07/09/2020 07:16

Le journaliste cubain indépendant Roberto Quiñones a été libéré après avoir purgé une peine d'un an de prison pour "résistance et désobéissance"

Le journaliste cubain indépendant Roberto Quiñones a été libéré après avoir purgé une peine d'un an de prison pour "résistance et désobéissance", a-t-il indiqué à l'AFP, un cas qui avait suscité la condamnation des Etats-Unis. "Je viens d'arriver à la maison, ils m'ont libéré il y a à peu près une heure, et je suis encore un peu perdu, parce que j'ai passé une année entière en prison", a-t-il déclaré à l'AFP par téléphone depuis son domicile à Guantanamo (est).

"J'essaie de retrouver mes repères, après avoir purgé une sanction injuste, car je n'ai pas commis le délit dont ils (le gouvernement, ndlr) m'accusent" et "je ne serai jamais d'accord avec cette condamnation". Agé de 62 ans, le journaliste, qui travaille depuis 2012 pour le portail indépendant Cubanet, avait été condamné le 7 août 2019 par le tribunal municipal de Guantanamo à un an de prison pour "résistance et désobéissance". Il avait été incarcéré le 11 septembre.

Il a affirmé qu'en prison, on lui a interdit "certaines visites" de son épouse et qu'il a "reçu des pressions et menaces pour arrêter d'écrire pour Cubanet, mais je ne suis pas un homme à céder à ce genre de pressions ni à trahir ses principes", a-t-il dit. Le cas de ce journaliste a suscité des réactions dans la communauté internationale, surtout des Etats-Unis.

"Nous condamnons les injustices commises contre le journaliste cubain Roberto Quiñones, arrêté pour avoir informé sur la répression de la liberté religieuse à Cuba", avait tweeté en août 2019 le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo. Jeudi, le principal diplomate américain pour l'Amérique latine, Michael Kozak, a à nouveau réclamé "sa libération", appelant les "partenaires démocratiques (des Etats-Unis, ndlr) à s'assurer que le respect des droits de l´homme soit un prérequis dans toute relation avec Cuba".

Quiñones a dit remercier "les médias, les organisations internationales, le gouvernement des Etats-Unis et tous ceux qui sont intervenus" en sa faveur. Dans son classement mondial de la liberté de la presse 2020, Reporters sans Frontières attribue à Cuba la 171e place (sur 180), dénonçant "les arrestations et emprisonnements de journalistes jugés gênants".

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