08/06/2020 17:19

Christophe Castaner: "Le racisme n'a pas sa place dans notre société, encore moins dans notre police républicaine. Je veux une tolérance zéro" - La méthode d'interpellation controversée "dite de l'étranglement" abandonnée

18h30: La méthode d'interpellation policière controversée de la "prise par le cou, dite de l'étranglement sera abandonnée", a annoncé lundi le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

"Elle ne sera plus enseignée dans les écoles de police et de gendarmerie. C'est une méthode qui comportait des dangers", a ajouté le ministre.

"Par ailleurs, si un policier ou un gendarme doit maintenir quelqu'un au sol lors de son interpellation, il sera désormais interdit de s'appuyer sur sa nuque ou son cou", a ajouté Christophe Castaner.

"Le principe que lorsque vous interpellez une personne au sol elle doit le rester le moins longtemps, reste en vigueur", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse au "sujet de la question du racisme et de la mise en cause des forces de l'ordre".

Une mission avait été créée à la suite de la mort de Cédric Chouviat en janvier lors de son interpellation à Paris. "La police française n'est pas la police américaine", a dit Christophe Castaner "mais des questions légitime se posaient".

Il a aussi annoncé une réforme "en profondeur des inspections du ministère de l'Intérieur" - l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), son homologue de la gendarmerie (IGGN) et l'inspection générale de l'administration (IGA) - pour "plus d'indépendance".

Cette réforme "devra permettre plus de cohérence, plus de collégialité entre ses inspections et surtout plus d’indépendance dans leur action vis-à-vis des services", selon le ministre.

"Cette réforme permettra à l’inspection générale de l’administration de piloter les enquêtes administratives les plus difficiles et les plus complexes concernant les forces de police et de gendarmerie", a-t-il ajouté.

"Il n'y a pas beaucoup de profession comme celle de policier, de gendarme qui sont autant contrôlées, autant sanctionnées", a estimé Christophe Castaner.

16h36: Suivez la conférence de presse de Christophe Castaner en direct ICI:

"Il y a des scènes qui marquent et nous révoltent au plus profond de nous"

"C'est le temps de l'agonie et de la honte", au sujet du décès de George Floyd aux Etats Unis

Et d'évoquer "un puissant cri contre la haine, la discrimination" en parlant des nombreuses manifestations parties de Minneapolis qui ont ensuite gagné de nombreux pays.

"Je ne souhaite pas alimenter le cercle vicieux de l'outrance qui fait qu'à chaque réponse, on se comprend un peu moins"

"Le racisme n'a pas sa place dans notre société, pas sa place en République"

"Notre police et notre gendarmerie sont à l'image de la France, ni plus ni moins"

"Nous ne cesserons de défendre l'honneur des forces de l'ordre", assure Christophe Castaner, qui souligne que la situation aux Etats-Unis est différente de la situation française.

"Je veux une tolérance zéro dans notre république concernant le racisme et contre le racisme chez les forces de l'ordre".

"Aucun raciste ne peut porter dignement l'uniforme de policier ou de gendarme"

"Aucun accroc à la déontologie ne peut être toléré", lance le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

"Je rappelle à chaque policier et chaque gendarme que chacun doit signaler tout comportement raciste ou discriminant"

Christophe Castaner indique avoir demandé aux directions de la gendarmerie et de la police nationale "qu'une suspension soit systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré d'acte ou de propos racistes".

"Je ne laisserai pas les agissements odieux de certains jeter l'opprobre sur toute une institution", déclare le ministre de l'Intérieur.

"La confiance devrait être le maitre-mot de la relation entre les forces de l'ordre et les citoyens"

"La police française, ce n'est pas la police américaine", insiste-t-il.

Christophe Castaner annonce une réforme des techniques d'interpellation. "La méthode de la prise par le cou" sera abandonnée, indique le ministre de l'Intérieur.

"Chaque jour en France, les policiers et les gendarmes luttent contre le racisme, et tous les visages de la haine."

