23/04/2020 19:12

Coronavirus: L'Elysée annonce qu'"il n'y aura pas de déconfinement par région" et que le retour à l'école se fera sur la base du volontariat à partir du 11 mai - Le masque sera obligatoire dans les transports en commun

19h10: L'épidémie a fait 21.856 morts en France, selon un nouveau bilan donné par la direction générale de la Santé. La hausse de ces dernières 24 heures est de 516 morts, en léger retrait par rapport à la veille (544). Pour le 15e jour consécutif, le nombre de personnes en réanimation a baissé, de 165 patients. "Nous restons cependant toujours à un niveau exceptionnel, supérieur aux capacités maximales de réanimation en France avant la crise", commente la DGS.

18h04: Jean-Baptiste Djebbari, le secrétaire d'État chargé des Transports, explique qu'"il faut avoir des mesures sanitaires à la hauteur de l’enjeu, et ça passe par le port du masque, par l’amélioration drastique des procédures de nettoyage et de désinfection, et par l’organisation des flux dans les aéroports, les gares et les stations de métro".

Avant de demander à Air France d’être vigilant, et faire en sorte que "les cabines sont désinfectées, et l’air des avions est renouvelé toutes les trois minutes et fait l’objet de filtration toutes les trois minutes, par filtres qui sont les mêmes que dans les blocs opératoires". 

17h18: Une étude épidémiologique dans un lycée à Crépy-en-Valois dans l'Oise, au sein d'un épicentre de l'épidémie de Covid-19 en France, révèle que 26% des enseignants, lycéens et leur famille ont été infectés et possèdent des anticorps contre le virus, selon l'Institut Pasteur.

Un niveau totalement insuffisant pour justifier le moindre relâchement, selon les chercheurs.

Dans le détail, 41% des lycéens, enseignants et personnels travaillant dans ce lycée ont été infectés par le nouveau coronavirus lors d'une épidémie en février-mars, selon cette étude publiée jeudi, réalisée à l'aide de tests de détection d'anticorps.

Mais seulement 11% des proches des lycéens (parents et fratrie) avaient des anticorps contre le SARS-CoV-2.

C'est loin des 60% à 70% espérés dans la population générale pour avoir une immunité de groupe suffisante pour stopper l'épidémie, sous réserve que les anticorps soient réellement protecteurs contre le coronavirus et que cette immunité perdure au moins plusieurs mois.

"Nous n'avons pas de certitude sur le caractère protecteur des anticorps", souligne le Pr Arnaud Fontanet, premier auteur de l'étude et responsable de l'unité Epidémiologie des maladies émergentes à l'Institut Pasteur à Paris.

Dans le cas de l'épidémie de SRAS née en Chine au début des années 2000, des études avaient rapporté que 10% des patients n'avaient plus d'anticorps au bout de 12 mois.

Les résultats de cette étude suggèrent que l'immunité collective ne s'établira pas rapidement. D'autant que "d'autres régions de France sont quasiment indemnes" de contact avec ce virus, ajoute le chercheur.

Il constate cependant "les effets positifs du confinement sur le ralentissement de l'épidémie: les vacances scolaires de février et le confinement dans l'Oise (intervenu le 1er mars, avant son extension au pays le 17 mars) ont fait diminuer fortement la circulation du virus dans les semaines qui ont suivi".

L'étude, mise en ligne sur le site de MedRxiv, a été réalisée du 30 mars au 3 avril dans un lycée de Crépy-en-Valois (Oise) lié à un foyer de cas d'infection ("cluster").

Elle a permis de tester 661 personnes - lycéens, enseignants, personnels travaillant dans l'établissement, ainsi que des parents et des frères et soeurs de lycéens. Au total, 171 (25,9%) personnes étaient positives aux tests sérologiques faits à partir d'une prise de sang.

Le taux d'infection est similaire dans les deux sexes.

