05/01/2021 17:07

Dans un texte, les organisateurs de la rave-party illégale en Bretagne estiment qu'elle relève d'un «geste politique» après «une année de tristesse, d’anxiété et de privations»

La semaine dernière, une reve-party illégale a battu son plein dans des hangars désaffectés d'un hameau breton, réunissant environ 2500 personnes. Un évènement largement critiqué par des milliers de français.

Dans un texte envoyé à "Libération", les organisateurs de la soirée estiment qu'elle relève d'un "geste politique" après "une année de tristesse, d’anxiété et de privations".

Et d'ajouter: "Nous avons tous et toutes dans nos proches une personne à risque et nous tenons aussi à les protéger. Mais il faut entendre qu’il existe aussi des vies déséquilibrées par cet état de morosité ambiante et d’isolement constant."

"Notre geste est politique, nous avons offert gratuitement une soupape de décompression. Se retrouver un instant, ensemble, en vie.", peut-on lire dans cette lettre publiée sur le site de Libération.

Les organisateurs précisent: "Dès les premières communications, nous avons donné une place primordiale à la prévention sur le Covid. Des consignes strictes de dépistage et d’isolement ont été données en amont, à l’entrée, pendant et après. Quelques milliers de masques et des dizaines de litres de gel étaient distribués à l’entrée et disponibles en libre-service."

Et d'ajouter que "Le choix du site s’est fait en calculant les volumes d’air et l’aération, conditions principales pour réduire au maximum les risques de contamination."

Avant de poursuivre: "Suite aux menaces d’évacuation par la force, nous avons fait le choix de partir dans la nuit, afin d’éviter que la violence d’Etat ne vienne ternir ce souvenir désormais indéfectible.

1 650 amendes. La seule réponse qu’a apportée l’Etat à cette lueur d’espoir a été de frapper au portefeuille une jeunesse pourtant déjà durement touchée par la crise économique. De les catégoriser publiquement comme «2 500 délinquants». Pire, pour ne pas perdre la face, deux participants lambda furent immédiatement arrêtés." 

Et de fustiger: "Dans sa triste obsession de vouloir à tout prix envoyer un message d’autorité, l’Etat n’a pas hésité à engager de lourdes poursuites. Un maximum de chefs d’accusation furent alignés les uns à la suite des autres pour bien montrer la gravité de la réponse donnée. Nous, organisateurs et organisatrices, sommes dès lors «activement recherché·e·s», des termes habituellement réservés aux pires criminels. On voudrait donc nous voir incarcéré·e·s et décourager toute velléité de dissidence culturelle collective, quelles que soient les dispositions prises. Pourtant nous offrons ces fêtes par passion, à prix libre pour tenter de couvrir une petite partie des frais engendrés. Bien souvent, la seule chose que nous récoltons en retour, ce sont des emmerdes."

Avant de conclure: "En ces temps si troubles, nous sommes fièr·e·s d’avoir pu redonner le sourire à quelques milliers de personnes, ne serait-ce que l’instant d’un «raveillon» de nouvel an !"

Pour lire l'intégralité de la lettre publiée sur le site de Libération, cliquez ICI

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Vos réactions

Portrait de tobian
6/janvier/2021 - 19h14

   "nous sommes fiers d'avoir pu redonner  le sourire..."

mais à la sortie, c'était la grimace.

Portrait de hummerH2
5/janvier/2021 - 18h46
Petoulet a écrit :

Et encore,estimez-vous heureux,ils n'ont pas dit que leurs agissements irresponsables étaient la faute de l'extrême droite ou du réchauffement climatique. On sait jamais ils y sont encore à temps....

En lisant le texte ,j'ai cru qu'on y arriverait !

Manque pas d'air ces trous-duc !!!

J'espère qu'ils seront identifiés, jugés, et qu'ils paieront la dette qu'ils auront à payer !

Portrait de Wouhpïnaise
5/janvier/2021 - 17h51

Quand on organise une soirée strictement interdite comme celle-ci, faut pas venir s'étonner et se plaindre d'avoir les forces de l'ordre et la justice au cul ! Qu'ils assument !