population allemande rechigne e plus en plus à accepter les restrictions liées à la pandémie. La chancelière Angela Merkel, qui prône la fermeté face au virus, a dû faire machine arrière mercredi en renonçant à une forme de confinement national de l’ensemble du pays du 1er au 5 avril, qu’elle avait décidé deux jours plus tôt avec les régions allemandes. Face au tollé suscité par la mesure dans l’opinion et aux difficultés administratives pour la mettre en place, elle a reconnu « une erreur » et demandé « pardon » à l’opinion.

09h56: La proposition de la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse d'avancer de deux semaines les vacances de printemps pour enrayer la progression du Covid est «utile», mais la fermeture des écoles doit rester «un ultime recours», a estimé jeudi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

«Toutes les propositions sont utiles, surtout quand elles ne nient pas la réalité des faits et qu'elles cherchent à trouver des solutions», a réagi sur France Inter M. Attal.

Mais «il y aurait évidemment un impact et des difficultés pour des familles en termes d'organisation» car «ça implique de fermer les écoles, ce qui a toujours été pour nous, et ce qui reste, un ultime recours, parce qu'on sait le coût éducatif, le coût social», a-t-il rappelé.

«C'est une proposition qui a été formulée hier soir, c'est pas moi, ici, ce matin, en tant que porte-parole du gouvernement, qui vais vous répondre», a-t-il ajouté alors qu'il était relancé sur ce sujet.

Mais «si votre question est de savoir si, hier en conseil de défense quand on a abordé les mesures, on a décidé d'avancer les vacances, la réponse est non», a-t-il dit.

«Je me demande si la bonne mesure ne serait pas d'avancer les vacances scolaires de 15 jours afin de fermer les écoles dès le 2 avril», avait déclaré mercredi à Paris Match Mme Pécresse qui en a fait la proposition au préfet.

Les vacances de printemps sont fixées cette année du 17 avril au 3 mai en Ile-de-France.

«C'est une bonne idée» et «le gouvernement, peu importe d'où qu'elle vienne cette idée, il devrait la retenir», a estimé pour sa part le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau au micro de Sud Radio jeudi.

07h45: Sur la campagne de vaccination contre le Covid-19, l'Europe "est un peu un diesel" qui "démarre lentement" mais "va loin", a estimé le président français Emmanuel Macron dans un entretien avec Nikos Aliagas diffusé par une télévision grecque.

"On est en train de rattraper. On est un peu un diesel. On ne peut plus trop parler dans les temps qui courent de ces moteurs, mais ça démarre lentement et ça va loin", a déclaré le chef de l'Etat, interrogé pour la chaîne ERT à l'occasion du bicentenaire de l'indépendance grecque.

L'Union européenne "a commandé 2,5 milliards de doses, donc largement de quoi faire pour nous, pour la solidarité, pour prévoir la suite. Nous serons, d'ici au deuxième semestre, l'espace qui produira le plus de vaccins au monde", ajoute-t-il, interrogé par le populaire animateur franco-grec dans la salle des fêtes de l'Elysée.

Interrogé sur le démarrage poussif de la campagne de vaccination, Emmanuel Macron reconnait ne pas avoir "pensé que ça irait aussi vite". "Les Américains ont eu un mérite dès l'été 2020, ils ont dit: +on met le paquet et on y va+. Et donc ils ont plus (de vaccins). Ils ont eu plus d'ambition que nous. Et le quoi qu'il en coûte qu'on a appliqué pour les mesures d'accompagnement, eux l'ont appliqué pour les vaccins et la recherche", selon lui.

"Nous, on n'a pas été assez vite, assez fort là-dessus. C'est tout à fait vrai et on a pensé que le vaccin mettrait du temps à décoller (...) Et donc, on a sans doute moins rêvé aux étoiles que certains autres. Et je pense que ça doit être une leçon pour nous-mêmes. On a eu tort de manquer d'ambition, j'allais dire de folie, de dire: +c'est possible et on y va+. On est trop rationnel peut-être", estime-t-il.

Emmanuel Macron défend par ailleurs l'importance "d'avoir une vraie vaccination européenne" et "des règles claires pour qu'au sein de l'espace européen on puisse rouvrir" d'ici l'été avec la mise en place d'un certificat sanitaire, actuellement en discussion au niveau de l'UE.