Les contaminations intra-familiales n'apparaissent pas si fréquentes: le risque d’être infecté au sein du domicile passait de 9% à 17% pour les parents si le lycéen était infecté, et de 3% à 21% pour la fratrie si le lycéen était infecté.

Les 9% de parents infectés quand le lycéen ne l'était pas donnent une estimation de la circulation du virus en population adulte à Crépy-en-Valois.

Le taux n'atteignait que 3% chez des donneurs de sang infectés dans deux banques de sang des environs.

5,3% des personnes infectées ont été hospitalisées (âgés de 49 ans en moyenne contre 18 ans chez les non hospitalisés) et il n'y a eu aucun décès. "Les lycéens se rapprochent plus des adultes pour la capacité de transmission du virus que des enfants", avance le Pr Fontanet.

Trois tests sérologiques mis au point par l'Institut Pasteur, "très performants", avec "moins de 1% de faux positifs" ont été utilisés, souligne Bruno Hoen, co-auteur de l’étude et directeur de la recherche médicale à l’Institut Pasteur.

"Ils ont été préalablement testés sur des échantillons de banque de sang datant 2018 et 2019, période à laquelle le nouveau coronavirus ne circulait pas en France", précise le Pr Fontanet.

Parmi les symptômes, l'étude confirme que l'infection est retrouvée chez 84,7% et 88,1% des personnes ayant perdu l'odorat et le goût.

Au moins 17% des personnes infectées n'ont pas eu de symptômes.

L'infection a touché moins de fumeurs (7,2%) que de non-fumeurs (28%) dans cette étude, confirmant de précédentes observations d’un très faible taux de fumeurs chez les patients hospitalisés pour Covid-19. Mais "les fumeurs, en cas de contamination, risquent de faire plus des complications de la maladie Covid-19", avertit le Pr Fontanet.

16h23: Le Royaume-Uni enregistre 616 morts supplémentaires liés au coronavirus en 24 heures. Cela porte à 18.738 morts au total depuis le début de l'épidémie, annoncent les autorités.

Selon le ministère de la Santé, 138.078 personnes ont été testées positives dans le pays, l'un des plus durement touchés en Europe.

15h37: LE POINT A 15H30 SUR LES DERNIERES INFORMATIONS

Pas de déconfinement "régionalisé" mais "adapté aux territoires", retour à l'école sur la base du volontariat des parents, port du masque probablement imposé dans les transports: l'Élysée a annoncé plusieurs axes directeurs de l'après-11 mai jeudi, à l'issue d'une réunion d'Emmanuel Macron avec des élus.

Le déconfinement doit se préparer avec les maires, a insisté Emmanuel Macron, selon des propos rapportés par l'Élysée, et le cadre national devra être adapté et "territorialisé", mais pas par régions, "qui ne correspondent pas aux réalités des territoires".

La rentrée scolaire du 11 mai sera "progressive, concertée avec les élus locaux et adaptée aux réalités locales", a ajouté l'Élysée, notamment en fonction de la taille des communes.

Priorité sera sans doute donnée aux "plus jeunes, ceux qui ne sont pas autonomes", ainsi qu'aux enfants "les plus en difficulté", mais quoi qu'il en soit sur la base du volontariat des parents, "sans obligation de retour à l'école", précise l'Élysée.

Dans les transports publics, "il faudra probablement imposer le port du masque", a en outre fait savoir l'Élysée, qui a évoque un "cahier des charges organisationnel et sanitaire pour la reprise". Sur le sujet des masques, "il y aura toujours une priorisation des masques FFP2 et chirurgicaux aux soignants" et l'exécutif reste "dans le registre de la recommandation à ce stade" pour sa généralisation au grand public "car il faut avant tout respecter les gestes barrière".

Emmanuel Macron a ainsi encouragé les maires à acheter de manière massive des masques grand public, "dans une logique de recommandation, pas d'obligation".

Concernant le calendrier, le chef de l'État "s'est engagé à ce que le cadre soit présenté en début de semaine prochaine" par le "Monsieur déconfinement" du gouvernement, Jean Castex, auprès des élus locaux, notamment pour un temps de concertation et d'interactions avec les élus.

