
Le jeu vidéo, bien culturel ou simple produit informatique ? Le flou le plus complet a régné tout le week-end sur les restrictions appliquées aux commerces des logiciels de jeu, un loisir pourtant plébiscité par les consommateurs français en période de confinement. Les représentants des professionnels se sont vus confirmer par les autorités que certains magasins de jeux vidéo pouvaient bien rester ouverts dans les zones confinées. Mais toute la journée, de nombreux vendeurs ont hésité sur la conduite à tenir.
Un décret favorable à l'ouverture des magasins de jeux vidéo est pourtant paru samedi au Journal Officiel, mais la complexité du système n'avait pas éclairci tout de suite les doutes des professionnels.
Il n'y a pas que les vendeurs indépendants qui ont tergiversé face aux restrictions d'ouverture dans les 16 départements concernés par un reconfinement face à la progression de l'épidémie de Covid-19. "C'est vrai que jusqu'à maintenant, on était plutôt dans l'incertitude sur le sujet des jeux vidéos", a observé lundi Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), représentante de la grande distribution.
Les magasins Fnac aussi ont semblé hésiter. Dans un premier temps, ils ont annoncé que leurs rayons "jeux/jouets" et "jeux vidéo, hors console" resteraient fermés dans les zones reconfinées, relevait lundi matin sur Twitter le youtubeur spécialisé Julien Chièze. Mais juste après, Olivier Garcia, directeur produits de l'enseigne, répondait sur le réseau social que ces rayons étaient "bien à nouveau disponibles", ajoutant que le "décret d'application paru samedi" a "été assoupli" par rapport à la liste des commerces essentiels décrétés le 29 octobre par le gouvernement, lors du précédent confinement.
L'un des représentants du secteur, le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (SELL), a souligné lundi via son délégué général Nicolas Vignolles à l'AFP que "l'état du Droit fait qu'on peut vendre du jeu vidéo".
"Il y a eu une rectification suite aux propos du Premier ministre, qui avait annoncé le livre et le disque comme étant les seuls biens culturels dits essentiels" jeudi soir, a-t-il ajouté. Vent debout contre le gouvernement après les annonces de Jean Castex, le secteur du jeu vidéo avait déploré vendredi une différence de traitement avec les libraires et disquaires, explicitement classés par le gouvernement comme magasins "de première nécessité".
Vos réactions
pauvre restaurateurs qui, eux, restent encore sur le carreau...
je reste sur le c... Oo
j'hésite entre branquignols et pieds nickelés
Je voudrais mettre fin à l'hésitation préoccupante qui est la vôtre, et vous rassurer en confirmant que vous pouvez franchement et sans regret accoler ces deux termes à ceux qui nous gouvernent. Bien entendu, la liste peut s'enrichir de bon nombre de qualificatifs peu à leur avantage. De plus, j'ai la vague idée que les restrictions vont peu à peu se réduire comme peau de chagrin, au fur et à mesure que nous nous approcherons de la campagne électorale de 2022.
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