En raison de la crise sanitaire, Emmanuel Macron a annulé sa participation aux cérémonies prévues jeudi à Athènes sur le bicentenaire de l'indépendance de la Grèce, avec laquelle la France partage "l'attachement à la liberté et à l'aventure européenne", selon lui.

Trois ans et demi après son discours sur l'Europe prononcé sur la colline de la Pnyx à Athènes, le chef de l'Etat indique qu'il formulera "des propositions" sur l'avenir de l'Europe "au deuxième semestre en vue de la présidence française" de l'UE au premier semestre 2022.

07h12: Les bars, restaurants et autres lieux recevant du public pourraient "rouvrir progressivement" sans avoir recours à un "pass sanitaire", a estimé le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui mise entre-temps sur une "couverture vaccinale satisfaisante".

Évoqué par Emmanuel Macron fin février, le "pass sanitaire" présenté comme un sésame pour la réouverture des lieux culturels et des restaurants, se heurte toujours à de nombreux obstacles.

"Ca pose des questions éthiques, scientifiques, juridiques (et) techniques importantes", a reconnu M. Véran lors d'un débat sur la crise sanitaire à l'Assemblée nationale.

Plusieurs députés ont interpellé le ministre sur ce sujet, à commencer par le président de la commission des Affaires économiques Roland Lescure (LREM), "convaincu que la mise en place d'un +pass santé+ permettra de rouvrir les activités culturelles, sportives, et aussi de tourisme, dont nous avons besoin plus que jamais pour accompagner la reprise".

Répondant à Jean-François Eliaou (LREM) sur un possible accès restreint aux seules personnes vaccinées contre le Covid-19, M. Véran a indiqué que "ce n'est pas l'avis du gouvernement à ce stade", même si des travaux sont en cours et que "nous verrons ce qu'il en ressortira".

Mais "je pense que le temps que ce débat là soit monté, on aura une couverture vaccinale qui sera satisfaisante de la population", a-t-il ajouté.

Le gouvernement table sur 10 millions d'adultes ayant reçu au moins une dose de vaccin anti-Covid d'ici mi-avril, puis 20 millions mi-mai et 30 millions mi-juin.

D'ici là "je pense qu'on sera sorti de la vague et donc qu'on sera en capacité de rouvrir déjà un certain nombre de lieux", a prédit M. Véran.

Cela se fera "progressivement" et "par ordre décroissant de dangerosité en regard de la contamination virale", a-t-il précisé.

Ailleurs sur le web

Vos réactions

Portrait de anniepierre
25/mars/2021 - 19h13

Chouette on va pouvoir s'entasser dans les bus,les métros Ce gouvernement n'est pas capable de faire respecter le port du masque et les fêtes et il confine..Il marche sur la tête.On confine des régions et à côté ,tout à côté dans les départements limitrophes on fait ce qu'on vent.N'importe quoi!

 

Portrait de jarod.26
25/mars/2021 - 16h51

castex est trop fort =)

Portrait de nina83
25/mars/2021 - 16h27

Quand je me rappelle qu'il y a 6mois les français râlaient contre la vaccination, et maintenant ils se précipitent tous pour se faire piquer..... ne sachant même pas pendant combien de temps dure la protection vaccinale..... arf !

Portrait de cynou
25/mars/2021 - 16h06 - depuis l'application mobile

quelle belle remarque monsieur castex

Portrait de Nerfertiti
25/mars/2021 - 12h01

rattraper quoi ? Il y a des personnes prioritaires depuis le mois de janvier  (plus de 75 ans et personnes avec des comorbidités) qui n'arrivent pas à avoir un RDV et ne peuvent pas se faire vacciner 

Portrait de dakota
25/mars/2021 - 10h38

Macron: "Et donc, on a sans doute moins rêvé aux étoiles que certains autres. Et je pense que ça doit être une leçon pour nous-mêmes. On a eu tort de manquer d'ambition, j'allais dire de folie, de dire: +c'est possible et on y va+. On est trop rationnel peut-être"

Traduction de ce langage politique et diplomatique en langage de tous les jours:

"On a été mauvais, on a merdé " !

Portrait de Angelussauron
25/mars/2021 - 07h55

C'est bizarre quand il est interviewer en France, l'Europe et les Français sont génial. Et puis quand il est interviewer à l'étranger c'est la faute des Français et de l'Europe si tout va mal...

 

Je me souviens quand il nous avait critiqué il me semble qu'il était en Roumanie.