La présentation d'un plan détaillé doit intervenir début mai.

14h50: "Le Président de la République a pris un engagement très clair, Jean Castex présentera son plan aux élus en début de semaine, sans doute mardi", précise l'Elysée. Tous les détails du plan abouti seront ensuite connus début mai, en concertation avec les élus locaux.

14h49: Après le 11 mai, la distanciation et le port du masque seront imposés dans les transports en commun, annonce l'Elysée, à la suite de l'entretien entre Emmanuel Macron et les maires.

14h26: A la suite d'un échange entre Emmanuel Macron et les maires, l'Elysée annonce qu'"il n'y aura pas de déconfinement par région". Il n'y aura "aucun problème pour se déplacer de région en région". Le déconfinement se fera sur une "base nationale", "ce qui n'empêche pas des adaptations locales et territoriales", ajoute l'Elysée.

Et d'ajouter que le retour à l'école se fera sur la base du volontariat à partir du 11 mai.

Au cours de cette réunion, le président a déclaré que "nous n’allons pas traiter de façon régionalisée". Il n'y aura "aucun problème pour se déplacer d'une région à une autre"

Et d'ajouter que le déconfinement devrait se faire "en adaptation locale, avec la capacité d’appliquer les mesures sur le terrain".

L'Elysée annonce également que le plan de déconfinement sera présenté aux alentours de mardi.

13h20: Le gouvernement français débloque 39 millions d'euros pour l'aide alimentaire aux plus modestes. Dans le détail :

25 millions d’euros pour soutenir les associations et 14 millions d’euros d’aide d’urgence alimentaire immédiate pour les territoires en souffrance. 

12h59: «La Chine a décidé de verser 30 millions de dollars (28 millions d'euros) supplémentaires en liquide à l'OMS», a déclaré jeudi Geng Shuang, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. «Cela servira notamment à la prévention et au contrôle de l'épidémie de Covid-19 et à soutenir le développement des systèmes de santé dans les pays en développement», a-t-il souligné lors d'un point presse.

12h47: L’économie française est comme un «organisme placé sous anesthésie» qui «n’assure plus que ses fonctions vitales», a constaté l’Insee au moment où les inquiétudes se renforcent sur la durée de la crise et ses effets sur l’emploi.

Le secteur marchand hors loyers est presque réduit de moitié (49%) avec le confinement. Loyers compris il perd encore 41% de son activité, contre 35% pour l’économie française dans son ensemble, d’après la dernière note de conjoncture de l’Institut national des statistiques.

Le climat des affaires pour le mois d’avril, un indicateur synthétique calculé par l’Insee à partir de réponses des chefs d’entreprise sur leur activité, a lui plongé à son plus bas historique, nettement en-dessous de son précédent niveau plancher de mars 2009, durant la crise financière.

Dans le secteur de l’hébergement et de la restauration, très durement touché par le confinement qui a mis un coup d’arrêt à la très grande majorité de ses activités, le «plancher théorique» est atteint pour cet indicateur: la totalité des personnes interrogées se montrent pessimistes sur ses perspectives.

La construction s’effondre de 79%. L’hébergement et la restauration disparaissent presque avec 91% d’activité en moins. L’industrie résiste mieux avec seulement 39% de perte.

Plus généralement, «malgré des taux de réponse affaiblis, les enquêtes retracent clairement la très lourde chute des perspectives d’activité dans l’ensemble des grands secteurs économiques», relève l’Insee.

Face à ce coup d’arrêt, le président de France Industrie Philippe Varin a appelé sur France Info à «absolument poursuivre la reprise progressive, car le monde ne nous attend pas».

Autre indicateur sur l’activité du secteur privé au mois d’avril, l’indice PMI du cabinet IHS Markit est lui aussi tombé jeudi à son plus bas niveau jamais atteint, conduisant les entreprises à baisser les prix pour conserver leurs clients.

