
Ce matin, en direct dans "Morandini Live" sur CNews et Non Stop People, Jean-Marc Morandini proposait un débat sur l'euthanasie alors qu'Alain Cocq, qui souffre d'une maladie incurable, a interrompu vendredi soir tout traitement et alimentation faute d'avoir obtenu du président Emmanuel Macron une injection de barbituriques "à titre compassionnel" pour abréger ses souffrances.
Sur le plateau, le professeur Emmanuel Hirsh a estimé que la situation d'Alain Cocq - "je voulais lui dire mon soutien' - est un véritable "scandale". "Je trouve que c'est un acte politique fort qui va bouleverser, à mon avis, notre relation au législateur par rapport à la loi de 2016. Cette loi indique qu'une personne dans un état grave ou pour laquelle il n'y a pas de traitement avéré peut solliciter de la part du médecin une assistance médicalisée en fin de vie", a déclaré le professeur d’éthique médicale.
Et d'ajouter : "Je comprends qu'une personne aspire, au nom de sa dignité et de ses valeurs, à une assistance médicalisée en fin de vie (...) Aujourd'hui, la dignité politique aurait été d'éviter ce scandale. Pour moi, c'est un scandale parce qu'il y a beaucoup d'inhumanité dans la réponse qui n'a pas été apportée. Ca aurait pu se passer d'une manière plus privée. C'est une affaire singulière, subtile, difficile et complexe".
"Alain Cocq a fait de son acte, un acte politique. Il a voulu, comme militant, aller jusqu'au bout de ses engagements. On n'a pas apporté la réponse et maintenant le législateur et les politiques doivent assumer leurs responsabilités. La loi du 2 février 2016 qui crée des nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie, que cette loi puisse être revue. On voit aujourd'hui les obstacles auxquels est confrontée une personne humainement dépendante de la bonne volonté de politiques", a conclu Emmanuel Hirsh.
Vos réactions
J'espère vivement qu'une loi sera votée avant que j'en ai besoin, c'est à croire que ceux qui les font n'ont jamais été confronté à la souffrance d'un proche sinon, ils seraient plus humains. Tout le monde n'a pas les moyen d'aller en Suisse ou en Belgique. ET si quelqu'un décide qu'il veut mourir, c'est sa volonté, on doit la respecter, au lieu d'essayer de se suicider et de se louper et être dans un état pire, et que dire quand on n'a plus la force de le faire , qu'on attend la délivrance jouir après jours !!
On traite mieux nos animaux que les gens. Quand on a tout tenté, et qu'ils souffrent, on les euthanasie, une piqure, ils s'endorment et ne sentent rien. C'est dur sur le coup mais pour eux ce sont des souffrances évitées. Ma chienne étant intransportable a agonisé toute une nuit, dans le coma, je l'ai veillée jusqu'au matin et c'était horrible. si le vétérinaire que j'ai consulté avait eu un bon diagnostique, je l'aurais faite "piquer" avant
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