
7.379 personnes supplémentaires ont été testées positives au Covid-19 en France ces dernières 24 heures, selon le dernier bilan communiqué vendredi soir par la direction générale de la Santé (DGS). Des chiffres en progression "exponentielle', selon le ministère de la Santé. 32 nouveaux clusters ont été identifiés en France par rapport à jeudi soir. Le taux de positivité des tests sur le territoire s'élève désormais à 3.9%.
12h56: La préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier, a décidé de rendre le port du masque obligatoire dès samedi 08H00 et « jusqu’au 30 septembre au moins » à Strasbourg et dans les 12 autres communes du département comptant plus de 10.000 habitants, a annoncé la préfecture dans un communiqué vendredi.
Cette obligation, décidée « en lien étroit avec les autorités sanitaires et après échange avec les élus » s’imposera aux « personnes de plus de 11 ans », a-t-elle précisé.
En seront toutefois exemptées, « les personnes pratiquant des activités physiques, sportives et artistiques (...) de même que les personnes en situation de handicap présentant un certificat médical ».
La préfecture invoque « une accélération inquiétante » de l’épidémie de Covid-19 « en particulier chez les jeunes » avec un « taux d’incidence (qui)continue en effet de doubler chaque semaine ».
« Il est désormais de 31 nouveaux cas pour 100.000 habitants (contre 16 la semaine précédente et 6 deux semaines plus tôt) », relève-t-elle. « Le taux atteint même 91 nouveaux cas chez les 20-29 ans qui, le plus souvent asymptomatiques, contribuent à diffuser le virus sans le savoir », souligne encore la préfecture.
Selon elle, les nouvelles dispositions visent à « freiner l’accélération de la circulation virale, avant que le département - actuellement classé par Santé publique France en situation de vulnérabilité modérée - n’atteigne les seuils d’alerte ».
« Des contrôles pédagogiques seront menés dans un premier temps ce week-end » mais « les infractions seront ensuite sanctionnées d’une amende de 135 euros », prévient la préfecture.
L’ancien maire PS de Strasbourg Roland Ries avait tenté fin mai de rendre le port du masque obligatoire dans le centre historique de la capitale alsacienne. Mais son arrêté avait été suspendu quelques jours plus tard par le tribunal administratif qui y voyait une atteinte à la vie privée des personnes appelées à se déplacer.
12h09: La chancelière allemande Angela Merkel a dit s'attendre à une évolution de la pandémie de nouveau coronavirus "encore plus difficile" dans les prochains mois en automne et hiver.
"Nous devrons vivre avec ce virus pendant longtemps encore (...) La situation reste grave. Prenez-le au sérieux", a déclaré lors d'une conférence de presse Mme Merkel, ajoutant que "nous avons tous bénéficié de liberté et d'une protection relative contre les aérosols pendant l'été", quand est possible la "vie en plein air".
11h15: Emmanuel Macron a profité vendredi de sa visite dans les ateliers du laboratoire pharmaceutique Seqens à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), pour défendre les relocalisations et présenter la « philosophie » de son plan de relance « pour préparer la France de 2030 ».
« Cette stratégie "France relance" que nous allons lancer, ça n’est pas une stratégie pour faire face aux difficultés du moment, ça nous l’avons déjà fait et nous allons continuer (...), non c’est préparer la France de 2030 », a expliqué le chef de l’Etat, s’exprimant pour la première fois face à la presse avec un masque sur le visage, conformément à la nouvelle obligation en vigueur à Paris et en petite couronne.
Le plan de relance, qui sera présenté jeudi prochain, « est un projet dans lequel nous voulons projeter le pays pour plus d’indépendance, et donc les relocalisations », a souligné le président de la République, qui était accompagné du ministre de l’Economie Bruno Le Maire.
Emmanuel Macron entend aussi « bâtir un modèle d’avenir, fondé sur le savoir, sur l’écologie et la transition écologique » et « bâtir sur les compétences, c’est-à-dire investir dans les femmes et les hommes, et en particulier notre jeunesse ».
« Les relocalisations jouent pour nous un rôle fondamental parce que c’est montrer qu’il n’y a pas de fatalité et c’est bâtir sur des secteurs d’avenir commun, en particulier le secteur pharmaceutique », a poursuivi le chef de l’Etat en détaillant les actions mises en oeuvre pour y parvenir.