12h16: Le point sur la situation ce midi

Confronté à l’incertitude sur l’évolution de l’épidémie de coronavirus, l’exécutif multiplie les consultations en vue du déconfinement dont la mise en oeuvre compliquée, notamment pour les écoles, préoccupe les élus locaux avec lesquels Emmanuel Macron s’entretient jeudi.

«La gestion de la crise va être de plus en plus déconcentrée et les maires seront notamment à la manoeuvre», explique l’Elysée.

Les échanges du chef de l’Etat, par visioconférence, avec des maires et les représentants de leurs associations dont l’AMF (Association des maires de France), devraient porter sur les modalités du déconfinement, prévu pour commencer le 11 mai, la réouverture des écoles et le second tour des municipales.

Selon les premières indications du ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer, mardi, le retour à l’école sera étalé sur trois semaines par niveaux de classe, avec des groupes de 15 élèves au maximum.

Mais de nombreux élus locaux s’inquiètent. «Il s’agit d’un enjeu sanitaire considérable, dont le bon déroulement repose pour une part importante sur les maires», en charge des écoles primaires, souligne l’AMF. Les questions liées «au port de masques ou de désinfection des locaux» doivent être traitées en priorité, insiste l’association.

L’ouverture des crèches et des écoles le 11 mai représenterait «un risque inacceptable pour les Corses», a estimé pour sa part le président de l’Assemblée de Corse, l’indépendantiste Jean-Guy Talamoni, après une réunion en visio-conférence avec le Premier ministre.

«En ce qui nous concerne, les tests et les masques constituent deux conditions sine qua non à une sortie sécurisée du confinement», a-t-il plaidé dans un communiqué.

Sur ce sujet très sensible, l’Académie de médecine a plaidé pour que le port d’un masque anti-projections soit dès maintenant «obligatoire dans l’espace public».

En Nouvelle-Calédonie, une partie des élèves a repris les cours, avec effectifs réduits, règles d’hygiène et consignes de distanciation. Au lycée Lapérouse de Nouméa, certains professeurs portent des masques «mais il faut qu’ils articulent bien sinon on ne comprend pas», s’amuse Swell, élève en terminale S.

Le président Emmanuel Macron a livré mercredi, lors d’un déplacement en Bretagne pour saluer la filière alimentaire, quelques indices sur le futur plan de déconfinement en évoquant des mesures différentes «selon les secteurs d’activité ou selon les régions».

Les ministres concernés ont remis mercredi à Matignon une première mouture de leurs plans sectoriels, qui seront intégrés d’ici la fin du mois dans un projet global aux allures de casse-tête.

Aucune indication précise à ce stade, et la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a refusé de commenter des informations de presse sur une réouverture possible des restaurants, cafés et bars le 15 juin ou le maintien dans un premier temps de la limitation des déplacements interrégionaux.

«Le déconfinement ce ne sera pas la liberté d’aller partout tout le temps et de faire n’importe quoi», a souligné sur BFMTV le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.

«Une des propositions sur lesquelles travaille le gouvernement c’est d’adapter les mesures de déconfinement à la réalité, la réalité d’une école, la réalité d’un quartier, la réalité d’une commune, d’un département ou d’une région», a-t-il ajouté.

De son côté, le président de la région Normandie Hervé Morin (Les centristes) n’est «pas opposé» à l’idée de «laissez-passer» interrégionaux, appelant à un déconfinement «régionalisé» pour ne pas «faire subir à un département» où il y a peu de cas des mois et des mois de fermetures.

Alors que le gouvernement est interpellé après plusieurs soirs d’incidents en banlieue parisienne, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a estimé jeudi que ces tensions étaient dues notamment «à l’effet de la dureté du confinement».

12h05: Edouard Philippe doit réunir ce jeudi après-midi par visioconférence les présidents de régions afin notamment d'aborder "la préparation de la stratégie de déconfinement", a indiqué Matignon à l'AFP.