"Je veux mettre un terme aux idées reçues, comme quoi les forces de l'ordre ne seraient jamais sanctionnées pour leurs agissements. Je n'ai de cesse de leur rappeler leurs devoir d'exemplarité. Chaque faute doit être sanctionnée. Par exemple, 1678 sanctionnées ont été prononcées en 2019 à l'égard des policiers."

"Je demande que l'usage des caméras-piétons soit renforcé lors des contrôles d'identité"

15h58: Emmanuel Macron a demandé au gouvernement "d'accélérer" dans ses propositions pour améliorer la déontologie des forces de l'ordre, face à la multiplication des manifestations contre le racisme et les violences policières, a indiqué lundi l'Elysée.

Selon la présidence, M. Macron s'est notamment entretenu dimanche à ce sujet avec le Premier ministre Edouard Philippe et le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, alors que l'onde de choc provoquée par la mort de George Floyd aux Etats-Unis a continué de se propager samedi en France où plus de 23.000 manifestants, selon le ministère de l'Intérieur, ont dénoncé les violences policières et réclamé "justice pour tous".

Le président de la République a enjoint au chef du gouvernement et aux membres du gouvernement concernés de s'emparer des différents volets du sujet, la déontologie policière mais aussi la politique de la ville et le racisme.

Il a aussi demandé à la garde des Sceaux Nicole Belloubet de se pencher sur le dossier du décès en 2016 d'Adama Traoré, un jeune noir de 24 ans, lors d'une arrestation.

Le chef de l'Etat a ainsi demandé à M. Castaner de faire le point sur les questions de déontologie policière et de mener à bien le travail qu'il avait réclamé en janvier au gouvernement pour "améliorer la déontologie" des forces de l'ordre, à la suite de la crise des "gilets jaunes" et des manifestations contre la réforme des retraites.

Selon son entourage, M. Macron a également demandé à M. Castaner "de faire le point sur les mesures envisagées après l'affaire de la boucle WhatsApp" et des propos racistes proférés par des policiers sur les réseaux sociaux.

"Le président de la République a souhaité qu'on puisse accélérer sur ces choses pour donner à la police les mots d'ordre qu'il faut pour que ce qui peut parfois paraître constituer des dérapages ne se produisent pas", a dit sur CNews le ministre chargé des relations avec le Parlement Marc Fesneau.

M. Castaner doit tenir lundi à 16H30 une conférence de presse au "sujet de la question du racisme et de la mise en cause des forces de l'ordre", a annoncé le ministère de l'Intérieur.

"Dans le contexte d'émotion suscité par la mort de George Floyd aux Etats-Unis, une partie de la communauté nationale proteste contre le racisme et met en cause l'action des forces de l'ordre. Nous voulons répondre à cette colère par la transparence et par l'action", a expliqué Matignon, en précisant qu'Edouard Philippe et Christophe Castaner ont fait ensemble le point dimanche "sur le travail engagé depuis plusieurs mois par le ministère de l'Intérieur sur le cadre technique et déontologique d'intervention des forces de l'ordre".

"Le Premier ministre aura aussi l'occasion de présenter l'action du gouvernement dans les quartiers prioritaires, qui justifient à l'approche de l'été un effort de solidarité", a ajouté cette source, alors qu'un déplacement de M. Philippe dans l'un de ces quartiers est à l'étude.

Selon l'Elysée, M. Macron s'est également entretenu avec le ministre de la Ville Julien Denormandie sur les dossiers concernant le racisme, les quartiers et la politique de la ville.

M. Macron a par ailleurs consulté ce week-end des élus, des représentants d'associations et des personnalités impliqués dans la politique de la ville.

Interrogé sur une éventuelle prise de parole du chef de l'Etat sur le sujet, réclamée par plusieurs leaders de l'opposition, M. Fesneau a répondu que "le Président s'exprimera s'il entend le faire et s'il lui paraît nécessaire de le faire".

