07/08/2020 07:31

Presse : Pas de Figaro en kiosques suite au blocage de ses deux imprimeries par la CGT à l'initiative de la CGT du livre qui souhaite une solution pour les centres de distribution en région de l'ex-Presstalis

La parution du Figaro a été empêchée en France jeudi par le blocage de ses imprimeries dans le Gard et en Seine-Saint-Denis, à l'initiative de la CGT du livre qui souhaite une solution pour les centres de distribution en région de l'ex-Presstalis. Entre mercredi 20H et minuit environ, l'entrepôt Midi Print de Gallargues-le-Montueux (Gard) où est imprimé le quotidien a été bloqué par une quarantaine d'ex-salariés de la Société d'agence et de diffusion (SAD) de Marseille, empêchant sa distribution sur l'ensemble du sud de la France, rapporte le représentant CGT Maxime Picard. Le second centre d'impression du Figaro, situé à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) a également été bloqué mercredi soir.

Les exemplaires destinés à la vente en kiosque n'ont pas été imprimés, mais ceux des abonnés ont pu être distribués, résume le délégué central du syndicat du Livre-CGT, Guillaume Dumoulin. Les filiales régionales de Presstalis, dont la SAD, avait été liquidées le 15 mai par le tribunal de commerce de Paris, provoquant le licenciement de plus de 600 salariés. La coopérative des quotidiens comprenant notamment Le Figaro, s'était portée acquéreur de Presstalis après de longues tractations avec les magazines, actionnaires majoritaires de Presstalis, mais pas de ses filiales.

L'offre de reprise avait été validée par le tribunal le 1er juillet. Le 20 juillet c'est le journal Le Monde, puis le 31 juillet l'Équipe qui avaient été empêchés d'être distribués dans les kiosques par des actions similaires.

A Marseille, la situation est particulièrement critique: aucun accord n'a été trouvé pour reprendre la distribution des journaux.

Les ex-ouvriers de la SAD souhaitent en effet transformer leur ancienne entreprise en société coopérative d'intérêt collectif (Scic). "Il n'y a rien qui avance au niveau national - encore moins à Marseille - et ce sont les éditeurs qui en sont responsables", déplore M. Picard. "Les salariés sont prêts à reprendre la distribution afin d'éviter une catastrophe économique", a-t-il assuré. Dans les Bouches-du-Rhône et une partie du Var, la presse quotidienne nationale est absente depuis plus de 3 mois des kiosques.

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