Le Premier tiendra ce rendez-vous depuis Strasbourg, où il est en visite au CHU afin de faire un point sur la progression de l'épidémie de coronavirus. Il évoquera "les questions essentielles que sont l'équipement des Français en masques grand public, la stratégie de dépistage et la réouverture des lycées, gérés par les régions", fait valoir Matignon.

11h30: L'Espagne a dépassé la barre des 22.000 morts du nouveau coronavirus jeudi après une légère hausse du nombre de décès en 24 heures pour le troisième jour consécutif, a annoncé le ministère de la Santé.

Au total, 22.157 personnes ont succombé au Covid-19 dans le pays, le troisième plus endeuillé du monde par la pandémie derrière les Etats-Unis et l'Italie. En 24 heures, 440 décès ont été notifiés.

10h39: Le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, s'exprime devant les députés à l'Assemblée nationale

"La pandémie a un caractère exceptionnel, elle a été comparée à la peste"

"Il y a trois mois, le 23 janvier dernier, il n'y avait aucun cas de coronavirus en France", explique Jérôme Salomon devant les députés. Le directeur général de la santé souligne la "brutalité" d'une "crise exceptionnelle".

"Nous avons envoyé des messages très précoces, le premier date du 10 janvier dernier", "Nous avons énormément d'incertitudes scientifiques sur ce virus"

"Si on veut connaître la situation la plus exhaustive possible, il faut avoir des capacités de dépistage sur l'ensemble du territoire", "Les Français ont le réflexe de ne pas déranger les soignants. On observe un recul des recours aux soins (...) On encourage les malades à prendre contact avec leur médecin traitant"

"Nous aurons multiplié les capacités de tests : nous avons commencé à 5.000 tests par jour, nous avons désormais un objectif de 700.000 tests par semaine", "Je voudrais insister sur l'impact de cette fameuse deuxième vague silencieuse"

Concernant le port du masque : "Nous avons réagi très rapidement même si les avis scientifiques divergent sur l'efficacité du masque". Le directeur général de la Santé a évoqué la création d'une nouvelle catégorie de masque, "le fameux masque grand public"

"Il y a des débats sur l'efficacité de ce port de masque en population générale (...) Il peut avoir un intérêt dans les situations inévitables de promiscuité (...) C'est plus une protection pour les autres que pour soi"

"L'objectif de la France n'est pas d'atteindre une immunité collective (...) l'objectif est d'éviter que le virus circule et qu'il y ait le minimum de pression sur les systèmes hospitaliers et médical (...) Il faut qu'on ait la circulation virale la plus faible"

"Il n'y aura pas de déconfinement si le confinement n'est pas réussi"

"Un point très important qui va peut-être rassurer tout le monde : après une infection confirmée, progressivement apparaissent des anticorps. C'est le cas sur 99% des personnes qui ont été testées. Ces anticorps sont protecteurs", dévoile Jérôme Salomon

"Les mesures barrières et la distanciation physique seront là pour longtemps", prévient le directeur général de la santé

"Nous avons une mobilisation sans précédent de tous nos acteurs de recherche qui travaillent jours et nuits (...) Sur la recherche vaccinale, la France est bien placée mais il y a un délais incompressible pour fabriquer un vaccin", rappelle Jérôme Salomon

"Ce qu'il faudra éviter, ce sont les transports inter-régionaux et les échanges de populations entre des zones massivement touchées et des zones peu touchées. C'est comme ça qu'on va réactiver la circulation du virus, notamment vis à vis de zones très peu touchées"

"Nous avons dû procéder à plus de 600 transferts de patients. C'est quelque chose que nous n'avions jamais fait", explique Julienne Katia, directrice générale de l'offre de soins au ministère des Solidarités et de la Santé.

"J'essaie de rester prudent (...) Il faut rester humbles, vigilants et mobilisés et se préparer face au risque de reprise épidémique (...) Le confinement a réduit de 83% l'impact de la première vague", précise Jérôme Salomon.

