Coronavirus - La maire du XXe à Paris dénonce la délation depuis la mise en place du confinement: "La police n'a pas besoin de ce type d'appels" - VIDEO

Ce matin, Jean-Marc Morandini présentait une nouvelle édition spéciale de "Morandini Live" en direct sur CNews et Non Stop People consacrée au coronavirus. En duplex, Frédérique Calandra, maire du XXe arrondissement de Paris, est revenue sur la lettre qu'elle a envoyée à ses administrés leur demandant d'arrêter la délation.

"Depuis le début du confinement, je fais une lettre quotidienne pour donner à mes administrés des informations utiles et pratiques. Je les ai alertés sur le fait qu'ils saturaient le 17 pour dénoncer des gens dont ils pensaient qu'ils ne devaient pas être dans la rue. Ca gêne le 17, qui doit rester un numéro d'urgence pour les délits et infractions majeures", a déclaré la maire.

Et d'ajouter : "On n'est pas policiers, on ne sait pas pourquoi les gens sont dans la rue. Évidemment, si on a un attroupement de gens sur un terrain en train de jouer au basket, c'est problématique. Si on voit des gens seulement aller et venir dans la rue, c'est peut-être parce qu'ils ont de bonnes raisons de le faire".

Frédérique Calandra ne trouve "pas très bienveillant" ce genre de comportement. "Je reçois des mails parfois accompagnés de photo où on reconnait le visage des gens, je vois des parents avec leurs enfants dans un jardin... Ce n'est pas une très bonne démarche. Les gens ne peuvent pas savoir pourquoi les gens circulent. Il faut être tolérant. On n'est pas dans un confinement à la chinoise où il est strictement interdit de sortir", a-t-elle indiqué.

"Il y a des gens qui doivent se dire 'plus il y a de gens dehors, plus le virus circule'. Ce qui n'est pas faux (...) Il y a aussi des gens qui n'acceptent pas que leurs voisins sortent tandis qu'eux restent à la maison", a conclu la maire en rappelant que "c'est la police qui est formée pour savoir si les gens ont une bonne ou une mauvaise raison d'aller et venir".