07/01/2020 07:46

Le président brésilien Jair Bolsonaro dénonce "une presse qui empoisonne le public: "Celui qui ne lit pas le journal n'est pas informé et celui qui le lit est désinformé"

Les journalistes sont «une espèce en voie de disparition», a lancé le président brésilien Jair Bolsonaro lors de l'une de ses premières rencontres de l'année avec une presse qui «empoisonne» le public. «Vous êtes une espèce en voie de disparition», a déclaré le chef d'Etat d'extrême droite à des journalistes qui l'interrogeaient devant sa résidence à Brasilia.

«Je crois que je vais placer les journalistes du Brésil sous la responsabilité de l'Ibama», l'Institut brésilien de l'Environnement, a-t-il ironisé. «Celui qui ne lit pas le journal n'est pas informé et celui qui le lit est désinformé. Vous devez changer ça», a-t-il lancé.

Jair Bolsonaro visait particulièrement un reportage du site d'information UOL sur de supposées malversations financières de sa part, qu'il a qualifié d«imbécillité». Il a récemment annulé les abonnements à une dizaine de grands quotidiens et de revues brésiliens du Palais présidentiel du Planalto. «Ceux qui veulent les lire iront les acheter, parce que lire le journal ça empoisonne», a-t-il dit lundi. Jair Bolsonaro avait auparavant mis fin en novembre à l'abonnement des organes gouvernementaux au quotidien Folha de S.Paulo, l'un des plus grands du pays, et menacé de manière voilée ses annonceurs, dans un nouvel épisode de sa confrontation avec la presse. «Nous n'allons plus dépenser d'argent pour un journal comme celui-là. Et ceux qui achètent de la pub dans la Folha, qu'ils fassent attention», avait-il dit.

Peu avant, la Maison Blanche avait pris la même mesure à l'égard des quotidiens New York Times et Washington Post, que le président américain Donald Trump considère comme des vecteurs de désinformation.

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