10h11: La lutte contre le nouveau coronavirus sera longue, a averti l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui met en garde contre tout relâchement des Etats impatients de relancer leurs économies plongées dans la récession par des semaines de confinement.

"Ne vous y trompez pas : nous avons encore un long chemin à parcourir. Ce virus nous accompagnera pendant longtemps", a prévenu mercredi le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, redoutant le "danger" de la "complaisance" face à une pandémie, qui a fait plus de 180.000 morts dans le monde depuis son apparition en Chine en décembre.

Malgré ces avertissements, l'Etat de Géorgie, aux Etats-Unis, a décidé de rouvrir dès vendredi ses salons de tatouage, de soins esthétiques et les salles de gym. Lundi ce sera au tour des cinémas et des restaurants, qui devront imposer de strictes mesures de distance sanitaires.

Cette décision a suscité les réticences y compris du président Donald Trump, pourtant impatient de "redémarrer" l'économie de la première puissance mondiale. Il s'est dit en "désaccord profond" avec le gouverneur de cet Etat du sud du pays, estimant que les commerces concernés ne faisaient pas partie de la première phase du plan préparé par la Maison Blanche.

"C'est trop tôt, ils peuvent attendre encore un petit peu", a-t-il encore dit, alors que les Etats-Unis, avec 46.583 morts, est le pays officiellement le plus endeuillé au monde par le Covid-19.

10h00: La pandémie de coronavirus pourrait réduire de 1,2 milliard le nombre de passagers dans le ciel d'ici septembre, comparé à une année traditionnelle, a déclaré mercredi l'Organisation de l'aviation civile internationale.

"Le nombre total de passagers aériens internationaux pourrait diminuer de 1,2 milliard d'ici à septembre 2020", a indiqué l'institution onusienne dans un communiqué.

"La réduction la plus importante du nombre de passagers devrait se situer en Europe, surtout pendant la saison haute en été, suivie par l'Asie-Pacifique", a-t-elle précisé.

La capacité des compagnies aériennes pourrait également être fortement réduite, ce qui entraînerait une baisse des revenus de ces compagnies de 160 à 253 milliards de dollars au cours des neuf premiers mois de l'année.

En février, lorsque la pandémie semblait encore se concentrer en Chine, l'Organisation avait estimé que l'épidémie du nouveau coronavirus avait projeté une "réduction potentielle de 4 à 5 milliards de dollars" de revenus pour les compagnies aériennes du monde.

09h58: Depuis le début du confinement, environ 15,5 millions de contrôles ont été effectués, annonce Christophe Castaner sur BFMTV.

"915.000 procès verbaux ont été dressés, non pas pour faire faire du chiffre, mais pour protéger les Français", a ajouté le ministre de l'Intérieur.

09h34: Bruno Le Maire souhaite que "tous les commerces puissent rouvrir le 11 mai", excepté les cafés, bars et restaurants.

"Rien ne serait pire que de rouvrir dans la précipitation", a-t-il déclaré sur France Info, interrogé sur la date du 15 juin concernant la réouverture des restaurants et des cafés. Et de préciser qu'il n'est pas en mesure de confirmer cette date.

"Aucune date n’a été fixé" pour leur réouverture, a--til souligné. "Nous avons fait beaucoup de réunion, ils ont plein d’idées. C'est en effet une des professions les plus touchées. Mais justement, rien ne serait pire que de rouvrir dans la précipitation", a estimé le ministre. 

09h33: Le gouvernement espagnol envisage d'alléger graduellement à partir de la mi-mai le confinement strict imposé depuis le 14 mars dans tout le pays, où un léger rebond du nombre de morts quotidiens de coronavirus a été enregistré mercredi.

Les députés devaient voter dans la soirée la prolongation de l'état d'alerte et du confinement jusqu'au 9 mai inclus.