D’abord une simplification des procédures concernant les médicaments, « la réforme des autorisations temporaires d’utilisation au 1er janvier est un pilier de ce "France relance" », a-t-il insisté.
Ensuite une réduction de « l’effort qui est demandé chaque année aux entreprises du médicament de 300 millions d’euros pour le prochain plan de finance ».
Et enfin, dans le plan de relance de 100 milliards d’euros, « il y aura 15 milliards pour l’innovation et les relocalisations et en particulier un milliard d’euros vraiment d’aides directes construites avec les industriels », pour les relocalisations, a rappelé le président de la République.
Emmanuel Macron avait auparavant inauguré un atelier de production sur ce site « d’exception » qui est l’une des plus anciennes usines de principes actifs du monde (nécessaires pour fabriquer des médicaments).
Fondé en 1893, le groupe Seqens, deuxième producteur européen de principes actifs, est l’un des leaders mondiaux du principe actif de paracétamol dans son usine chinoise, mais a entamé une réflexion avec les autorités françaises pour déterminer si cette production peut être relocalisée.
« Douze molécules seront reproduites en France dans les prochains mois et prochaines années, dont certaines d’ailleurs ont pu manquer au moment du pic de l’épidémie », a souligné M. Macron.
Seqens produit en région parisienne une quinzaine de principes actifs utilisés dans le monde entier, dont plusieurs ont des utilisations en urgence Covid.
Avec 24 sites de production au monde dont 15 en France, Seqens a investi 290 millions d’euros sur la dernière décennie dans l’hexagone.
11h00: "Nous devons relocaliser et recréer des forces de production sur nos territoires. La souveraineté sanitaire et industrielle sera l’un des piliers du plan de relance", a déclaré Emmanuel Macron sur Twitter
Nous devons relocaliser et recréer des forces de production sur nos territoires. La souveraineté sanitaire et industrielle sera l’un des piliers du plan de relance.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) August 28, 2020
10h32: Après presque six mois de fermeture, et plusieurs semaines après de grands musées européens comme le Louvre, le MoMA - célèbre musée d’art moderne new-yorkais - a été jeudi le premier grand musée de la «grosse pomme» à rouvrir ses portes. Pour le plus grand bonheur de ses rares visiteurs, la jauge étant limitée à 100 personnes par heure.
«J’aime quand il n’y a pas trop de monde, que les gens ne parlent pas et ne prennent pas de photo, tout ça est formidable», savoure Alan Orenbuch, 66 ans.
En Amérique latine - région du monde comptant le plus grand nombre de contaminations - l’activité reprend à Bogota, où les embouteillages ont refait leur apparition: malgré la forte circulation du virus, et pour relancer le commerce, les huit millions d’habitants de la capitale colombienne ont été autorisés à reprendre leurs activités après plus de cinq mois de confinement. Un assouplissement fondé sur l’utilisation généralisée du masque dans l’espace public.
En Argentine, la ville de Buenos Aires a adopté jeudi une loi assurant un «droit à l’adieu» pour les patients atteints de formes graves du Covid-19, qui meurent souvent dans la solitude. Un proche âgé de 18 à 60 ans pourra ainsi accompagner le malade du coronavirus en phase terminale.
«Dans une grande partie du monde, on a défini le coronavirus comme la maladie de la solitude. Il existe de nombreux cas où les proches ressentent que leurs êtres chers sont morts de se sentir trop seuls», a expliqué l’initiateur du projet de loi, le député Facundo del Gaiso.
09h11: Paris est considérée comme une zone à risque par plusieurs pays: la ville vient d’être ajoutée par la Belgique à sa liste des destinations européennes qui ne sont plus autorisées, et le Danemark a déconseillé les voyages «non nécessaires» en France.
L’Allemagne va de son côté augmenter à au moins 50 euros les amendes pour non-port du masque et renforcer les contrôles pour s’assurer du respect des périodes de quarantaine.
Même si la propagation du virus dans le pays reste plus faible qu’au printemps, Berlin pointe le fait que «ces dernières semaines, le nombre d’infections a de nouveau augmenté» et s’inquiète surtout de l’importation de nouveaux cas avec les retours de vacances.
«Beaucoup de mobilité a été possible pendant l’été, mais nous devons maintenant être vigilants», a averti la chancelière Angela Merkel.
Le pays va aussi prolonger jusqu’à la fin de l’année l’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes en plein air, avec une éventuelle dérogation pour les matchs de football.