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Vos réactions

Portrait de yannific
12/juin/2020 - 14h54
magnon a écrit :

avez vous compris non dommage

Manifestement, je ne suis pas le seul à avoir mal compris...n'est ce pas Magnon?smiley

Portrait de soly
9/juin/2020 - 13h39

Et crever les yeux ou arracher les mains des gilets jaunes blancs, (qui n'ont simplement pas de quoi vivre avec leurs salaires), là ils peuvent ! Selon Castaner ?

Portrait de magnon
8/juin/2020 - 21h48
garlaban a écrit :

Un ministre de l'intérieur qui lache sa police, ça s'appele un lâche.

il lache pas la police mais les brebis galeuse

Portrait de magnon
8/juin/2020 - 21h48
garlaban a écrit :

Un ministre de l'intérieur qui lache sa police, ça s'appele un lâche.

toi rien compris , il lache pas la police

Portrait de magnon
8/juin/2020 - 21h46
yannific a écrit :

Quelle honte!!! quel écoeurement !!!! Comment un ministre piloté par son président, se couche et lâche ses troupes. Les policiers doivent être abasourdis et dégoûtés ce soir.

avez vous compris non dommage

Portrait de magnon
8/juin/2020 - 21h45
pas de blague a écrit :

Au contraire, il défend et soutient ses troupes en déclarant se séparer des brebis galeuses.

Ces brebis galeuses qui font qu'une personne pouvant être mise en cause pour des faits délictueux se transforme en victime aux yeux de la société.

pourt moi  le ministre est au top^, les bredis galeuses  il y en a  partout, il faut denoncer , la  c'est tres bien 

cela evitera des problemes , dans les entreprises pareil

Portrait de yannific
8/juin/2020 - 21h35
pas de blague a écrit :

Au contraire, il défend et soutient ses troupes en déclarant se séparer des brebis galeuses.

Ces brebis galeuses qui font qu'une personne pouvant être mise en cause pour des faits délictueux se transforme en victime aux yeux de la société.

OK j'acquiesce, mais je ressens quand même un malaise. Je ne suis pas sûr que les policiers vont ressentir l'esprit général de ce discours, comme un soutient des troupes. Ceci dit, j'entends votre argumentation.

Portrait de yannific
8/juin/2020 - 20h58

Et on annonce sur CNEWS que la ministre de la justice va recevoir la famille Traoré.......On va toucher le fond et continuer à creuser......Si c'est confirmé, c'est le pompon..

Portrait de yannific
8/juin/2020 - 20h52

Quelle honte!!! quel écoeurement !!!! Comment un ministre piloté par son président, se couche et lâche ses troupes. Les policiers doivent être abasourdis et dégoûtés ce soir.

Portrait de garlaban
8/juin/2020 - 20h07

Un ministre de l'intérieur qui lache sa police, ça s'appele un lâche.

Portrait de hummerH2
8/juin/2020 - 19h40
ΙΧΘΥΣ a écrit :

Tout ça pour calmer les velléités révolutionnaires d’une famille qui a besoin au minimum d’une brouette pour transporter les dossiers judiciaires de l’ensemble de ses membres.

On nous prend vraiment pour des cons.

C'est plus la République en Marche, c'est la République qui fait carpette devant la racaille !!!

Portrait de yenavraimentmarre
8/juin/2020 - 19h31

Quel incompétent et quel lâche !

Portrait de Micheldu17.02
8/juin/2020 - 17h39

Dans la réalité, ce sont les lanceurs d' alerte qui passent en Commissions de Discipline, les fautifs restent en place. Voir Alexandre Langlois ou Noam Anouar.....smiley

Portrait de mestoutou
8/juin/2020 - 17h27
geneva a écrit :

Le racisme anti-police est compris là-dedans aussi, j'espère ???

 "Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil !!!"... 

On appelle cela une démission de l'état, la trouille face aux délinquants qui se sentent préservés !

Portrait de mestoutou
8/juin/2020 - 17h18

Et quand les petits merdeux lancent par leur fenêtre cailloux voire boule de pétanque sur les flics et même les pompiers, quand aux médecins de nuit inutile de s’aventurer dans ces lieux de paix !

Donc monsieur le ministre c'est une tolérance double zéro que l'on désire voir!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!