Devant une Chambre des députés clairsemée, le chef du gouvernement, le socialiste Pedro Sanchez, a assuré: "Le confinement ne sera levé que lorsque nous y serons préparés car nous n'allons courir aucun risque".

"La désescalade (dans les mesures de confinement) va être lente et progressive précisément car elle doit être sûre", a-t-il insisté.

Il l'a envisagée pour la "deuxième moitié du mois de mai".

09h20: Jérôme Salomon, le Directeur Général de la santé, a fait son point quotidien hier soir sur la maladie en France : "Ce soir, 29.741 personnes sont hospitalisées et 1.719 nouveaux patients ont été admis en 24 mais le solde reste négatif de 365.

5.218 patients sont en réanimation soit 183 nouveaux patients sur 24h mais avec un solde négatif de 215. Concernant les décès,13.236 décès depuis le 1er mars dans les hôpitaux et 8.104 décès depuis le début de l'épidémie. Soit 21.340 décès liés au Covid 19 

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Vos réactions

Portrait de soly
24/avril/2020 - 11h00

De toute façon beaucoup de parents n'allaient pas mettre leurs enfants à l'école le 11 mai, moi y compris, même si cela avait été obligatoire, au vu des risques que les enfants se refilent le covid.

Portrait de LesRipoublicains
23/avril/2020 - 23h38

Et si cette cacophonie était orchestrée pour que Philippe passe la main à son successeur.

Ça paraîtra tout à fait naturel que Macron nomme un nouveau premier ministre si le couple de l’exécutif semble ne plus s'entendre à la perfection.

Sans oublier que Philippe a toujours des vues sur un Havre de paix, un héron dans le ciel, donc préparation du terrain avec siège (éjectable).

D'où l'allocution latine présidentielle de ce soir : "Aléas éjectable est !"

Portrait de LesRipoublicains
23/avril/2020 - 22h25

Il fallait écouter le président de l'Union Française pour une médecine libre, le Doc. Marty, qui était particulièrement remonté contre l'enfumage de Salomon depuis plus d'un mois.Et visiblement, ce n'est ni le seul médecin, ni le seul professeur de médecine, ni le seul chef de service des hôpitaux à être remonté contre Salomon.

Ils ont notamment relevé les incohérences sur l'immunité collective, prônée "au début du conflit" et le revirement à 180° ce soir avec l'abandon de ce concept, mais bien évidemment aussi ce que nous avons tous compris depuis longtemps, l'inutilité des masques au début... qui vont devenir obligatoire à la fin (quand il n'y aura plus de virus sans doute ?)

Et maintenant, Macron qui évoque "des pistes pour le déconfinement", sous entendu, on ne sait toujours pas ce qu'on doit faire dans 15 jours !

Voilà le général en chef que nous avons à la tête du pays, avec des troupes pas équipées, des plans de bataille rafistolés au jour le jour, une stratégie inexistante, des rideaux de fumée en permanence pour masquer les carences et la pénurie, et des volte-faces ubuesques balancés avec l'aplomb des menteurs professionnels par Si Bête, Salomon, Véran et Philippe.

Portrait de hummerH2
23/avril/2020 - 18h34
vévert88 a écrit :

Bien vu. On va effectivement y avoir droit. Allez, je me lance. Je dirais ........ Castagnette. Mais je vais pas gagner grand chose. Sa côte est à 1.20 sur Unibet

Faut avouer qu'il a le profil parfait pour nous "vendre le truc" avec un air très sérieux ! smiley

Portrait de hummerH2
23/avril/2020 - 18h20

Les paris sont ouverts !!!

Lequel de ces gugus, après nous avoir répété durant des semaines le mensonge honteux que les masques ne servaient à rien, va être celui qui va se retrouver de corvée pour nous annoncer un beau jour, le plus "sérieusement du monde",  le montant de l'amende à payer pour non port du masque obligatoire ??? smiley

Portrait de hummerH2
23/avril/2020 - 17h00
vévert88 a écrit :

Quelle cacophonie !

