28/02/2021 14:02

L'hebdomadaire "Tribune de Lyon" étend sa couverture des quartiers et propose un nouveau cahier de huit pages d'informations locales consacrées à la Croix Rousse

Rare "success story" parmi la presse magazine régionale, Tribune de Lyon relance et étend sa couverture des quartiers, après être sortie meurtrie mais toujours vivante d'une année 2020 compliquée. Le nouveau numéro de l'hebdomadaire comprend un nouveau cahier de huit pages d'informations locales consacrées à la Croix Rousse (1er et 4e arrondissements) et au 6e arrondissement. Avant la crise, le magazine consacrait déjà quelques pages à l'actualité de la Croix Rousse, uniquement accessible aux lecteurs de l'arrondissement.

Désormais, le cahier "quartiers", intercalé entre la séquence "actualités" et la séquence "lifestyle", est disponible pour tous. Des réflexions sont en cours pour couvrir de nouveaux territoires, comme les communes périphériques de Villeurbanne, Oullins ou Bron. "Dans les cinq ans, on veut couvrir toute la métropole", affirme à l'AFP son dirigeant François Sapy, qui, avec quelques autres, avait repris la publication à la barre du tribunal de commerce il y a quatorze ans. Avec un succès certain: celle-ci a été récompensée cinq années de suite par l'OJD pour la progression de son audience. Elle tire, selon les semaines, entre 8.000 et 10.000 exemplaires et en vend environ 6.000 (4.500 selon la méthodologie OJD).

L'année 2020 a certes été compliquée pour la petite entreprise de presse dont le chiffre d'affaires ne dépasse pas 3 millions d'euros. Au lieu de la perte de 300.000 euros projetée, elle devrait néanmoins avoir fini autour de l'équilibre, assure M. Sapy. "Mais on a souffert", reconnaît-il. Huit de ses quarante salariés ont quitté l'entreprise, dont quatre licenciés. Depuis, Tribune de Lyon a embauché trois journalistes, notamment pour ses nouvelles pages locales. "Il existe un potentiel de développement, même en presse papier, si on fait dans la proximité, l'ultralocal", relève le journaliste.

Parmi les diversifications rédactionnelles, le féminin Lyfe a été arrêté, tout comme la petite agence de com' dont s'était dotée le groupe. Mais le mensuel économique Lyon Décideurs "n'a pas du tout été touché". Et le groupe espère pouvoir relancer les magazines consacrés aux sorties et à la culture Exit Mag et Grains de sel avec la normalisation de la situation. Sur la ville de Lyon, la publication a repris en main sa propre distribution et livre désormais quelque 150 points de vente en vélo cargo. Une décision très importante pour un magasine qui réalise les deux-tiers de ses ventes en kiosque (au prix imbattable de 1,5 euro). "Si on était resté avec la SAD (la société de distribution de presse héritière de Presstalis, ndlr), on serait en faillite aujourd'hui", relève M. Sapy.

Ça peut vous interesser

Ailleurs sur le web

Vos réactions