En Espagne, les enfants devront porter le masque à tout moment à l’école à partir de 6 ans, a annoncé jeudi le gouvernement. Sur les 14 derniers jours, le pays a enregistré 190 nouveaux cas pour 100.000 habitants, de loin le taux le plus élevé dans l’Union européenne.
Mais c’est aux Etats-Unis que le virus a été le plus meurtrier. Un nouveau palier a été franchi jeudi avec 180.527 décès pour 5.860.397 cas recensés, selon le comptage de l’université Johns Hopkins. En 24 heures, le coronavirus a tué 931 personnes supplémentaires.
Ce qui n’a pas empêché le président Donald Trump, qui a accepté formellement jeudi l’investiture républicaine pour briguer un second mandat, de vanter son action face au Covid-19 et de prédire l’éradication prochaine de la maladie, dans un discours combatif.
«Nous produirons un vaccin avant la fin de l’année, et peut-être même plus tôt!», a-t-il promis devant ses partisans à Washington. «Nous vaincrons le virus, mettrons fin à la pandémie et émergerons plus forts que jamais», a encore assuré M. Trump, très critiqué pour ses atermoiements face à la pandémie dont il a longtemps promis qu’elle disparaîtrait par «miracle».
La pandémie a tué au moins 826.512 personnes dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi par l’AFP jeudi à 11h00 GMT.
08h30: Les Parisiens sortent masqués vendredi: devant la recrudescence du Covid -19, la France a rendu le masque obligatoire partout dans sa capitale, alors que l’Allemagne renforce son arsenal contre la pandémie qui a dépassé le cap des 180.000 morts aux Etats-Unis, le pays le plus endeuillé.
Depuis 08h00 (06H00 GMT) vendredi, le port du masque - jusqu’à présent limité à quelques secteurs très fréquentés - est de rigueur à tout moment dans toutes les rues de Paris sous peine d’une amende de 135 euros. La mesure concerne tous les piétons, de même que les motards. A la demande de la mairie, les cyclistes et les adeptes du footing en ont été exemptés in extremis.
«Ça me surprend que ça vienne si vite. On a déjà du mal à respirer ! Encore, dans les transports je comprends, mais je ne pense pas que le virus se promène dans l’air comme ça», réagit Marietha Adhot, une quadragénaire fumant sa cigarette.
Sylvie Soufir estime au contraire que le gouvernement aurait «dû le faire depuis bien longtemps». Je pense qu’ils ont attendu que l’été passe, peut-être pour laisser les touristes et les gens consommer.»
La généralisation du masque pourrait gagner d’autres grandes villes du pays, où un record de contaminations a été atteint jeudi avec 6.111 nouveaux cas en 24 heures. Un total de 21 départements sont désormais placés en «zone rouge», dont celui des Alpes-Maritimes (sud-est) où doivent avoir lieu les deux premières étapes du Tour de France cycliste qui commence samedi.
Le départ à Nice se tiendra donc en «quasi huis clos», selon une décision des autorités, et le long du parcours dans la ville et dans son arrière-pays montagneux, le port du masque sera obligatoire.
Vos réactions
Sachant qu’une personne sur 10 seulement est détectée, cela fait environ 70 000/jour. Le virus est aujourd’hui dans les spheres de la jeunesse (D’où un faible nombre de mort)... Noël risquera d’être sérieux.
Forcément il y a beaucoup de gens positifs puisqu'il y a beaucoup plus de tests que pendant le confinement par contre d'après les chiffres il y a beaucoup moins de morts et pas beaucoup de personnes en réanimation donc j'ai envie de dire qu'apparemment on essaie encore de surfer sur la peur mais il arrivera un moment où il va falloir que tout ça s'arrête car en plus tous ceux qui sont positifs sont pour 80 % des gens asymptomatiques!! Je peux comprendre que les seniors, les gens sensible veulent se masquer mais arrivera le moment où sa sera un choix et plus une obligation car on va devoir vivre avec....
Plus on fait flipper les gens, plus ils vont se faire dépister, plus on dépiste plus on trouve de cas, plus on trouve de cas plus on fait flipper les gens, etc, etc.....
Et les hospitalisation? Les urgences? La réa? .... ah non les chiffres ne font pas assez flipper les gens!!
sauf que le ratio personnes testées / cas positifs est en augmentation aussi. Donc si l'epidemie avait quasiment disparue au moment du deconfinement elle est malheureusement en hausse depuis quelques semaines
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