Disons que celui qui avait la prétention de se comparer à Clemenceau , a tendance avec son équipe a légèrement barboter dans la gadoue dans leur tranchée !!!  smiley

Portrait de flambeau
23/avril/2020 - 16h57
COLIN33 a écrit :

Tous cela est bien beau mais quand aurons-nous des masques ? Les déclarations de ce gouvernement sont à l'image de la météo....

Si vraiment tu en voulais, tu en aurais trouver comme des millions de Français !

Tout attendre de l'état tel l'oisillon dans son nid le bec grand ouvert, c'est pas une solution, ou seulement pour les assistés chroniques !

Portrait de Gregeagle
23/avril/2020 - 15h48
sibony a écrit :

Ok, mais seuls ceux qui envoient leurs enfants à l'école touchent la prime... j'en connais certains retournés au bled et qui ne reviendront pas avant septembre et qui continuent de toucher les aides + la prime RSA... Arrêtons !

Espèce d' inculte ! Ma femme et moi travaillons même pendant le confinement et mes enfants n irons pas à l'école car je fais parti des cas fragiles " asthmatique chronique et je n'ai pas envie que mes enfants me ramène le covid19. 

 

Portrait de LesRipoublicains
23/avril/2020 - 14h17

2 réponses à ça :

youtu.be/BFOJtRFlY-8

et

 > Nos dirigeants de tous poils ont trop besoin de relancer l'économie pour ne pas s’asseoir sur la santé des français, donc le déconfinement aura bien lieu le 11 Mai, la plaisanterie à 120 milliards d'euros a assez duré de leur point de vue.

Mais comme il n'est pas qui fût dit, on devra porter des "masques passoires" pour avoir l'impression d'être protégé dans la promiscuité, et que l'on immunisera massivement la population qui sera immanquablement en contact avec le virus à l'insu de son plein gré.

Rassurez vous, les Macron, ministres, parlementaires et autres membres du CAC40 seront eux équipés des masques FFP2 qui seuls sont efficaces, pendant que la masse s'auto-immunisera (avec quelques pertes bien sûr) pour leur créer une barrière efficace...

C'est bien comme ça que ça se passe en temps de guerre, non ?

Portrait de LesRipoublicains
23/avril/2020 - 14h15

Tiens, Mimicus s'est soudainement transformée en Ophélie Summer

Portrait de Adelinette
23/avril/2020 - 14h11
LesRipoublicains a écrit :

2 réponses à ça :

youtu.be/BFOJtRFlY-8

et

 > Nos dirigeants de tous poils ont trop besoin de relancer l'économie pour ne pas s’asseoir sur la santé des français, donc le déconfinement aura bien lieu le 11 Mai, la plaisanterie à 120 milliards d'euros a assez duré de leur point de vue.

Mais comme il n'est pas qui fût dit, on devra porter des "masques passoires" pour avoir l'impression d'être protégé dans la promiscuité, et que l'on immunisera massivement la population qui sera immanquablement en contact avec le virus à l'insu de son plein gré.

Rassurez vous, les Macron, ministres, parlementaires et autres membres du CAC40 seront eux équipés des masques FFP2 qui seuls sont efficaces, pendant que la masse s'auto-immunisera (avec quelques pertes bien sûr) pour leur créer une barrière efficace...

C'est bien comme ça que ça se passe en temps de guerre, non ?

T'en as pas marre MacTV ? Tu passes ta vie à parler du gouvernement et de Macron. Le coronavirus ça se soigne hein !!!

Portrait de Harriet
23/avril/2020 - 12h45
vévert88 a écrit :

Il est devenu président le père Salomon ?

Si seulement , il pouvait avoir la sagesse de son homonyme ... en matière de jugement !  smiley

Portrait de Alexdelouest
23/avril/2020 - 11h50

Il n´y aurait pas eu de confinement si nous avions été gouvernés par des gens compétents. Gouverner c’est prévoir n’est-ce pas ? Honte aux 66% de 2017.